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Ahlem Belhaj : Le CSP contient de nombreuses clauses discriminatoires à l'encontre des femmes
10/08/2012 | 1
min
Ahlem Belhaj : Le CSP contient de nombreuses clauses discriminatoires à l'encontre des femmes
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L’interdiction de toute manifestation à l’Avenue Bourguiba, alors que les partis et autres associations ont l’intention d’organiser une marche ce lundi 13 août 2012, augmente la tension et les risques liés à cette célébration. « Les négociations se poursuivent encore entre les organisateurs et le ministère de l’Intérieur afin de maintenir l’itinéraire », ont annoncé l’Association des femmes démocrates (ATFD), l’Association des femmes tunisiennes de la recherche et du développement, (AFTURD) et la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) lors d’une conférence de presse conjointe, tenue, ce vendredi 10 août 2012.

Cela fait 56 ans que le Code du statut personnel (CSP) a été promulgué. Ce fut une première dans le monde arabe et musulman. Et dans le tumulte d’une année qui verrait la mise au point d’une nouvelle Constitution, supposée irriguer une nouvelle société et assurer les garanties de dignité, d’égalité et de liberté, la célébration du 13 août prend une dimension cruciale.

Elle l’est d’autant plus qu’une partie de la société civile appelle à l’amélioration de la condition féminine en Tunisie, tandis qu’une autre trouve que la femme tunisienne a déjà eu plus que sa part ; le tout dans un flot de déclarations plus controversées les unes que les autres.

Dans son intervention, Ahlem Belhaj, présidente de l’ATFD a précisé que le CSP comporte de nombreuses clauses discriminatoires à l’encontre des femmes et qu’il faut travailler à les changer. Elle cite celles concernant l’organisation de la vie interne au sein de la famille comme l’attribution du rôle du chef. Il n’existe point de responsabilité commune légale sur ce plan. Or les femmes partagent concrètement voire assument entièrement parfois les responsabilités se rapportant à l’enfant.
Ainsi, seul le père a une autorité, selon le CSP, sur les enfants sauf quelques exceptions.

Saïda Garrach, membre de l’ATFD a, sur le même plan, expliqué que la notion de complémentarité dans l’état actuel des choses ne peut être que nuisible et qu’on ne peut en parler qu’en cas d’égalité entre hommes et femmes établies par les textes de loi.
Les intervenantes ont insisté sur le fait d’instaurer l’égalité en matière d’héritage. En effet, il est à noter que la femme tunisienne est obligée, de par la loi, de subvenir aux besoins de la famille alors qu’en matière d’héritage elle est soumise aux lois de la Chariâa qui stipule qu’elle ne peut toucher que la moitié de ce qui revient à l’homme. Or les mêmes lois divines stipulent que la femme n’a aucune obligation de dépenser et que cette responsabilité incombe à l’homme.

Hajer AJROUDI
10/08/2012 | 1
min
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