
Le président du parti Afek Tounes et ancien ministre du Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale, Fadhel Abdelkefi, a expliqué qu’il a entamé une série de réunions régionales avec les équipes de travail du parti, mais aussi avec les citoyens.
Invité le 12 novembre 2021 par la radio Cillium FM, Fadhel Abdelkefi a précisé que ces réunions concernent la majorité des gouvernorats. « Nous voulons rencontrer les citoyens afin de comprendre les blocages et les obstacles auxquels ils font face. Ceci s’inscrit dans le cadre du travail politique sur terrain… Nous avons entamé cela depuis plusieurs mois », a-t-il ajouté. Le président d’Afek Tounes a considéré qu’il n’y avait pas lieu de parler de démocratie sans partis politiques.
« Nous avions considéré que les mesures annoncées par le président de la République à la date du 25 juillet 2021 représentaient une initiative positive. Par la suite, nous nous sommes opposés au décret n°117 du 22 septembre 2021. Nous ne doutons pas de l’intégrité et de la popularité du président, mais nous sommes contre la monopolisation des pouvoirs. Il y a eu des dépassements tels que les interdictions de voyager et les assignations à résidence non-fondées. Il n’y a pas de démocratie en parallèle avec la prise de décision de façon unilatérale », a-t-il déclaré.
« Pour ce qui est des notes de souveraineté, la cheffe du gouvernement aurait dû expliquer la chose au président de la République lorsqu’il lui a posé la question. Elle aurait dû, tout simplement, préciser que la Tunisie avait demandé cette notation afin de pouvoir lever des fonds sur les marchés internationaux… La baisse de la note conduit à la hausse des taux d’intérêts… La baisse de la note de souveraineté de la Tunisie a impacté la réputation du pays… La Tunisie ne pourra pas contracter de prêts sur plus de dix ans et à un taux d’intérêt de moins de 14%... Le président a le droit de dire ce que bon lui semble et nous pouvons commenter comme nous le voulons… Il doit nous écouter car nous ne sommes pas des sujets mais des citoyens ! », a-t-il dit.
Pour ce qui est du dialogue national, Fadhel Abdelkefi a dit ne pas comprendre le modèle évoqué par le président de la République. Le dialogue doit inclure toutes les composantes, à savoir les partis politiques. Les jeunes ont le droit de s’exprimer en plus des adultes, des personnalités publiques, des partis et des organisations nationales, selon la même déclaration.
La coordination formée par Afek Tounes, Attayar, Ettakatol et Al joumhouri ne signifie pas une fusion de ces partis. « Nous nous sommes mis d’accord sur les points cités dans le communiqué commun… Nous ne sommes pas contre la révision du régime politique ou du système électoral… Toute chose est susceptible d’être modifiée mais dans le cadre d’une approche participative. Ce genre de questions concerne l’ensemble des Tunisiens… Malheureusement, le président de la République a cité un dialogue avec les jeunes à travers des plateformes… Utiliser les termes "corrompus", "vermines", "purification" et "traitres" est dangereux. Seule la justice est apte à trancher concernant ce genre d’accusations », a-t-il déploré.
Fadhel Abdelkefi a, également, critiqué la comparution de civils devant les tribunaux militaires. Ceci, selon lui, représente une atteinte aux libertés et à la démocratie. La Tunisie doit rompre avec cette pratique.
Au sujet de la situation économique, Fadhel Abdelkefi a réaffirmé que les choses pouvaient changer par un simple trait de stylo. Il a souligné l’importance de réviser la législation en vigueur. Les lois sont archaïques et difficiles à appliquer. L’Etat doit changer d’approche. Le rôle de l’Etat doit porter sur le renforcement de la sécurité, de l’armée, l’éducation, la recherche scientifique, la santé et le transport.
« Pourquoi est-ce que l’Etat possède 850 mille hectares de terres agricoles délaissés et 350 mille hectares bloqués par le système des coopératives agricoles… Les politiciens doivent expliquer que certains projets ne peuvent pas être exécutés en Tunisie », a-t-il déclaré.
Fadhel Abdelkefi a, aussi, déploré le manque de volonté politique pour faire changer les choses. « L’Etat se bloque lui-même à travers les procédures administratives. La construction d’une autoroute dure près de dix ans. La délocalisation d’une usine dure cinq ans. Le manque de communication entre les ministères conduit à un ralentissement dans l’acheminement de fonds », a-t-il estimé.
Afin de sortir de la crise, Fadhel Abdelkefi propose la création d’un gouvernement restreint composé de 12 ministres compétents et spécialistes dans leurs domaines.
« Si j’avais été à la tête du gouvernement, nous ne serions jamais retrouvés dans une situation de blocage politique », a-t-il affirmé.
S.G
Alors, Silence Silence Silence, avant qu'on lui ferme son bec légalement
Mais fadhel abdel n'est rien sans le nom et la fortune du père !
Encore ex-gagnant qui a mis le pays en faillite!
Et ne confondez pas le rôle du ministre avec celui du CDG ou Président.
Celui qui décide en dernier ressort c'est le CDG !

