
Les concessionnaires sont une nouvelle fois pris de court. En effet, après que le ministère ait décidé au cours d’une réunion de travail fin juin d’accorder un quota de 55.000 voitures au titre de 2015, un courrier du directeur général du Commerce extérieur, Lazhar Bannour, informait fin juillet 2015, qu’«en prenant en compte la situation actuelle du pays ainsi que l’aggravation de la balance commerciale, il a été décidé de revoir le quota à la baisse», selon une source bien informée de la Chambre syndicale des concessionnaires automobiles. La direction générale du Commerce extérieur (DGCE) n’a pas précisé de combien veut-elle baisser le nombre de véhicules importés par les concessionnaires.
Toujours selon notre source et par la voie de courriers interposés, la chambre a exprimé son étonnement et sa consternation face à cette décision unilatérale et brutale : les concessionnaires ayant déjà engagé, suite à l’accord verbal du ministre du Commerce, des commandes fermes et non révisables, et avancé des financements à leurs partenaires constructeurs.
Notre interlocuteur rappelle que le marché de l’automobile est libre, selon les accords conclus entre la Tunisie et l’OMC. Il s’étonne même de l’usage, dans ce courrier, du terme banni depuis des années du vocabulaire du ministère du Commerce, celui de "quota" généralement remplacé par "programme d’importation".
Autre fait bizarre, le ministère parle dans son courrier de "l’aggravation de la balance commerciale", or l’INS avait annoncé, début juillet, une baisse du déficit commercial de 8,9% au cours du 1er semestre de l’année 2015, d’où une incompréhension totale des concessionnaires de ce courrier.
Lors de sa présentation du projet de Loi de finances complémentaire de 2015, le ministre des Finances, Slim Chaker, avait annoncé des mesures fortes et audacieuses, notamment la baisse des droits de douanes et des droits de consommation, pour combattre la contrebande. Or, tout est fait pour favoriser le marché informel. Ce nouveau coup de massue en est la preuve.
La Chambre syndicale des concessionnaires automobiles réclame une audience auprès du ministre du Commerce, Ridha Lahouel, pour discuter de ce sujet épineux. Elle appelle ce dernier à tenir sa promesse et à revoir la position de son ministère concernant la baisse des quotas.
I.N
Commentaires (16)
CommenterEh moi et moi eh moi
Alors laissons nos concitoyens à l'etranger
C'est dans l'intérêt de l'économie du pays.
Le dinar devient convertible à 100%.
Liberer le dinar ne nous donnera plus la protection actuelle. Par consequent, les importateurs resteront toujours à la merci du gouvernement et la banque centrale. Faut-il oser liberer? Pour ce faire, il faut une transparence parfaite de tous les indicateurs economiques, à l'instar des pays qui possède une devise echangeable partout dans le monde. Sommes-nous déjà prêt à cette première exigence? Rien qu'à cette première condition, l'affaire stoppera net.
@citoyen tunisien, vous payer la douane pour une voiture importée
Concernant l'impact sur l'emploi, honnêtement je pense qu'il est minime, quel est le nombre d'ingénieurs, gestionnaires ou techniciens employés par les concessionnaires. Ce n'est pas grande chose si on le compare avec le coup en devise, 50000 voiture à raison de 150000 euro par voiture fait 750 million d'euro or 1.7 Milliard de dinars. Et calculez les coûts qui suivent (subvention des produits pétroliers et ainsi de suite).
Citoyen tunisien
Maintenant revenant aux exportations, je vous invite à comparer les chiffres de 70 à ceux d'aujourd'hui, comparez le nombre d'emplois créés par les entreprises qui ont délocalisé leur production en Tunisie vous allez être surpris.
Toutes les autres importations sont libres à l'importation alors pourquoi pas les voitures qui est une nécessité aujourdnhui et non un produit de luxe.
Personne ne peut discuter du droit de l'FCR mais le commerce de l'FCR?????
@citoyen tunisien ' Les concessionnaires n'ont pas fondé l'industrie de composantes
Concernant ce qu'on appelle le marche parallèle, les tunisiens de l'étranger qui importent ces voitures payent par leurs propres devises de leur travail en Europe et ne demandent pas les devises de la banque centrale comme le font les concessionnaires et si vous voulez la concurrence, pourquoi demandez-vous l'arrêt de ce channel qui profite au citoyen moyen.
Bien sûr qu'il faut travailler plus et qu'il faut atteindre la production de phosphates d'avant la révolution mais c'est un fait que la situation actuelle n'autorise pas l'import de produits non nécessaires. Les avoirs en devise ne cessent de baisser depuis des semaines. Ils étaient à 125 jours d'importation et ne sont plus qu'a 114 malgré la bonne performance de l'huile d'olive. Bref, les concessionnaires peuvent attendre meilleurs jours, même l'Algérie revoit ses plans d'importation comme réponse a la crise du pétrole. On ne peut ignorer la crise et continuer sans retouches car on a promis aux concessionnaires d'importer ce qu'ils veulent.
Citoyen tunisien
Sachez aussi que les voitures importées sur le marché parallèle rentrent aussi dans le calcul de la balance commerciale.
Si le pays est en manque de devise c'est à cause du manque de travail par exemple comment peut on admettre l'arrêt de la CPG pendant 7 à 8 mois par ans depuis 4 ans.
Je ne suis pas contre les revendications mais je suis pour travailler plus pour demander plus. Et faire pression sur un secteur libre au profit d'un secteur parallèle non responsable ne fera que des travailleurs en moins.
Nous voulons une économie libre, nous voulons appliquer la loi, nous voulons des entreprises qui investissent, nous voulons des créateurs d'emplois, nous voulons des entreprises qui paient leurs impôts..... Alors arrêtons ce cirque et laissons le client et le tunisien exercer le minimum de choix c'est de choisir la voiture et le service qu'il souhaite.