
Le leader du Front populaire, Hamma Hammami, était l’invité, lundi 24 mars 2025, de Zouheïr El Jiss sur Jawhara FM.
Évoquant le marasme économique et la crise profonde que traverse le pays, l’homme politique a estimé que la solution ne peut être que « politique ».
« Il y a eu un putsch le 25 juillet et la première chose à faire est de mettre un terme à ce système dictatorial, il faut le faire chuter. Il est faux de dire qu’il s’agit du choix du peuple, les taux de participation aux élections en attestent. Ce régime est illégitime. Ce qui s’est passé en 2024, ce ne sont pas des élections, il s’agit d’une mascarade électorale (…) Il ne faut pas compter sur un coup d’État ou une intervention étrangère pour renverser le système, cela doit se faire via un programme et en investissant la rue de manière organisée. Ben Ali n’est pas tombé à travers des élections et Kaïs Saïed ne tombera pas par des élections non plus, des millions de Tunisiens doivent imposer son départ », a-t-il affirmé.
Hamma Hammami a estimé que, pour sauver le pays, il faudrait commencer par suspendre l’endettement pour une durée de trois ans et annuler les accords inégaux, à l’instar du MoE signé avec l’Union européenne.
« Il faut aussi limiter les importations à l’essentiel et lutter contre l’économie parallèle en envisageant de changer la monnaie nationale (…) Il faut également prendre des mesures envers les sociétés non résidentes et se concentrer sur l’agriculture et les PME dans l’industrie. Il faut aussi se tourner vers l’éducation et la santé et réviser le système fiscal (…) Nous avons un programme, mais il faut un gouvernement national pour engager les réformes nécessaires », a-t-il ajouté.
M.B.Z