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Hichem Snoussi : "Fallujah" n’est pas le premier feuilleton qui a suscité la controverse
24/03/2023 | 17:38
2 min
Hichem Snoussi :

 

Le membre de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), Hichem Snoussi, a indiqué, dans une déclaration accordée, ce vendredi 24 mars 2023, à la Tap, que le feuilleton ramadanesque "Fallujah" diffusé sur la chaîne télévisée « Elhiwar Ettounsi », n’est pas le premier à avoir suscité la controverse et que l’Instance a déjà pris des mesures dans de tels cas en différant notamment la diffusion de certains épisodes loin des heures de grande écoute.

Il a précisé qu’il n’est pas possible de juger une œuvre de fiction à son premier épisode soulignant que la censure n’est pas à prendre à la légère et qu’il est important de laisser les artistes s’exprimer avant de critiquer leur travail.

Hichem Snoussi a enfin affirmé que la Haica n’est pas habilitée à prendre des mesures qui concernent le contenu du feuilleton.

 

Le ministre de l'Éducation, Mohamed Ali Boughdiri, a qualifié le feuilleton ramadanesque "Fallujah" de fiasco et de mauvais. Il a considéré que le programme télévisé portait atteinte au secteur de l’enseignement.

Il a affirmé que les cadres et agents du secteur de l’éducation, ainsi que la société tunisienne ont été surpris par le contenu de ce feuilleton. Le ministre a indiqué que le sujet a fait l’objet d'échanges avec la cheffe du gouvernement, Najla Bouden. Le président de la République, Kaïs Saïed sera, aussi, saisi.

 

Mohamed Ali Boughdiri a indiqué qu’une réunion avec Najla Bouden portant sur la diffusion du feuilleton aura lieu aujourd’hui 24 mars 2023. Il a assuré que toutes les mesures seront prises afin d’interdire sa diffusion.

« Le feuilleton porte atteinte au secteur de l’éducation, aux lycées tunisiens et au lycée Farhat Hached de Radès que je connais… Le nom aurait même été pris pour cible durant ces jours… On diffuse durant le mois de ramadan, malheureusement, ce genre de contenu. À chaque mois de ramadan, cette chaîne diffuse des produits en contradiction totale avec les valeurs familiales… Ce feuilleton ne reflète pas le travail réalisé par la famille éducative », a-t-il insisté. 

Mohamed Ali Boughdiri a estimé que le peuple tunisien et les syndicats avaient exprimé leur désir d'interdire la diffusion du feuilleton et que le gouvernement se devait de répondre à ces appels.

 

M.B.Z

 

24/03/2023 | 17:38
2 min
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Commentaires
Moart
Snoussi, en fait, a une main de fer dans un gant de velours
a posté le 25-03-2023 à 12:18
Il ne faut pas se leurrer sur les propos en apparence affables et apaisants de Snoussi quant aux demandes diverses de censure de la Haica à l'encontre de la chaîne de Sami Fehri et de son feuilleton ramadanesque Falloujah.

Au discours pour l'heure mielleux, sentant le sens de la mesure, semblant éviter la précipitation de la Haica, c'est un Robespierre tunisien qui s'exprime et qui se prépare, comme il l'a montré par le passé, à employer la guillotine audiovisuelle.
ABC
Un autre qui parle au nom du peuple
a posté le 24-03-2023 à 22:11
Mais cesser de parler en notre Nom ... On ne vous a rien demandé.
AR
Le diable par la queue
a posté le 24-03-2023 à 20:29
Je me demande et je me demande encore, les raisons de cette incapacité de poser les vrais problèmes, sujet des grands débats et discordes ?
On devrait d'abord pointer du doigt nos médias ( B.N , en premier ) et ce rôle négatif, cette vision optue, cet absence préoccupante de la scène sociale, ou ce manque flagrant de participation à des débats porteurs de soucis des citoyens.
Et parmi ces sujets brûlants, le système éducatif, la sécurité des établissements scolaires et ce mal existant, chronique mais ignoré par les autorités : ce phénomène qui s'amplifie pour détruire notre jeunesse, la délinquance.
La Haica, comme un corps étranger, avec un Mr Snoussi , rien d'étonnant, fidèle aux principes, à côté de la plaque, est mêlée à cette affaire, on ne sait comment ?
Mais alors, peut-on connaître avec exactitude, le rôle de la Haica ?
Dieu seul le sait !
Dans l'esprit du consommateur, cette institution, sans légitimité formelle, est " accusée " injustement , d'être le garant de la moralité audiovisuelle, d'être le régulateur du goût.
" Il ne faut pas diaboliser ces plateaux et ces programmes " s'est-il permis de déclarer !
Quand on rate l'occasion de se taire, tout simplement !
Il fallait pas dénoncer ou condamner cette médiocrité, cette bassesse inégalée et ce niveau désolant ? C'est l'apogée de la culture !
Il a fallu diffuser ce feuilleton un peu " osé " , pour dénuder des maux graves de notre jeunesse en péril.
Et au lieu de prendre le taureau par les cornes, inviter tous les intervenants, en débattre, pour expliquer et chercher des solutions, on tourne le dos pour noyer le poisson !
Et malgré la dangerosité de cette affaire, les multiples réactions sont plutôt comiques, c'est la réputation du système et ses établissements qui inquiète plutôt messieurs les responsables !
La rupture totale, entre la sphère et ses médias, et la société et ses salades.