
Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Mahdi Jlassi a indiqué qu’il avait été surpris par la décision d’interdiction aux médias privés d’assister à la plénière du parlement dédiée à l’adoption du règlement intérieur. Elle est prévue pour aujourd’hui 11 avril 2023.
S’exprimant à la même date à « Expresso » de Wassim Ben Larbi sur Express FM, Mahdi Jlassi a considéré que cette décision reflétait la politique que l’assemblée des représentants du peuple (ARP) cherche à adopter. Le parlement cherche à prendre ses distances des caméras, de l’espace public et du contrôle effectué par la société.
« Le parlement cherche à s’isoler… Nous ne pouvons accepter cela… Nous avons le droit d’accéder à ce parlement. Les citoyens ont le droit d’être informés… Nous allons boycotter les travaux de cette première plénière. Nous avons appelé nos collègues à adopter la même position… Nous allons nous rassembler devant l’ARP afin de protester contre cette décision injuste », a-t-il ajouté.
Mahdi Jlassi a indiqué que l’interdiction d’accès des médias privés était celle du président de l’ARP, Brahim Bouderbala. Il a expliqué que plusieurs élus avaient exprimé leur opposition à cela. M. Jlassi a qualifié la décision d’étrange et de dangereuse. « Brahim Bouderbala s’était engagé, récemment, à garantir une ouverture de l’ARP sur les médias. Ceci n’a pas eu lieu. La décision est dangereuse puisque cette assemblée s’octroie un droit dont elle ne dispose pas. Ceci reflète les véritables intentions de l’ARP… Le parlement s’est transformé en chambre noire », a-t-il poursuivi.
Mahdi Jlassi a indiqué que personne n’était habilité à porter atteinte au droit de s’informer. Il a souligné l’importance de boycotter le déroulement de cette plénière et de ne pas être un faux témoin de la chose. Il a estimé que Brahim Bouderbala a opté pour la même politique que celle du gouvernement et de la présidence de la République. Ils fuient, selon lui, les médias et ont peur des journalistes. Mahdi Jlassi a, également, rappelé le faible taux de participation aux élections législatives ayant conduit à la création de cette assemblée. Il a expliqué que ceci remettait en question la légitimité de l'ARP et que la décision d'interdire l'accès des médias privés à la plénière aggravait la situation.
S.G



d autres...
Le syndicat des journalistes dénonce là, à juste titre, une atteinte inadmissible à la liberté de la presse.
Godillot, c'est-à-dire volontairement soumis au pouvoir exécutif, ce Parlement en déficit de légitimité, en effet élu avec une abstention record mondial de 88%, entend ainsi légiférer en circuit fermé.
L'image locale et internationale de la Tunisie n'en finit pas d'être ternie : la presse étrangère, une fois n'est pas coutume en accord avec ses collègues tunisiens, va en faire état. Et l'on trouvera des Tunisiens crétins pour y voir une atteinte à la souveraineté du pays.
Malheureusement, le ridicule ne tue pas.
Par ailleurs, ces journalistes doivent présenter leur quitus fiscal de la D.U.I.R...


