
Le comité de défense de Seïf Eddine Makhlouf a réagi, dans un communiqué daté de vendredi 10 février 2023, à la décision de la Chambre correctionnelle près la Cour d’appel militaire de Tunis qui a émis un mandat de dépôt à l’encontre de son client dans l’affaire de l’aéroport et cela après avoir accepté la demande d’opposition au verdict, du point de vue de la forme, et avoir retardé l’examen de l’affaire à la date du vendredi 10 février 2023.
Tout d’abord, le comité annonce son boycott au procès « injuste » contre un confrère, en l’absence de conditions minimales pour la tenue d'un procès équitable, outre « l’absence totale des garanties légales ».
Il en profite pour réexprimer son refus catégorique des procédures engagées par la justice militaire contre des civils, et en particulier des avocats. Il a aussi fustigé la double condamnation d'un confrère pour un même fait, ce qui représente une violation flagrante. Il s’étonne aussi que les jugements émis du tribunal à l’encontre de Seïf Eddine Makhlouf et de Mehdi Zagrouba soient prononcés en référé, en violation de la loi.
Le comité a également dénoncé l’atteinte à l’indépendance de la profession d’avocats, via l’intervention du tribunal dans le tableau de bord de la profession et a estimé que sa gestion est du ressort du Conseil de l’Ordre national des avocats. Et d’appeler à lever les interdictions de voyage émises contre les confrères depuis plus de quatorze mois en violation de la loi relative aux passeports et aux documents de voyage.
Le comité estime, enfin, que Seïf Eddine Makhlouf est détenu hors du cadre de la loi, le mandat de dépôt ayant été émis sans appui légal.
Le 3 février dernier, un mandat de dépôt a été émis contre Seïf Eddine Makhlouf et son audience a été reportée au 10 février courant.
Rappelons que le député et leader de la Coalition Al Karama avait été arrêté, tard dans la soirée de vendredi à samedi 21 janvier 2023. Près de quinze policiers en civil ont fait le déplacement chez lui pour procéder à son interpellation, et cela quelques heures après que la Cour d’appel militaire l’ait condamné à quatorze mois de réclusion dans l’affaire dite de l’aéroport.
I.N
Heureusement qu'en cette Tunisie, aussi bien l'avocat que le pauvre "zabbel" sont kif kif en droit. C'est juste un rappel pour rafraîchir la mémoire des avocats ingrats.
En citoyen civilisé, j'abonde dans ce sens.
Mais, pour que mon soutien soit acquis, il y faut des conditions.
Conditions universelles, et par conséquent valables pour tout citoyen de ce pays.
Or, le compte n'y est pas en ce qui concerne Makhlouf et toute sa suite, ses soutiens, messires et les gentes dames ci-devant avocats et conseils du prévenu.
En effet, je serais parjure et contreviendrais à l'esprit comme à la lettre de la justice et partant de la démocratie si je me rangeais de leur côté et apportais mon concours à leur entreprise.
Entreprise dont l'objectif comme les moyens constituent un déni de justice puisqu'il s'agit pas moins que de couvrir les délinquances, outrances, et violences ainsi que les atteintes à l'autorité de l'Etat nonobstant les attaques contre l'institution judiciaire tantôt portée haut lorsqu'elle sert leurs menées, et flétrie aussitôt dès lors qu'elle agit dans le cadre de ses prérogatives.
Il y a un principe logique qui autorise à rejeter une tentative, devenue récurrente dans certains cercles, à vouloir une chose et son contraire.
Les droits des gens réclamés ici, n'ont de validité que s'ils sont élevés à la hauteur qui doit être la leur, être regardés comme universels et que le citoyen quels que soient sa fortune, son rang, sa fonction ou son titre en bénéficie à égalité de même que tout autre.
Nous constatons, depuis un certain nombre d' annees, et particulièrement de la part de ceux qui déclarent boycotter le procès, qu'ils ont mené bon train en dépit et contre tous les principes et les convenances se prenant pour la norme et la référence, déclarant juste ce qui leur plaît et fait leur affaire, et infondé et contre le droit quand ils doivent rendre compte de leurs actes.
Celui qui refuse la justice agit contre le droit, au moins il remet en cause ceux qui le disent par leur bouche, et même pourrait-on dire, leur conteste la légitimité que leur confère le statut portant ainsi atteinte à l'institution même et à la légitimité du pouvoir.
Par conséquent, ainsi posée, la problématique est politique, et ce sont les initiateurs de ce buzz qui politisent le débat.
On pourrait les suivre dans cette orientation décidée, et sur ce terrain leur contester aisément toute légitimité à prétendre édicter les règles, choisir leurs juges ou ne pas reconnaître telle juridiction.
On le ferait au nom et du lieu de la mémoire de ce qu'ils noys ont fait subir par leurs outrages.
On le ferait encore mieux en rappelant qu'ils ont incarné et façon outrancière le déni du droit et de justice, et les exemples dont assez nombreux pour qu'on s'abstienne de les énumérer ou d'évoquer leurs crimes toujours impunis.
Makhlouf n'aurait jamais pu s'autoriser à braver toutes les règles, à enfreindre les lois s'il n'avait pas toute cette cohorte de prétendus démocrates disposés à l'agiter et s'il n'avait pas tout fait pour justifier les poursuites et les peines encourues.
Lorsqu'on hurle dans l'enceinte d'un aéroport, face aux agents de police, représentants de l'ordre et la loi, qu'on est "La loi", on n'est plus crédible puisque ce faisant on conteste la loi.
Nul ne fait sa loi, pas même Makhlouf.
Ou bien les pervers et les détraqués.
Je n'ai aucune empathie ni aucune compassion envers cet opportuniste islamiste qui a profité d'une "bordélisation" du pays pour narguer sa population, aidé en cela par un monstre, je veux bien sûr parler du Machiavel tunisien.

