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Hakim Ben Hammouda et Chedly Ayari dressent le bilan et les priorités économiques de la Tunisie
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Le ministre de l'Economie et des Finances, Hakim Ben Hammouda, et le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, Chedly Ayari, se sont entretenus avec groupe de journalistes à un point de presse, aujourd'hui, jeudi 8 mai 2014. Ce point périodique auquel un petit groupe de journalistes de différents médias ont été conviés a permis de dresser le bilan économique et celui de la situation financière du pays ainsi que les priorités pour les mois à venir.
Ainsi, M. Ben Hammouda a révélé que le dernier trimestre de 2013 n’a pas été fameux, ayant enregistré une croissance négative de -0,3% par rapport au 3ème trimestre de la même année. Pour le premier trimestre de 2014, on a enregistré un regain de confiance et un «frémissement positif de la croissance sous réserve de confirmation», selon les termes exacts utilisés par M. Ayari. Cette tendance se traduira par la reprise des investissements de façon rigoureuse à partir du 3ème trimestre 2014, affirmé M. Ben Hammouda.
Côté croissance, les estimations du gouvernement tablent actuellement sur un taux de 2,8%, en espérant une révision à la hausse de ce chiffre d’ici la fin de l’année, grâce à la portée de trois piliers : une saison touristique et une saison agricole (bonne récolte céréalière et oléicole) qui s’annoncent exceptionnelles ainsi que la reprise de la production et de l’exportation du phosphate.
Bien que se montrant prudents, les deux hommes d’Etat ont manifesté leur optimisme, expliquant que plusieurs facteurs enregistrés augurent d'une croissance se rapprochant de 3%. Parmi ces facteurs, les autorités ont constaté l’augmentation des entrées fiscales qui peut s’expliquer par des entrées indirectes en 2014 plus importantes (TVA, taxe sur consommation, etc.) et/ou une sous-estimation de la croissance en 2013.
Cependant, Chedly Ayari a mis en avant certains points rouges, lors de cette conférence. En effet, le déficit commercial a empiré et s’aggrave à chaque mois : la situation évolue, selon lui, «de mal en pis». Pour y remédier l’Etat va prendre certaines mesures, a-t-il indiqué, en développant les exportations et en rationalisant les importations. Parmi les mesures visant à booster les exportations, le gouvernement envisage de protéger les secteurs très actifs en exportation (notamment le phosphate, le tourisme et certains secteurs industriels et agroalimentaires), à renforcer la logistique portuaire à Radés et à permettre aux cliniques ainsi qu’aux hôtels à devenir sous-délégataires de change en étant directement payés en devises (l’objectif étant de limiter le recourt au marché parallèle). Pour les importations, le gouvernement va garder, pour 2014, le même montant d'importations de véhicules que celui de 2013, soit un total d’un milliard de dollars. Il reconsidère, aussi, l’augmentation de la taxation de certains produits. En outre, le ministère du Commerce a été chargé de faire l’inventaire des produits qui ont un substitut en Tunisie et de limiter leur importation.
Autre point négatif présenté par M. Ayari : la consommation rapide de nos réserves en devises par rapport à notre stock notant qu'au mois d’avril, elles sont passées de 104 jours à 96 jours. Les plus grands demandeurs sont les importateurs d’hydrocarbure, a-t- précisé. Pour lui, il s’agit d’«une saignée quotidienne», l’équivalent de 300 millions de dollars par mois.
Le problème de réserves de devise engendre la dépréciation du dinar, note-il, et le manque de devises entraine le manque de liquidité bancaire qui est satisfait par la Banque centrale pour maintenir à flot les banques. Ce mois d’avril 2014 par exemple, la BCT a injecté environ 5,5 millions de dinars.
Côté finances publiques, Hakim Ben Hammouda a expliqué que les recettes fiscales de l’Etat se sont améliorées. Il affirme également que le gouvernement a accéléré la mobilisation des financements et des fonds ainsi que la procédure pour bénéficier de la garantie des Etats-Unis (juillet) et celle du Japon (en septembre).
Des choix économiques ont été décidés par le gouvernement et qui se reflètent essentiellement dans 4 aspects : un programme de stabilisation, le maintien, le soutien et l’appui à la croissance, l’inclusion sociale et solidaire et les réformes économiques bancaires et fiscales (en limitant l’évasion fiscale et en mettant en place une fiscalité équitable)
En outre, le ministre de l'Economie et des Finances a annoncé, à cette occasion, le lancement de l’emprunt obligataire national de 500 millions de dinars émis à partir du lundi 12 mai 2013, qui va permettre de préserver l'équilibre des finances publiques et de l'économie nationale. Bien que les experts ont affirmé que la levée de 1 milliard de dinars était possible, il a été décidé de ne lever que la moitié de ce montant pour éviter l’effet d’éviction. Le taux d’intérêt est de 5,85% mais les annuités ne seront pas défiscalisées.
M. Ben Hammouda s’est dit aussi préoccupé par le déficit structurel du pays. Pour lui, ce genre de déficit est insoutenable et des solutions doivent être trouvées pour y remédier en augmentant les ressources du pays.
On notera que selon les estimations présentées par le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, le pays récoltera en prêts et dons en 2014 plus de 3,5 milliards de dollars.
Ainsi, M. Ben Hammouda a révélé que le dernier trimestre de 2013 n’a pas été fameux, ayant enregistré une croissance négative de -0,3% par rapport au 3ème trimestre de la même année. Pour le premier trimestre de 2014, on a enregistré un regain de confiance et un «frémissement positif de la croissance sous réserve de confirmation», selon les termes exacts utilisés par M. Ayari. Cette tendance se traduira par la reprise des investissements de façon rigoureuse à partir du 3ème trimestre 2014, affirmé M. Ben Hammouda.
Côté croissance, les estimations du gouvernement tablent actuellement sur un taux de 2,8%, en espérant une révision à la hausse de ce chiffre d’ici la fin de l’année, grâce à la portée de trois piliers : une saison touristique et une saison agricole (bonne récolte céréalière et oléicole) qui s’annoncent exceptionnelles ainsi que la reprise de la production et de l’exportation du phosphate.
Bien que se montrant prudents, les deux hommes d’Etat ont manifesté leur optimisme, expliquant que plusieurs facteurs enregistrés augurent d'une croissance se rapprochant de 3%. Parmi ces facteurs, les autorités ont constaté l’augmentation des entrées fiscales qui peut s’expliquer par des entrées indirectes en 2014 plus importantes (TVA, taxe sur consommation, etc.) et/ou une sous-estimation de la croissance en 2013.
Cependant, Chedly Ayari a mis en avant certains points rouges, lors de cette conférence. En effet, le déficit commercial a empiré et s’aggrave à chaque mois : la situation évolue, selon lui, «de mal en pis». Pour y remédier l’Etat va prendre certaines mesures, a-t-il indiqué, en développant les exportations et en rationalisant les importations. Parmi les mesures visant à booster les exportations, le gouvernement envisage de protéger les secteurs très actifs en exportation (notamment le phosphate, le tourisme et certains secteurs industriels et agroalimentaires), à renforcer la logistique portuaire à Radés et à permettre aux cliniques ainsi qu’aux hôtels à devenir sous-délégataires de change en étant directement payés en devises (l’objectif étant de limiter le recourt au marché parallèle). Pour les importations, le gouvernement va garder, pour 2014, le même montant d'importations de véhicules que celui de 2013, soit un total d’un milliard de dollars. Il reconsidère, aussi, l’augmentation de la taxation de certains produits. En outre, le ministère du Commerce a été chargé de faire l’inventaire des produits qui ont un substitut en Tunisie et de limiter leur importation.
Autre point négatif présenté par M. Ayari : la consommation rapide de nos réserves en devises par rapport à notre stock notant qu'au mois d’avril, elles sont passées de 104 jours à 96 jours. Les plus grands demandeurs sont les importateurs d’hydrocarbure, a-t- précisé. Pour lui, il s’agit d’«une saignée quotidienne», l’équivalent de 300 millions de dollars par mois.
Le problème de réserves de devise engendre la dépréciation du dinar, note-il, et le manque de devises entraine le manque de liquidité bancaire qui est satisfait par la Banque centrale pour maintenir à flot les banques. Ce mois d’avril 2014 par exemple, la BCT a injecté environ 5,5 millions de dinars.
Côté finances publiques, Hakim Ben Hammouda a expliqué que les recettes fiscales de l’Etat se sont améliorées. Il affirme également que le gouvernement a accéléré la mobilisation des financements et des fonds ainsi que la procédure pour bénéficier de la garantie des Etats-Unis (juillet) et celle du Japon (en septembre).
Des choix économiques ont été décidés par le gouvernement et qui se reflètent essentiellement dans 4 aspects : un programme de stabilisation, le maintien, le soutien et l’appui à la croissance, l’inclusion sociale et solidaire et les réformes économiques bancaires et fiscales (en limitant l’évasion fiscale et en mettant en place une fiscalité équitable)
En outre, le ministre de l'Economie et des Finances a annoncé, à cette occasion, le lancement de l’emprunt obligataire national de 500 millions de dinars émis à partir du lundi 12 mai 2013, qui va permettre de préserver l'équilibre des finances publiques et de l'économie nationale. Bien que les experts ont affirmé que la levée de 1 milliard de dinars était possible, il a été décidé de ne lever que la moitié de ce montant pour éviter l’effet d’éviction. Le taux d’intérêt est de 5,85% mais les annuités ne seront pas défiscalisées.
M. Ben Hammouda s’est dit aussi préoccupé par le déficit structurel du pays. Pour lui, ce genre de déficit est insoutenable et des solutions doivent être trouvées pour y remédier en augmentant les ressources du pays.
On notera que selon les estimations présentées par le gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, le pays récoltera en prêts et dons en 2014 plus de 3,5 milliards de dollars.
Imen Nouira
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