#enazeda, les Tunisiennes sortent de leur silence et dénoncent le harcèlement sexuel
L’affaire de Zouhair Makhlouf a délié les langues. C’est un vaste mouvement de solidarité qui s’est mis en place sur les réseaux sociaux via les hashtags #enazeda et #metoo (moi aussi) pour soutenir la jeune fille victime de harcèlement sexuel, la lycéenne de Nabeul, le tout en témoignant et en racontant les mésaventures qu’elles ont toutes vécu plus jeunes.
C’est un soulèvement d’un nouveau genre, où les Tunisiennes dénoncent les agressions qu’elles ont subi depuis leur jeune âge et qu’elles ont tu et caché à leurs familles et proches, pour ne pas transgresser un tabou tunisien. Si les femmes racontaient leurs mésaventures ou celles de leurs amies ou cousines, des hommes exprimaient leur respect et solidarité avec ce mouvement.
Le mouvement est tellement important que les médias étrangers en parlent. Les faits rappellent à un certain degré le séisme qui a secoué Hollywood en 2017, suite à l’affaire Weinstein et le mouvement #metoo qui a suivi des actrices pour dénoncer le harcèlement dans ce milieu.
Ci-dessous un petit échantillon de ces témoignages.
I.N