
L'expert en économie et ancien ministre des Finances, Houssine Dimassi, a commenté, vendredi 2 février 2024, l’amendement du statut de la Banque centrale de Tunisie pour permettre le financement direct du Trésor.
En effet, M. Dimassi est revenu au micro de Zouheir El Jiss dans l'émission Politica sur Jawhara FM, sur les sept milliards dinars que le gouvernement veut financer directement à travers la Banque centrale de Tunisie (BCT) et s’est demandé si le montant sera suffisant pour combler le déficit.
Pour lui, il est évident qu’en 2024, il y aura un recours intensif aux financements intérieurs outre le recours à la BCT (emprunt obligataire, BTC, BTA, etc.) pour financer les 25 milliards de dinars manquants nécessaires pour alimenter le budget (près du tiers du budget de 2024 et une somme conséquente, ndlr). Il s’est interrogé, dans ce cas, sur la démarche à travers laquelle le gouvernement compte assurer l’apport en devises nécessaire pour financer le remboursement de la dette et les besoins du pays en produits de consommation et de production, notamment les produits de base, les médicaments, les matières premières les produits semi-finis et les équipements. Et de rappeler que la Tunisie doit rembourser près de 26 milliards de dinars en 2024 entre prêts intérieurs et extérieurs.
L’expert a expliqué que la Tunisie disposait de quatre sources de financement en avoirs en devises (tourisme, transfert des Tunisiens à l’étranger, export et crédit en devises) et que le fait de toucher un de ces quatre sources va déstabiliser tout le système et par extension les réserves en devises du pays. Il a aussi souligné que cette injection de fonds, via la planche à billet, aura deux effets négatifs : la hausse de l’inflation et le glissement du dinar par rapport aux monnaies étrangères.
Et de s’interroger si cette exception de financement via la BCT ne devenait pas la règle, surtout qu’il ne s’agit pas d’une première. Le gouvernement ayant déjà recouru à ce financement en 2020, mais qui était limité à 2,9 milliards de dinars, moins de deux fois le montant réclamé actuellement par le gouvernement.
Houssine Dimassi pense que le déficit et le recours au financement de la BCT vont s’intensifier dans les prochaines années, si trois mesures ne sont pas prises rapidement : la restructuration des finances publiques, la relance de l’économie pour améliorer les ressources propres du budget et l’amélioration de nos relations et de notre image au niveau extérieur.
Pour lui, il est impératif de mettre en œuvre des réformes structurelles, car plus elles sont repoussées plus, elles seront douloureuses. La première étape est de lever les lignes rouges et de réformer les entreprises publiques qui sont responsables de l’engloutissement d’une bonne partie du budget
En réponse à une interrogation de l’animateur, il a affirmé que s’il était un député, il refuserait d’adopter ce projet de loi ou du moins, il le conditionnerait par l’adoption, en parallèle, de réformes structurelles nécessaires concrètes.
Rappelons qu’un projet de loi a été adopté jeudi 25 janvier 2024 par le conseil des ministres visant à amender le statut de l’autorité monétaire. Le 30 janvier 2024, le gouvernement a déposé une demande auprès de l’assemblée des représentants du peuple (ARP) pour accélérer le traitement de ce projet de loi.
Notons aussi que cet amendement fait couler beaucoup d’encre entre les soutiens de ce projet et ceux qui se positionnent contre vu les graves menaces qu’il représente pour l’économie nationale.
I.N.
Mais que faire, les organisations internationales ne veulent plus prêté pour différents raisons.
Le pouvoir actuel n'arrive pas à trouver une solution équilibrée pour avoir les fonds dont il a besoin.
Aujourd'hui les occidentaux ils sont empêtré avec la guerre en Ukraine, des milliards pour la mort, et le tout sauf la victoire des Russes.
Chez nous pas question de privatisation, ne serait ce que les entreprises qui ont besoin d'une privatisation partielle pour se remettre sur pieds c'est un non catégorique. Il est préférable de les voire mourir que de sortir d'un marasme sans nom.
Mr Dimassi il a milles fois raison d'attirer son attention à ce danger dans lequel nous nous dirigeons.
Donc attention à la faillite de l'état.
*Les fonds injectés dans le pays boostent aussi l'?conomie et in fine, un retour en partie, sous forme de TVA ....Ce n'est pas rien...
*L'Etat n'aurait plus besoin de recourir aux crédits des banques locales : Taux élevés, une forme d'escroquerie...Il pompe directement de la BCT....
*Le fait d'ouvrir des crédits sociaux, par l'intermédiaire des Caisses sociales, cela dynamise l'économie, grâce à la consommation de masse..
.Effets bénéfiques : TVA, allègement déficit des Caisse, du fait que ces crédits seront pourvoyeurs d'int'?rêts...Les banques locales devront s'occuper de financer le cr'?dit des entreprises, qui en ont tant besoin....
Remarquons que les banques actuellement préfèrent financer les salariés et pas les entreprises....Le Gouvernement l'a compris... Maintenant: Niet!
Y a des difficultés et vous en êtes la cause,mais avec KS on prend presque plus de crédit extérieurs et on arrive a payer les dettes..