alexametrics
vendredi 19 avril 2024
Heure de Tunis : 01:35
Dernières news
En pleine pandémie, le ministère de la Santé limite l’intervention des médecins dans les médias
18/04/2021 | 09:40
3 min
En pleine pandémie, le ministère de la Santé limite l’intervention des médecins dans les médias

En pleine pandémie, le ministre de la Santé a décidé de couper court aux avis scientifiques contradictoires et de ne pas permettre au public de connaitre les nouveaux travaux de recherche, en limitant l’intervention des médecins dans les médias.

Dans une note signée par le ministre de la Santé Faouzi Mehdi, datant du 16 avril, et adressée aux professionnels de la santé, « toute intervention dans les médias ou à travers des publications sur les réseaux sociaux, devra désormais faire l’objet d’une autorisation du ministère, pour les agents et cadres non autorisés. Toute infraction sera passible de sanctions disciplinaires ou légales ».

 

Ainsi le ministère présente en détail les professionnels de la santé autorisés à s’exprimer au public, à savoir

-       Nissaf Ben Alaya,  directrice de l'observatoire national des maladies nouvelles et émergentes et porte-parole du ministère de la Santé, et les membres du comité Covid pour tout ce qui concerne les mesures préventives et la situation épidémique ;

-       Hechmi Louzir, directeur de l'Institut Pasteur et membre du comité scientifique en charge de la lutte contre le Coronavirus; Ahlem Gzara,  directrice des soins de santé de base; Riadh Daghfous,  directeur de la commission scientifique de vaccination, et Inès Ayadi, conseillère auprès du ministre de la Santé, au sujet de la campagne nationale de vaccination ;

-       Les directeurs généraux de la santé pour évoquer la situation dans les régions ;

-       Le responsable de la direction de la prévention régionale pour s’exprimer sur les mesures préventives dans les régions ;

-       Les directeurs généraux des établissements hospitaliers et des structures de santé publique au sujet de la situation de ces établissements placés sous la tutelle du ministère ;

-       Les chefs de service des services hospitaliers pour évoquer la situation dans leurs établissements.

 

Ainsi, tout professionnel de la santé, ne figurant pas sur cette liste, ne sera pas autorisé à s’exprimer dans les médias et à éclairer le public en ces temps difficiles de pandémie.

 

Une décision déjà critiquée par les professionnels du milieu. L’ancien ministre de la Santé Saïd Aïdi a exprimé sa colère en écrivant ce matin sur sa page Facebook : "A défaut de gérer correctement la pandémie, on casse le thermomètre pour supprimer la fièvre. Les vieux réflexes ont la vie dure !".

 

 

Le 16 avril, l'animateur Anis Morai a été suspendu de l’antenne par Radio Tunis chaîne internationale (RTCI) après un incident avec Samar Samoud, professeur hospitalier d'immunologie à l'Institut Pasteur. La radio réagissait au « ton agressif et désobligeant de l'animateur envers son invitée », dans l’émission « dans le vif du sujet » du jeudi 15 avril.

Le journaliste s’est, en effet, montré humiliant envers son invitée l'accusant de « tenir des propos dangereux », alors que celle-ci essayait d’expliquer davantage son propos au sujet de l’efficacité des vaccins en général et ceux développés par la Chine, en particulier. 

 


S.T



 

18/04/2021 | 09:40
3 min
Suivez-nous
Commentaires
Alya
Je ne suis pas choquee
a posté le 18-04-2021 à 20:47
Oui je trouve que le ministre a raison. Le conseil de l ordre n est pas parvenu à empêcher des interventions de médecins, a mon humble avis, et des publicités de secteurs covid des cliniques a la télévision. La liste fixée est bonne, l heure n est pas a la promotion sinon , j ajouterai que Mme sammoud est intervenir au non de l ipt , et pas pour se faire connaître de qui que soit
Hadou
Décision Sage..
a posté le 18-04-2021 à 12:21
Des médecins qui se précipitent aux micros des radios, cherchant la célébrité.. d'ailleurs,bien fait pour la dame medecin qui a été ridiculisée à la RTCI..à ce rythme,les médecins finiront par être des chroniqueurs dans les plateaux débiles des télé traîtres qui boycottent la patriote abir moussi...
Bonne décision de Monsieur le ministre..
Lecteur
Hypocrisie comique
a posté le 18-04-2021 à 12:02
C'est drôle. Vous vous plaignez de la censure et vous même censurez Abir Moussi.
mansour
Silence on tue
a posté le 18-04-2021 à 11:52
avec le covid19
Gg
C'est radical!
a posté le 18-04-2021 à 11:37
Ma foi, c'est une solution....hhhhh
En France nous avons 67 millions de virologues, épidémiologistes, experts es-vaccins... et tout le monde parle dans tous les médias!
Je vous dis pas le bordel...
chevy
covid et telé
a posté le à 17:33
Ils doivent être payés plus...mais ne savent rien quand même.. Ici, encore moins...comme le ministre...
Microbio
Les déclarations des médecins ont un poids particulier
a posté le 18-04-2021 à 11:30
Les médecins sont des personnages centraux dans la pandémie de coronavirus. Ils doivent soigner les patients et sont eux-mêmes exposés à un grand risque d'infection dans les cliniques et les cabinets médicaux. S'ils travaillent également dans la recherche, on attend d'eux qu'ils trouvent rapidement un bon antidote, un médicament ou un vaccin. La plupart d'entre eux font face à ces demandes de manière responsable.

Mais il y a aussi des médecins qui nient ou du moins minimisent le coronavirus, qui discréditent les mesures politiques prises pour lutter contre la pandémie. Certains récits de conspiration, surtout lorsqu'ils émanent de supposés experts, se répandent rapidement et largement dans les groupes de discussion et les médias sociaux. Même les personnes qui n'y croient pas peuvent être déstabilisées - au milieu d'une pandémie où l'incertitude fait de toute façon partie du quotidien.

Les médecins peuvent-ils être stoppés dans leur élan ? La réponse à cette question n'est pas facile. Car certains médecins, avec leur point de vue sur le coronavirus, violent les règles que leur profession prescrit pour le traitement des patients. D'autres, en revanche, portent essentiellement leur scepticisme dans le débat public et attirent ainsi l'attention.

En tant que citoyens, les médecins sont également autorisés à exprimer publiquement des thèses aberrantes et incorrectes ; cela relève de la liberté d'expression. Mais ils ne sont pas autorisés à mélanger leur activisme avec leur pratique médicale. S'ils s'occupent de patients, ils sont soumis à des règles. Notre code de conduite professionnel stipule clairement que le traitement doit être administré en fonction de l'état actuel des connaissances scientifiques.