
Plus personne ne pourra désormais dire "je ne savais pas". Avec l’ouverture du procès de la fameuse affaire dite de complot contre la sûreté de l’État, les détails du dossier ont pu être divulgués. La censure du pouvoir n’est plus de mise. L’interdiction du traitement médiatique de l’affaire, c’est fini ! L’heure de vérité, pour ceux qui daignent encore la voir, est arrivée. Place aux péripéties qui ont conduit plus d’une quarantaine de personnes devant les tribunaux et à l’incarcération de personnalités politiques depuis plus de deux ans. Tous sont accusés des pires méfaits, passibles de la peine capitale.
Une farce sans finesse
Sachant que plus rien ne contiendrait la déferlante d’informations avec l’ouverture du procès, le pouvoir, via ses propagandistes, a bien tenté une frappe préventive à peine quelques jours avant la première audience. L’idée était d’orienter l’opinion publique dans le sens du narratif officiel. Une manipulation grossière, destinée à ancrer dans les esprits la culpabilité des accusés, peu importe les moyens employés, aussi vils soient-ils, et les contrevérités martelées par des thuriféraires aux ordres.
Mais cette semaine, le rapport de clôture de l’instruction a circulé massivement sur les réseaux sociaux tunisiens. Chacun pouvait le consulter, décortiquer ses absurdités et juger par lui-même. Les familles des détenus, vent debout, ont démonté une à une les charges retenues, exposant à la face du pays l’ampleur du scandale et l’énormité de l’injustice subie par leurs proches.
Désormais, les failles abyssales du dossier ne sont plus un secret. L’absurdité de certaines "preuves" saute aux yeux. Le caractère foncièrement politique de l’affaire n’a plus besoin d’être démontré. Il est criant pour quiconque possède encore un soupçon de lucidité. Mais pour les autres, les lobotomisés du régime, c’est une autre histoire.
Propagandistes enragés, cervelles débranchées
Eux aussi sont de sortie, furieux, vociférants. Ils gesticulent, éructent, réclament des têtes. Que la montagne d’irrégularités soit béante ne les dérange pas. Que l’accusation repose sur du vent ne les trouble guère. Comprendre quoi que ce soit à l’affaire ? Inutile. Ils sont conditionnés, abreuvés depuis plus de deux ans d’un délire complotiste savamment entretenu pour alimenter leur haine et leur besoin viscéral de persécuter.
Et cette haine, cette semaine, a été soigneusement nourrie par les pires d’entre tous : les propagandistes, les zélateurs du régime. Ces individus en mission, ces larbins sans scrupule, ont redoublé d’acharnement. Insultes, diffamations, méthodes aussi lâches qu’ignobles… On retrouve là les vieilles pratiques du régime de Ben Ali. Tout y passe : salissures ciblées, accusations fumeuses, insinuations abjectes. Rien n’est trop bas pour ces mercenaires de la désinformation.
Si les relais du pouvoir en sont réduits à cette fureur, c’est peut-être parce qu’ils savent qu’ils perdront tôt ou tard la bataille de la crédibilité.
En roue libre
Faute de pouvoir défendre indéfiniment un dossier qui s’effondre sous son propre poids, ces énergumènes font évoluer leur stratégie. Désormais, il ne s’agit plus seulement d’accuser les détenus de complot, mais de réclamer leur condamnation malgré tout. Pourquoi ? Parce qu’ils sont tout simplement des adversaires politiques. Et dans cette optique là, peu importe la présomption d’innocence. Peu importe l’absence de preuves. Peu importe que la mascarade judiciaire soit flagrante. L’essentiel est d’éliminer ces voix dissidentes, par n’importe quel moyen.
Ces fanatiques assument ouvertement leur inclination fascisante appelant encore et encore les autorités à broyer les accusés et tout opposant. Sans gêne, sans détour, ils réclament de persécuter davantage. Mais dans leurs éructations, ils s’égarent. En réclamant eux-mêmes une justice aux ordres, ils avouent, sans même s’en rendre compte, que l’indépendance judiciaire est une chimère. Ils ruinent en un post Facebook la propagande qu’ils s’échinent à défendre.
Par dessus tout, ces inquisiteurs modernes se dévoilent au grand jour : des larbins de l’autoritarisme, des aficionados du pouvoir absolu, des partisans d’une justice aux bottes. Des individus pour qui l’injustice n’est pas un problème, tant qu’elle s’exerce contre leurs adversaires. Pour eux, la vérité n’a pas d’importance. Seule compte l’élimination de ceux qui pensent autrement. Cependant, il y a une règle assez connue : ceux qui soutiennent l’injustice aujourd’hui risquent un jour de la subir eux-mêmes.
L’histoire jugera. Et il viendra un jour où ces mêmes inquisiteurs chercheront, piteusement, à faire oublier leur rôle dans cette farce judiciaire. Mais les archives sont tenaces. Et cette fois, espérons-le, nombreux seront ceux qui n’oublieront pas qui étaient les bourreaux et qui étaient leurs victimes.
Pas étonnant que vous ne venez pas ouvrir votre clapet !...
(...ou quand la vérité dérange, on ferme les yeux et l'on se fait tout petit...petit...)
On ne fait même plus semblant de faire des élection?
Et la Tunisie on l appel comment ensuite? Votre ferme personelle
Malade
Si quelque chose m'a toujours profondément écoeuré chez l'homme, c'est bien de voir comment sa cruauté, sa bassesse et son esprit borné parviennent à revêtir le masque de l'engagement
- Qui paye ces zelateurs , supporters et autres bendiristes, etc ?
-Quels sont leurs sources de revenu? comment peuvent-ils mener ces trains de vie?
-Sur quels budgets émargent ? Est ce legal (je pense que des caisses noires existent et qu'in fine, c'est le citoyen qui casque )
-Qui les formatent ces gens , les charges , leur fourni des "dossiers", des données (vraies ou fausses), qui les orientent pour parler dans tel ou tel sens ? il doit y avoir un plusieurs tireurs de ficelles?
-Comment leur permet-on de dires des vérités , des aneries qui c'est qui les protègent ou cas ou ils avancent des absurdités et touchent a l' honneur ou aux carrières de leurs opposants.
-Est ce que le president le sait ? J' imagine que oui ?
Il est le 1er beneficiaire hélas.
Comment permet-il a des gens lambda d' interpreter ses actions et ses directives? N' a-t-il pas staff pour faire cela dans le calme et la transparence ?
Comment la justice laisse ces gens proférer des aneries, mensonges, comment ont-ils acces a des dossiers en cours
Il doit y avoir des taalimet comme au bon vieux temps.
A défaut de réponses aux questions ci-dessus et a bien d' autres questions ..on est livrés aux speculations, racontars calomnies, contre vérités.
C'est toujours un plaisir de lire ta colonne, mais je ressens une certaine inquiétude. Sachant de quoi LE R'?GIME est capable, l'idée de te voir emmenée me trouble. J'espère que cela n'arrivera pas et que tu disposes également de la double nationalité anglaise et américaine pour te protéger. Si tu comptes sur la justice indigène (sic), elle ne vaut malheureusement pas grand-chose.
Je prie pour toi.

