Par Lylia Kachoukh Brahim

Mère de deux filles, dont l’une résidant à l’étranger.


Madame la Ministre,

Permettez-moi de m’adresser à vous , Madame la Ministre des Seniors, pour vous faire part de ma grande surprise et déception suite à la mesure qu’a prise le gouvernement et qui impose un confinement obligatoire, dans UN HÔTEL, durant une semaine, notamment à des Tunisiens rentrant de l’étranger, essentiellement pour voir leurs parents, des séniors.

Je considère cette mesure extrêmement pénalisante, d’abord d’un point de vue financier, mais aussi parce que ces personnes n’ont parfois que quinze jours de congé accordés par leur employeur pour retrouver leur famille. Cette mesure revêt un caractère dissuasif et beaucoup de Tunisiens renoncent à rentrer dans leur pays pour les vacances, ce qui est encore une nouvelle salve contre l’économie de notre pays, déjà durement touché.
Pourquoi ne pas opter pour un confinement obligatoire d’une semaine À DOMICILE, à partir du moment où l’on exige de ces personnes venant de l’étranger un test virologique  négatif - ce qui , par avance, ne rend pas recevable une telle mesure de confinement obligatoire en hôtel-  et un deuxième test au bout d’une semaine de confinement?

En effet, une telle mesure respecterait le confinement d’une semaine, tout en permettant les retrouvailles, tant attendues, entre parents séniors et enfants, dans un même lieu, le domicile familial, et ce évidemment dans le respect des mesures barrières de distanciation physique. Elle encouragerait aussi les Tunisiens résidant à l’étranger à venir passer leurs vacances dans leur pays.

De plus, une telle mesure, plus juste et « plus humaine », mettrait du baume au coeur de seniors déjà très éprouvés par un confinement volontaire strict qui dure, pour certains, depuis près de trois mois.

Madame la Ministre, veuillez entendre ce cri d’alarme d’une senior qui, malgré beaucoup de courage, se laisse gagner par les idées noires provoquées par une trop grande solitude et par l’idée de ne pas voir sa famille.

Dans l’espoir d’une modification de cette drastique mesure de confinement obligatoire d’une semaine en hôtel en une semaine À DOMICILE, je vous prie de croire, Madame la Ministre, à l’assurance de mes cordiales salutations.