
Le porte-parole des tribunaux de Monastir, Mohamed Meki Fraj, est revenu, ce mercredi 25 juin 2025, sur les faits d’un crime qui a bouleversé l’opinion publique dans le gouvernorat de Monastir : l’assassinat d’un homme immolé par le feu par son épouse.
Intervenant dans l’émission Sbeh Ennes, diffusée sur les ondes de Mosaïque FM, M. Meki Fraj a précisé que le drame s’est produit le lundi 16 juin 2025.
« Les voisins, après avoir aperçu de la fumée s’échappant d’un appartement, ont alerté les forces de l’ordre », a-t-il déclaré.
Il a ensuite expliqué que la police s’était rendue sur place et avait trouvé un homme âgé de 37 ans dans un logement envahi par la fumée et les flammes. La victime a été transportée au service de réanimation de l’hôpital universitaire Fattouma Bourguiba, où elle a succombé à ses blessures quatre heures après son admission.
« L’épouse de la victime a été entendue pendant le transfert de son mari. Elle a affirmé qu’elle n’était pas présente au domicile au moment du déclenchement de l’incendie et a suggéré qu’un court-circuit électrique en était la cause », a rapporté le juge.
Mohamed Meki Fraj a précisé qu’aucun élément ni indice n’avait été trouvé pour accréditer la thèse d’un incendie accidentel. Le corps de la victime a été transféré pour autopsie.
« Après les funérailles, l’épouse a été auditionnée une nouvelle fois, sur ordre du juge d’instruction, dans le cadre de l’ouverture d’une enquête approfondie », a-t-il poursuivi, ajoutant que ces investigations ont conduit la femme à passer aux aveux.
Selon le porte-parole, l’épouse avait acheté de l’essence la veille du drame, qu’elle avait dissimulée dans la cuisine en attendant le moment propice. Le lendemain matin, elle a donné de l’argent à son fils, âgé de sept ans, pour qu’il se rende à l’épicerie du quartier, puis s’est dirigée vers la chambre où dormait son mari.
Elle l’a alors aspergé d’essence, a mis le feu, puis a rejoint son fils à l’épicerie, comme si de rien n’était.
Toujours selon Mohamed Meki Fraj, c’est l’enfant qui a permis de lever le voile sur ce crime, sa mère s’étant assurée qu’aucun témoin ne soit présent au moment des faits.
La femme a déclaré, selon ses dires, que son mari la maltraitait régulièrement et qu’il projetait de vendre ses bijoux et de s’emparer de ses économies pour couvrir ses dettes.
H.K