
Condamné à 48 ans de prison dans l’affaire dite de complot contre la sûreté de l’État, Khayam Turki a choisi de répondre non pas par le silence, mais par une lettre. Écrite depuis sa cellule, cette prise de parole s’adresse à ses proches, à ses avocats, mais aussi à tous ceux qui, dehors, poursuivent la lutte pour les libertés.
Dans un ton à la fois digne, combatif et profondément politique, l’ancien responsable politique y dénonce l’injustice, et affirme, envers et contre tout, sa foi inébranlable en la démocratie.
Voici son message, tel qu’il nous est parvenu.
« Mes amis,
Je remercie les avocats pour toute la peine, la ténacité et le courage qu’ils ont démontré. Je remercie ma famille et mes amis pour la patience et leur soutien.
Je tire une seule conclusion des sentences. Le régime a peur, il est mort de peur. Il voudrait nous effacer de sa vue de la vie politique, mais nous sommes là plus combatifs et plus résolus que jamais.
J’aime ce pays plus que tout et mon seul rêve est de voir les libertés publiques et privées et la démocratie s’imposer à tous courage à tous ceux qui luttent en dehors des prisons ayez confiance, rien ne dure surtout pas l’injustice.
N’oubliez pas, la peur est de leur côté, pas du nôtre.
Je vous salue ».
Le verdict dans l’affaire dite de complot contre la sûreté de l’État est tombé à l’aube du samedi 19 avril 2025. Les peines prononcées à l’encontre des accusés vont jusqu'à 66 ans d’emprisonnement.
Le prononcé du verdict intervenait au terme d’un processus judiciaire vivement contesté, qualifié de « mascarade » par les familles des détenus politiques et de « parodie de justice » par leur comité de défense. L’audience du 18 avril, censée permettre un débat sur le fond, avait été expédiée en l’absence des accusés et s’est résumée à une lecture expéditive de quelques lignes avant que le tribunal ne se retire pour délibérer. De nombreuses entorses aux garanties d’un procès équitable ont été dénoncées.
I.L
'?a n'empêchera pas que vous pris au piège, et vous payerai le prix fort !
Ririra le premier qui ririra le dernier !


