
La politique du chef de l’Etat, Kaïs Saïed, ne fait pas consensus. Celui-ci s’est engagé, depuis le 25 juillet 2021, dans une démarche plutôt annihilante en décidant le gel ou la dissolution de plusieurs instances et institutions constitutionnelles en Tunisie ; du Parlement au Conseil supérieur de la magistrature (CSM) en passant par l'Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc). Alors que certains pays, l’Egypte notamment, applaudissent, d’autres tels que l’Europe voient de très mauvais œil les actions du locataire de Carthage.
Invité d’Internationales sur TV5 Monde, Josep Borrell, haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, vice-président de la Commission européenne, a réitéré, samedi 12 février 2022, les appels à un « retour à la normalité démocratique ».
Le chef de la diplomatie européenne réagissait à la question de l’animateur, Antoine Genton, sur l’éventuelle naissance d’une autocratie en Tunisie après que le président de la République, Kaïs Saïed a annoncé la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature (CSM).
En juin 2021, la Commission européenne a annoncé « de nouveaux décaissements d'assistance macrofinancière (AMF) au titre de son train de mesures lié à la pandémie de COVID-19, en faveur de la Tunisie, du Kosovo, du Monténégro et de la Macédoine du Nord », dont 300 millions d'euros à la Tunisie.
Cette aide s’inscrit « dans le cadre du paquet d'AMF de 3 milliards d'euros adopté en mai 2020 pour aider dix partenaires de l'élargissement et du voisinage à limiter les répercussions économiques de la pandémie de COVID-19 ».
Notant que l’Europe est « très préoccupée par ces évènements », Josep Borrell a signalé que l’Union européenne étudiait la suspension du déboursement des aides macro-financières prévues au profit de la Tunisie. « Ce n’est pas une sanction. L’argent qui va directement aux citoyens va continuer à être déboursé », a-t-il précisé notant qu’il a-lui-même proposé la suspension de « l’aide macrofinancière qui est assez importante ». « C’est aux membres de décider (…) en fonction de comment se développent les évènements », a-t-il ajouté.
Il a affirmé, cependant, que le calendrier proposé par le chef de l’Etat pour « revenir à une normalité constitutionnelle avec des élections et la réouverture du Parlement » était « positif ».
En décembre 2021 dans le cadre de son entreprise juilletiste, le président de la République tunisienne a mis en œuvre une feuille de route qui inclut – sur une durée d’un an – d’une part l’organisation d’une consultation populaire pour ensuite la soumettre à un référendum en juillet 2022, et d’autre part l’organisation d’élections législatives anticipées en décembre 2022.
Ce calendrier a été relativement salué par les États-Unis et l’Europe qui appellent, depuis le 25 juillet 2021, au rétablissement des institutions constitutionnelles et le respect des fondements de la démocratie et de l’État de droit en Tunisie, mais semble insuffisant pour regagner la confiance des pays partenaires.
N.J.

Un cafouillis d'Etats délestés de leur souveraineté au profit des USA!
Un conglomérat qui a spolié la planète, surtout au Sud, depuis 200 ans et + !
Des gouvernements alliés à nos ennemis, les Kwengias!
Des Etats néocolonialistes qui n'en finissent pas de sucer le sang des peuples du Sud, dont le nôtre.
L'UE, elle a besoin de nous, plus que nous d'elle, pour continuer à nous exploiter.
Il est temps pour les pays du Sud, dont le nôtre, de se tourner vers un partenaire équitable, La Chine. Quelques Etats africains l'ont déjà compris et mis en oeuvre de grands projets de développement en commun: qu'attend donc notre Tunisie? Qu'attend donc notre Président, respecté, patriote intègre, pour effectuer le voyage de Pékin