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Un an après son arrestation, Amnesty International réclame la libération immédiate de Sonia Dahmani
12/05/2025 | 19:27
2 min
Un an après son arrestation, Amnesty International réclame la libération immédiate de Sonia Dahmani

Un an après l’arrestation de l’avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani, Amnesty International Tunisie appelle à nouveau à sa libération immédiate et inconditionnelle. L’organisation considère sa détention comme une atteinte flagrante à la liberté d’expression.

Arrêtée le 11 mai 2024 pour des propos tenus dans le cadre de son activité médiatique, Sonia Dahmani est poursuivie en vertu de lois qualifiées de vagues et abusives, notamment le décret-loi 54 de 2022. Elle est maintenue en détention depuis, en violation des normes internationales relatives aux droits humains, qui garantissent la liberté d’expression et le droit à un procès équitable.

Selon sa famille et son équipe de défense, ses conditions de détention sont préoccupantes. Elle fait l’objet de restrictions arbitraires concernant ses communications avec ses proches, un traitement que l’organisation qualifie de cruel et inhumain.

 

Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi, ses avocats ont révélé que Sonia Dahmani fait face à cinq affaires distinctes, toutes fondées sur le décret 54. Deux peines de prison ont déjà été prononcées à son encontre, tandis que trois dossiers sont encore en cours d’instruction. Ces poursuites pourraient entraîner jusqu’à vingt ans d’emprisonnement si elle est reconnue coupable, illustrant une volonté alarmante de criminaliser l’exercice légitime de la liberté d’expression.

Amnesty International salue la détermination de sa famille, qui continue de réclamer sa libération, et demande aux autorités de cesser immédiatement tout harcèlement à leur encontre, en garantissant leur droit de visite et leur liberté de soutien sans entrave.

L’organisation appelle les autorités tunisiennes à abandonner toutes les charges retenues contre Sonia Dahmani et à enquêter de manière indépendante et transparente sur ses conditions de détention et le traitement qu’elle a subi, afin d’établir les responsabilités éventuelles. Amnesty International exhorte enfin les autorités tunisiennes à renoncer à l’utilisation du décret-loi 54 et d’autres textes juridiques répressifs pour restreindre la liberté d’expression et faire taire les voix critiques.

S.H

 

 

12/05/2025 | 19:27
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