Le président du directoire d'Amen Bank et président de l'Association professionnelle tunisienne des banques et des établissements financiers (APTBEF), Ahmed El Karm, a répondu, dans une vidéo publiée sur la page Facebook de l’Amen Group, à la question épineuse : Comment ramener la confiance en Tunisie pour faire augmenter de manière significative les investissements ?

«C’est une question à 1 milliard de dinars, parce que tout le monde la pose maintenant», a souligné M. El Karm, en affirmant : «Je pense personnellement que les ingrédients sont là, pour que les investissements reprennent. Nous avons constaté une effervescence due principalement aux événements de Ben Guerdène, où le peuple tunisien s’est mobilisé pour sauver son pays et où l’armée a été à la hauteur. Il y a une sorte de fierté retrouvée que nous avons constatée chez les différents opérateurs. Je pense qu’il faudrait développer ces prémices de regain de confiance, en prenant des actions de nature forte, pour que cette volonté de prendre les affaires en main soit une volonté confirmée».

Ahmed El Karm estime d’abord qu’il faut stabiliser le climat politique. Suite à l’appel du président de la République à la formation d’un gouvernement d’union nationale, il note qu’il faut que ceci prenne forme assez rapidement, l’économie ne s’accommodant pas d’attentisme : «J’invite toutes les parties prenantes à stabiliser de manière permanente le climat politique», a-t-il martelé.

Deuxième point, le président du directoire d'Amen Bank considère qu’il faut poursuivre les réformes. Selon lui, l’ARP doit continuer sur sa lancée pour booster les investissements à travers la l’adoption d’un Code d’investissement à la hauteur des attentes des opérateurs et d’un plan de développement qui clarifie l’horizon et qui permet les anticipations des différents intervenants.

Troisième point, M. Karam souligne qu’il faut veiller à ce que la sécurité soit assurée : «Le terrorisme est devenu un phénomène mondial et il faudrait accorder toute la priorité à la lutte contre le terrorisme», explique-t-il.

Ahmed El Karm conclut : «Donc, si on assainit le climat politique, le climat sécuritaire et on développe davantage la loi d’encouragement des investissements, moi je suis personnellement confiant : Je pense que les ingrédients sont là pour une reprise de l’économie tunisienne».

I.N