
L’ancien ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Faouzi Ben Abderrahman a pointé du doigt la divergence entre les déclarations du président de la République, Kaïs Saïed, et son attitude.
Revenant sur ses récentes déclarations, Faouzi Abderrahmen a évoqué, dans une publication Facebook du 19 septembre 2023, deux exemples démontrant cela tout en affirmant que des dizaines d’autres pouvaient être cités. Selon lui, et contrairement à ce que le chef de l’État avait déclaré dans une vidéo publiée par la présidence de la République, les arrestations de politiciens et d’activistes et la révocation de magistrats sont la preuve de l’injustice en Tunisie.
« Vous avez révoqué, de façon injuste 57 magistrats dont des personnes intègres selon le témoignage de leurs collègues et connaissances (je ne connais personnellement aucun d'entre eux)... Ils ont perdu leur gagne-pain du jour au lendemain... Ne s’agit-il pas d’une injustice ? Ils ont saisi le tribunal administratif qui s’est prononcé en faveur de 49 d'entre eux en prononçant un sursis d’exécution... Le ministère de la Justice, dont vous êtes le président, a refusé d'appliquer une décision judiciaire en faveur de juges tunisiens alors que la plupart d'entre eux étaient innocents... Ne s’agit-il pas d’une injustice ?
Votre système judiciaire et sécuritaire a arrêté plusieurs militants politiques, dont certains sont emprisonnés depuis plus de six mois, en raison d’accusations graves de complot contre l'État, de blanchiment d'argent, et en vertu de la loi de lutte contre le terroriste, sans qu'il y ait la moindre preuve soutenant ces accusations... Permettez-moi de vous poser une seule question : madame la ministre de la Justice et monsieur le Président ? Est-ce que Issam Chebbi est un terroriste et a blanchi de l'argent ? Je peux nommer les autres au cas par cas. Ne s’agit-il pas d’une injustice ?
Deux interrogations parmi des dizaines d’autres », a-t-il écrit.
S.G

@Houcine, quand on n'a rien à dire, on prend soin de fermer sa gueule.
C'est juste pour eviter les odeurs nauséabondes.
Je suis agréablement surpris par le nombre et la qualité des gens très attachés à la justice.
La question reste de savoir de quelle justice ils parlent si l'on regarde d'où ils parlent.
Nos bourgeois, nos manants n'ont jamais autant utilisé les mots justice et démocratie.
J'étais gamin, fils de pauvres, de milieu rural, je sentais, vivais dans ma chair l'injustice.
Le mépris de ces gens n'avait aucune limite.
Si je n'avais pas résisté, par chance j'étais rebelle, je crois que j'aurais intégré, métabolisé mon inexistence à leurs yeux, mon étrangeté au genre humain.
Nous étions, nous les pauvres, une espèce d'invertèbrés, des moustiques, des moins que rien.
Surnuméraires, notre existence leur était comme une insulte, au moins un dérangement au sein de leur ordre.
Maintenant, j'ai appris, je sais que ce sont eux les inhumains.
Je ne peux pas même le plaindre, et pas davantage ceux dont il prend le parti, je veux saisir cette occasion pour lui, leur dire combien ils sont si peu utiles à l'humanité puisqu'ils en méprisent la créature.
Voilà mon message.
J'ai peu d'attraction pour ce genre d'exercice, mais il me fallait m'extirper de mes entrailles afin de soulager ma mémoire et faire place à d'autres affects en mon c'?ur.

