Le député du mouvement Echaâb, Badreddine Gamoudi, a appelé, mercredi 17 mai 2023, à assainir le ministère de l’Intérieur qualifiant l’attaque de Djerba de « scandale ».
Invité de Zina Zidi dans l’émission Studio Shems sur Shems FM, il s’est adressé au ministre de l’Intérieur l’invitant à réviser les recrutements opérés durant les dix dernières années.
Selon le député, il est impératif de comprendre si ces recrutements avaient été faits sur la base de critères bien définis ou par népotisme en faveur de certains partis politiques. « Nous devons enquêter sur la loyauté de certains fonctionnaires et cadres de ce ministère », a-t-il avancé.
Rappelant que l’auteur de l’attaque armée de Djerba est un sécuritaire, le député a signalé que cela était scandaleux. Cela signifie, à son sens, que le ministère est infiltré.
Badreddine Gamoudi a qualifié la fusillade d’« attaque terroriste » affirmant que tous ceux qui ont qualifié l’opération d’« acte criminel » sont tout à fait conscient du caractère terroriste de l’attaque.
Au lendemain de la fusillade, le président de la République, Kaïs Saïed, a réuni le Conseil de sécurité nationale et a, à l’occasion, qualifié ce drame d’acte criminel. Le ministre de l’Intérieur, a, lui, déclaré, lors du point de presse qu’une enquête judiciaire avait été ouverte sans préciser à qui cette enquête a été confiée.
Le 9 mai 2023, vers 20h30, des coups de feu ont été entendus aux alentours de la synagogue de la Ghriba. La Brigade antiterroriste et les militaires sont intervenus et un hélicoptère a sillonné le ciel. Les forces de sécurité ont confiné visiteurs et pèlerins dans la synagogue et ont encerclé les lieux en prévision d’un autre assaut.
Selon la version du ministère de l’Intérieur, l’assaillant était un agent de la Garde nationale affecté au Poste maritime d’Aghir Djerba. Après avoir tué son collègue, il s’est emparé de son arme et de ses munitions. Il a ensuite essayé de s’approcher des alentours de la synagogue de la Ghriba et a tiré des coups de feu aléatoires vers les unités sécuritaires déployées sur les lieux. Celles-ci l’ont empêché d’y parvenir et l’ont éliminé.
L’attaque a fait trois victimes parmi les forces de sécurité et deux victimes civiles. Deux sécuritaires ont succombé lors de l'attaque et le troisième le lendemain à l'hôpital des suites de ses blessures.
Les deux civils tués sont les cousins Aviel Haddad et Benjamin Haddad ; deux pèlerins juifs qui se trouvaient lors de l'attaque près du parking, aux alentours de la Ghriba. Le premier est de nationalité tunisienne et le second de nationalité franco-tunisienne.
Du fait de la nationalité française de l’une des victimes civiles, le parquet antiterroriste français a annoncé, le 11 mai, l’ouverture d’une enquête. Les investigation, confiées à la Direction générale française de la sécurité intérieure, concernent « le chef d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste ».
Le 12 mai, le pôle judiciaire antiterroriste tunisien a, de son côté, décidé d’une instruction.
N.J.
Népotisme, favoritisme, et passe-droit ont permis à non nombre dnarrivisyes de prendre des places, occuper des fonctions sans que l'on sache d'où ils tiennent leurs titres, leurs diplômes.
Ainsi, ont prospéré et multiplié les "Docteurs", les promotions qui ont permis à des malfrats incultes d'être nommés en qualité de ministres...
Le nettoyage exigera du temps même si la détermination peut sembler présente.
C'est une séquence maudite que le pays a vécue.
Alors, souhaitons courage et persévérance à qui prétend s'y employer.
En tout état de cause, il n'y suffira pas de la volonté d'un seul, les paroles non suivies d'effet pourraient même servir des parties qui attendent de cueillir le fruit mûr.
Aléa jacta est !
