
La Coalition tunisienne contre la peine de mort (CTCPM) a réitéré, dans un communiqué daté de mercredi 22 mars 2023 et signé par son président Chokri Latif, son appel aux autorités tunisiennes à réviser la législation et les lois actuelles en vue d'abolir définitivement la peine de mort et de la commuer en peines d'emprisonnement ainsi qu’à ratifier formellement le deuxième protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
En effet, la coalition a mis en relief le fait que dix condamnations à mort, dont une condamnation à mort contre une femme, ont été prononcées depuis le début du mois de mars 2023 jusqu'à ce jour, par les tribunaux tunisiens de Médenine, Tunis et Gabès. Et de rappeler que la République tunisienne a suspendu les exécutions depuis 1991 et que depuis 2012 elle vote en faveur de la résolution de l'Assemblée générale des Nations Unies appelant à un moratoire mondial sur l'exécution de la peine de mort.
La coalition a souligné que l'escalade de la fréquence des condamnations à mort prononcées par les juges, reflète la fragilité de l'engagement de l'État tunisien à respecter le droit à la vie, d'autant plus que la Constitution de 2022 n'a pas aboli ce châtiment, conformément à la position du Président Kaïs Saïed qui soutient son rétablissement. Cette situation reflète également que la Tunisie est en contradiction avec la dynamique mondiale abolitionniste, puisque 144 pays, qui constituent la majorité des pays du monde, ont aboli ce châtiment en fait et en droit. Au niveau du continent africain, la Tunisie reste ainsi à la traîne puisque la majorité des pays africains ont également aboli ce châtiment.
La CTCPM a réaffirmé que la peine de mort est un châtiment cruel et inhumain et une violation du droit à la vie : droit humain fondamental, et que c'est une vengeance qui ne rend pas justice aux victimes et ne dissuade pas le crime, qu’on condamne sous toutes ses formes. Elle a considéré que la véritable réponse à la recrudescence de la violence et du crime pénal et terroriste dans notre pays réside dans l'éradication des causes et des facteurs de sa propagation, sociaux, culturels, éducatifs, et psychologiques.
Et de profiter de cette occasion pour mettre l'accent sur la nécessité de garantir des procès équitables et de respecter les droits des condamnés à mort, dont beaucoup, selon leurs déclarations et celles de leurs familles et avocats, ont été soumis à divers types de harcèlement psychologique et physique, de mauvais traitements et d'extorsion d'aveux sous la torture ayant conduit ultérieurement à leur condamnation.
À cet égard, la coalition a condamné la décision inhumaine de priver Mohamed Ben Romdhan, accusé dans l'affaire" Ain Skhouna", d'assister aux funérailles de son père décédé lors de son arrestation. Elle a noté que le traitement adéquat des problèmes résultant des querelles tribales ne se fait pas en reproduisant l'esprit de vengeance et de rétribution et en attisant les conflits et les rivalités par des condamnations à mort, mais nécessite plutôt la diffusion des valeurs de citoyenneté, de réconciliation et de fraternité.
La Coalition tunisienne contre la peine de mort a exprimé son rejet total de l'escalade des condamnations à mort liée à plusieurs affaires entachées par le déni d'indices d'innocence et par des violations des droits des condamnés depuis leurs arrestations ; et appelle à un réexamen des jugements récemment prononcés afin de garantir le respect du droit à la vie, la justice et l'équité pour toutes les parties.
I.N. D’après communiqué

a justice est là pour punir, et non se venger.
Ce que je constate perpétuellement dans les commentaires, dès qu'il s'agit de crimes, de vols, etc.. c'est qu'il faut éliminer définitivement les déviants. ans quelle société cela nous mènera-t-il ?
quant au crétin qui propose l'hotel 5 étoiles, le propos est tellement crétin qu'il ne mérite que mépris.
Un constat est fait dans les pays "développés". à où les criminel sont le mieux traités dans les prisons, c sont les même pays ou la récidive est la plus faible. Sinon en rend les prisonniers comme des chiens enragés..
Il ne faut pas confondre vengeance et justice. L'histoire du droit pénal a consisté à retirer à la victime et ses ayants droit l'exercice de la représaille pour confier à un tribunal la fonction de prononcer des peines. L'agression de l'un de ses membres est ressentie comme celle de l'ensemble du corps social. S'ensuit que dans certaines affaires sensibles et symboliques, la procédure continue de suivre son cours même si la victime retire sa plainte.
Un procès pénal est une pièce à trois acteurs. Une victime, partie civile qui poursuit la réparation de son préjudice personnel, un ministère public qui, à travers son réquisitoire demande la réparation du préjudice subi par le corps social et une formation de jugement qui délibère en âme et conscience, en fonction des circonstances et de la personnalité du prévenu. Il n'y a pas de place à une quelconque sanction automatique par équivalent. Voir ou savoir un condamné truffé de balles, pendouiller au bout d'une corde, secoué par des milliers de volts, garroté jusqu'à ce que mort
s'ensuive est une humiliation pour un peuple au nom de qui la justice est rendue.
Outre le moratoire sur l'application de la peine capitale, la Tunisie est signataire de la Convention des Nations Unies sur la prévention de la torture et des traitements cruels inhumains et dégradants. Y a-t-il plus cruel que d'ôter la vie à quelqu'un ? Ce quelqu'un aurait-il lui-même commis l'irréparable. Un système judiciaire qui se respecte n'utilise pas des procédés criminels. Il serait temps que les formations de jugement fassent preuve de volontarisme et mettent les délibérés en conformité avec les intentions.
Les démocraties les plus nobles, les systèmes judiciaires les plus respectables ont définitivement tourné le dos à cette pratique barbare dans laquelle s'illustrent des pays comme l'Egypte, la Chine, l'Iran, l'Arabie Saoudite et la Biélorussie.
Il y a mieux comme exemple que ces Torquemada.
Il faut relire Albert Camus. Le Nobel de littérature, fervent abolitionniste, raconte que son père soutien de la peine capitale assita un jour à une exécution sur la place publique. De retour à la maison, il en vomit ses tripes et révisa son jugement.
La peine de mort n'a jamais réduit la criminalité. Il suffit de voir comment ça se passe aux USA.
Merci pour votre retour 1/3i.
De mon côté, j'ai toujours apprécié vos interventions.
Je ne comprendrai jamais comment on peut approuver l'idée de mettre à mort quelqu'un. Mon pauvre cerveau s'y refuse.
Au plaisir.
Encore qu'invoquer la morale avec tout le monde relève du péché contre la pensée.
Les questions posées au pays sont politiques.
Elles sont factuelles.
Autrement formulées, elles concernent la vie, les méfaits commis, les dommages, les meurtres et assassinats, les vols et autres crimes.
Ce pays a été saigné à blanc par une secte de traîtres, de voleurs et de criminels se déclarant démocrates.
Il n'est que de compter le nombre de personnes tuées, assassinées, égorgées, sans pitié et au nom d'Allah...
On a suffisamment patienté, parlementé de "dialogue national" en appels au compromis, sans jamais avoir obtenu la paix de la part de ceux qui parlent de justice....
Et, puisque ces messieurs et dames se réclament de dieu et de son Livre, je propose qu'on leur applique des sentences conformes l'esprit et à la lettre de ce Texte.
Il existe au moins un pays qui s'en prévaut.
On y exécute au sabre.
Je trouve le procédé ignoble.
Mais, il y a plus ignoble, et ce sont les crimes de ces faux frères et fausses s'?urs.
Ils périront par où ils ont pêché, dit-on ?
Amen.