
Le Front populaire a rendu public un communiqué, ce jeudi 31 mai 2018, pour revenir sur le discours du chef du gouvernement Youssef Chahed considérant qu’il reflète le degré d’effritement du système de gouvernance, notamment, après la suspension de l’Accord de Carthage II par le président de la République.
Le Front populaire a considéré que "cette désintégration confirme le délabrement de la scène politique et révèle la profondeur de la crise qui a touché tous les secteurs, estimant que la situation ne fera qu’empirer tenant compte de conflit entre les partis, les familles et les lobbies au pouvoir".
Le même communiqué ajoute que "le conflit entre les différents acteurs du système de gouvernance n’a aucun rapport avec l’intérêt du peuple et s’accentuera avec l’approche des élections de 2019" précisant que "la destruction de l’économie nationale ouvrira les portes à de graves scénarios mettant en péril la paix sociale et les conditions de vie des citoyens". Ainsi, le Front populaire fait porter la responsabilité de la dégradation de la situation du pays à toutes les institutions au pouvoir, à savoir, la présidence de la République, le gouvernement et le parlement.
Le Front populaire ajoute que "les négociations suspectes avec l’Union européenne à propos de l’ALECA en ces circonstances, constituent un crime contre la Tunisie et son peuple, compte tenu des répercussions de cet accord".
De ce fait, le Front populaire appelle le peuple tunisien, ainsi que les forces nationales à assumer leurs responsabilités et à jouer leurs rôles dans le sauvetage du pays.
S.H