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Ahmed El Karm : Nous devons passer rapidement à un référendum et des élections législatives anticipées
09/11/2021 | 13:05
3 min
Ahmed El Karm : Nous devons passer rapidement à un référendum et des élections législatives anticipées

 

L’ancien président du directoire d’Amen Bank et actuel membre du bureau exécutif de l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE), Ahmed El Karm a souligné la gravité de la situation économique de la Tunisie. « Tous les indicateurs sont au rouge. Le taux de croissance est de seulement 2%, le chômage s’élève à 18% et la pauvreté de 20% », a-t-il rappelé.

 

Invité le 9 novembre 2021 par la radio Express FM, Ahmed El Karm a estimé que le 25 juillet représentait un changement permettant l’application de réformes. « La méthode de gestion du pays sur les plans économique et social, avant cette date-là, n’était pas efficace. Le changement du régime politique était indispensable… J’avais même déclaré, il y a de cela quelques années, qu’on ne pouvait pas gouverner la Tunisie à travers un régime parlementaire », a-t-il déclaré.

Ahmed El Karm a estimé que la seule issue était l’application d’un régime présidentiel. « Nous devons passer rapidement à un référendum et des élections législatives anticipées. Le parlement ne doit pas intervenir dans l’exercice gouvernemental », a-t-il considéré.

 

Ahmed El Karm a appelé à la fortification du peu de confiance résultant des mesures décidées par le président de la République à la date du 25 juillet. « Nous sommes face à une occasion historique. La reprise des négociations avec le FMI représente un bon signe. Ceci montre une prédisposition du gouvernement à mettre en place des réformes… La Tunisie n’avait pas honoré certains accords conclus avec les FMI… Nous devons mettre en place une dynamique incluant les acteurs concernés tels que l’UGTT. La réinstauration de la confiance est possible à travers les actes et non-pas les paroles », a-t-il affirmé.

 

Le membre du bureau exécutif de l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises a souligné l’importance de la réinstauration de la confiance entre les hommes d’affaires et l’Etat. Celle-ci, selon lui, avait été impactée par l’instabilité et l’absence de mesures relatives à l’investissement. « L’investisseur doit ressentir une volonté d’amélioration du climat d’investissement. Or, aucun texte concernant les structures économiques n’a été publié dans le Journal Officiel de la République Tunisienne durant les trois derniers mois », a-t-il déploré.

 

 

Ahmed El Karm a considéré que le taux de vaccination des Tunisiens faisait de la Tunisie un pays sécurisé. Ceci doit être exploité en appelant les touristes à visiter le pays. « Nous devons mettre en place une cellule de crise regroupant l’ensemble des acteurs de ce secteur afin de trouver des solutions rapides et efficaces pour la relance de l’activité », a-t-il poursuivi.

De plus, la Tunisie pourrait entamer une grande campagne de relance de l’exportation des produits agricoles et des services afin de regagner le marché européen.

 

Ahmed El Karm a, aussi, souligné l’importance de revoir les obstacles administratifs causant le ralentissement de la création d'unités de production d’électricité verte.

« Plusieurs secteurs sont capables de faire évoluer la situation économique, de permettre le développement et d’encourager l’investissement. Nous devons nous en occuper rapidement », a-t-il déclaré.

 

Ahmed El Karm a, également, considéré que la justice sociale restait tributaire de la révision du système des autorisations inutiles, de la bureaucratie, de la digitalisation de l’administration, de la lutte contre la corruption et de la réforme de la justice en appuyant les capacités des juges et en modernisant les tribunaux.

Ahmed El Karm a critiqué le manque de coordination, de vision stratégique, la non-inclusion des acteurs responsables de la production. « Ceux qui ont gouverné pendant les dix dernières années ne prenaient même pas la peine de se pencher sur nos propositions et nos suggestions… La Tunisie applique encore des mesures datant des années 70 ! Nous devons rompre avec ce que nous avions fait auparavant !  », a-t-il critiqué.

 

S.G

09/11/2021 | 13:05
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Commentaires
Mohamed
Et si tu
a posté le 10-11-2021 à 00:11
Et si tu mettais tes pantoufles
takilas
Il est déphasé.
a posté le 09-11-2021 à 20:11
Son déphasage est dû à des influences des politiques nahdhaoui.
Il ne peut jamais dire le contraire s'il vérifie de part de qui étaient ses interlocuteurs.
Pourtant ce banquier est supposé apolitique.
Abel Chater
On ne pourra jamais tenir un référendum sans supervision des élus du peuple au parlement et sans Institutions républicaines libres et indépendantes, qui ne sont soumises à aucune influence hiérarchique.
a posté le 09-11-2021 à 17:03
Même en Suisse le pays des référendums, ces votes populaires sont soumis à la supervision du parlement.
L'ancienne Première ministre britannique Margaret Thatcher disait : «la démocratie directe est un instrument de dictateurs et de démagogues».
Comment pourrait-on donc organiser un référendum en Tunisie, à la manière de l'escroquerie du putschiste égyptien, le Saffah Sissi, où la victoire lui est garantie d'office par un score de 99,9%, qu'il manipule à sa guise!!!
Le président Kaïs Saïed avait demandé mi-octobre à la justice tunisienne, d'ouvrir une enquête sur les déclarations de son homologue l'ancien président Moncef Marzouki. A la surprise du monde entier, un juge tunisien a émis jeudi 4 novembre, un mandat d'amener international contre l'ex-président Moncef Marzouki. Avant-hier, le président Kaïs Saïed ordonna au ministre de l'Intérieur de s'occuper de Sfax. Nous voyons bien sa méthode d'exécuter les ordres. N'en parlons pas de l'interdiction au propriétaire, d'ouvrir sa salle à l'initiative démocrate dirigée par Jaouhar Ben M'barek. Etc, etc.
Tout, tout, mais vraiment tout, n'encourage nullement à tenir ni d'élections législatives, ni d'élections présidentielles, ni d'élections municipales, ni même de référendums, sans la supervision des députés du peuple au parlement ARP et sans la restitution de responsables républicains neutres à la tête du ministère de l'Intérieur, qui savent faire la différence entre le devoir national et les ordres dictatoriaux. Tout le monde passe et trépasse. Seul le pays et son peuple demeurent sur cette terre.
Vive la Tunisie.
BI
Et SURTOUT des élections présidentielles!
a posté le 09-11-2021 à 14:13
-
Rationnel
Des contradictions
a posté le 09-11-2021 à 14:05
« Nous devons passer rapidement à un référendum et des élections législatives anticipées. Le parlement ne doit pas intervenir dans l'exercice gouvernemental »
A quoi sert l'élection d'un parlement qui n'intervient dans la gouvernance?
Si on va avoir un parlement pour la forme, a quoi sert le referendum, puisque on a déjà un gouvernement présidentiel de-facto?
Pourquoi ne pas patienter pour une année ou deux? le peuple est satisfait et le Président jouit de la confiance de 90% de la population.
Le FMI va accorder les prêts a la Tunisie. Le FMI est contrôlé par les USA et ses allies (Japon..). Les USA sont une oligarchie, donc ce sont les plus riches qui décident. Tous les richards aux USA ont investit dans les voitures électriques et ont besoin de batteries base de phosphates (Elon Musk fortune de plus de 300 milliards, sa société Tesla vaut 1000 milliards de dollars, Bezos investissement dans Rivian, Bill Gates, Larry Elison..). Ford, GM et Stellantis ( a travers Chrysler) sont très influents, Apple veut entrer dans ce domaine. Le Maroc qui détient 75% des réserves inquiète après les derniers querelles avec l'Algérie. Donc la Tunisie avec un potentiel de 20 millions de tonnes de phosphates/an gagne en importance stratégique. L'Oligarchie américaine ne va pas nous laisser crever pour un prêt de moins d'un milliard de dollars/an, soit 0,3% de la fortune d'Elon.
Les décisions au FMI sont prises par le 'Board of Directors', les USA sont représentés par Elizabeth Shortino, donc la Tunisie peut faire du lobbying auprès de Madame Shortino pour gagner gain de cause et expliquer un programme économique simple tel que le suivant, pays va fabriquer des batteries LFP pour les constructeurs américains (Tesla, Ford, GM, Stellantis, Apple, Rivian...) pour échapper au monopole Chinois dans le domaine, 20 millions de tonnes de phosphates a 3000 dollars la tonne comme batteries LFP couvre les déficits et double le PIB. Le pays a des réserves de 100 ans. On peut contacter Elon Musk et les autres pour un coup de mains.
Fares Ben Amor
Différence
a posté le à 14:33
Le parlement ne doit pas avoir un pouvoir exécutif mais seulement législatif