
Le parti politique Al Qotb a publié, jeudi 14 novembre 2024, un communiqué au sujet de la détention de son coordinateur général Riad Ben Fadhel, qui vient de terminer une année en détention.
« 366 jours derrière les barreaux… 366 jours depuis que les forces de sécurité ont arrêté sans préavis ni convocation le camarade Riad Ben Fadhel, coordinateur général du parti Al Qotb » précise le communiqué, ajoutant qu’une garde à vue de dix jours a suivi cette arrestation, ainsi qu’une incarcération pour des accusations douanières et financières.
Le communiqué rappelle également les peines infligées à Riad Ben Fadhel : « Après des enquêtes prolongées, un jugement en première instance a été prononcé dans l’affaire douanière en mai dernier, avec une peine de quatre ans de prison et une amende de deux millions et demi ».
« À ce jour, le verdict en première instance n’a pas été finalisé, et aucune date d’appel n’a été fixée, tandis que la deuxième affaire n’a connu aucun progrès malgré les demandes insistantes des avocats pour faire avancer les investigations » a expliqué le parti, déplorant l’acharnement qui semble destiné à prolonger la détention de Riad Ben Fadhel sans qu’aucune information ne soit communiquée sur son dossier juridique.
Le communiqué revient également sur les atteintes aux droits et libertés : « Ce régime réprime toute opposition, toute idée, tout mouvement de protestation ou d’organisation cherchant à combattre son autoritarisme et à lutter pour un changement réel en faveur de la justice, de la liberté et des droits sociaux ». Il ajoute qu’après une année d’emprisonnement de son coordinateur général, le parti Al Qotb demeure aujourd’hui ferme dans ses principes, défiant l’autoritarisme actuel, fidèle aux idéaux de la révolution tunisienne qui ont permis de rêver et de lutter pour un avenir meilleur.
Le parti Al Qotb a annoncé qu’il réaffirme sa position de principe opposée au système instauré le 25 juillet, le qualifiant de coup de force, et réclame sa destitution ainsi que l’abrogation de tous les décrets, ordonnances et orientations politiques, économiques et sociales qui en découlent. Il a également appelé les autorités à libérer Riad Ben Fadhel, emprisonné uniquement pour ses idées, avec des accusations douanières d’ordre financier ne justifiant aucunement une peine de prison, à moins d'un ciblage politique de la part du régime de Kaïs Saïed, ainsi que tous les prisonniers politiques et d’opinion et la fin des persécutions à leur encontre.
Le communiqué appelle également à mettre un terme aux poursuites judiciaires contre les militants, notamment les jeunes qui ont « écrit la véritable constitution sur les murs », et à libérer immédiatement toutes les personnes injustement détenues, y compris d'anciens ministres, hauts fonctionnaires et créateurs de contenu. Le parti souligne que ces condamnations ne servent qu'à alimenter une rhétorique populiste pour masquer les échecs du régime.
Enfin, le parti Al Qotb invite toutes les forces progressistes à unir leurs efforts, renforcer leur organisation et resserrer les rangs pour faire face à l’autoritarisme et défendre les acquis civils et politiques pour lesquels des Tunisiens et des Tunisiennes ont versé leur sang. L'objectif est d’imposer une alternative politique, économique et sociale véritable qui rompt avec les politiques répressives et l'échec de ce régime réactionnaire.
H.K

C'est malheureux de déchanter ainsi et aussi vite des valeurs tant prônées par la Gauche