
Une grande partie des Tunisiens ont vécu le premier jour de déconfinement ciblé. Très attendu et très appréhendé, le retour, même progressif, à la vie ordinaire, n’était pas préparé sur tous les niveaux. Le constat est sans appel, le premier jour de déconfinement est un fiasco et les risques d’une deuxième vague épidémique ne sont pas à écarter tenant compte de ce qui a été observé.
Depuis quelques jours, toute l’équipe de Business News a convenu de tenir sa réunion habituelle le lundi 4 mai 2020, date coïncidant avec le démarrage du confinement ciblé. Stérilisation des locaux, mise à disposition des moyens de prévention pour tout le personnel, la direction a prévu tous les équipements nécessaires et les dispositions pour assurer la reprise. Bien que toute l’équipe ait réussi à se réunir, la décision était unanime : reconfinement et poursuite du télétravail. Pour cause ? L’absence d’organisation et de mesures d’hygiène au niveau du transport, les embouteillages et l’absence de tout dispositif rassurant pour pouvoir reprendre le travail. Et si à Business News, tout le personnel maitrise le télétravail depuis des années, pour d'autres, cette option ne s’offre même pas et les employés sont dans l’obligation de reprendre leur travail. Or, ce qui a été observé ce matin dans les métros et les bus était juste inadmissible. Distanciation sociale, dites-vous ? Ce n’est pas à l’ordre du jour. Covid-19 ? C’est peut-être une rumeur visant à déstabiliser le monde entier.
Ce matin, alors que l’Etat a prévu un retour progressif et une reprise des activités à 50% des effectifs, les administrations tunisiennes ne se sont pas organisées. Les employés ne savaient pas s’ils étaient parmi les 50% à reprendre le travail. Et si c’est le cas, devraient-ils commencer à 8h ou 9h ? Ont-ils besoin d’une autorisation de circulation comme l’a assuré la porte-parole du gouvernement, ou doivent-ils se rendre à leur travail et récupérer l’autorisation sur place, comme l’a indiqué un communiqué signé par Mohamed Abbou ? Tant de questions sont restées sans réponses et le flou persiste en l’absence d’une communication viable et d’une organisation précise.
Aujourd’hui, les Tunisiens devant payer les vignettes de leurs voitures ne savent pas quoi faire. Un procédé a été mis en place, mais non seulement qu’il n’a pas été bien expliqué au grand public, les recettes des Finances n’ont pas repris le service pour la majorité. Un problème de taille pour une grande partie des Tunisiens qui se retrouvent perdus ne sachant plus quoi faire, ni comment se renseigner.
Un autre point déterminant permettant d’assurer la reprise étant les autorisations de circulation. Toutefois, la fameuse plateforme autorisation.gov.tn se trouve saturée et ne reconnait même pas les utilisateurs déjà inscrits parmi les chefs d’entreprises. Cet outil digital mis en place par l’Etat et supposé accompagner les entreprises n’est même fonctionnel à la veille du déconfinement ciblé.
D’autres aberrations ont été, également, recensées à l’instar du travail des artisans par alternance selon la parité de leur numéro de carte d'identité nationale (CIN). Ainsi, trois artisans travaillant côte à côte et ayant des numéros de CIN pairs devront travailler le même jour et chômer le même jour, également, alors que l’objectif étant d’assurer la distanciation sociale et de réduire les encombrements.
En tout état de cause, il va sans dire que le gouvernement n’avait pas bien organisé le retour progressif et graduel après six semaines de confinement total et n’a pas adopté les dispositions nécessaires pour le confinement ciblé. D’ailleurs, le rétropédalage en ce qui concerne les mères des enfants de moins de 15 ans en témoigne. Et bien que les répercussions économiques et sociales de cette crise soient devenues insupportables, aussi bien pour les citoyens que pour l’Etat, accélerer à la hâte le déconfinement peut engendrer une éventuelle explosion de la situation sanitaire. Le risque de chambouler et de détruire tous les efforts déployés jusqu’à présent pour essayer de maîtriser la situation n’est pas à écarter. Le gouvernement a intérêt à agir dans l’urgence pour remédier aux lacunes constatées, sinon le retour au confinement total sera inéluctable.
Sarra HLAOUI
Mais la crise met egalement a nu des defaillances inquietantes dans le fonctionnement de ce meme Etat : reseaux parralleles de distribution de denrees et de transport de personnes
Par exemple aujourd'hui a Place Barcelone des dizaines de voitures en civil embarquaient les passagers habituels des taxis collectifs vers la.banlieue sud; De l'autre cote de la chaussee stationnait paisiblement un panier a salade...
Plus tard sur une radio j'ai entendu que les memes faits existaient dans toutes les stations de louage du pays....
Moi je vous dis que ces faits ont ete encourages et organoses sur la base d'informations èn provenance de l"administration publique en particulier du Ministere de l'Interieur
Et que certains fonctionnaires representants de la Loi se livrent a des activites hautement illegales dans l'impunite totale et en plein jour
Tant que l'on assistera a ce genre de defi frontal et permanent a l'Etat par ses propres fonctionnaires on ne pourra pas considerer la Tunisie comme un pays fiable
On ne va pas apprendre aux gens à faire la queue , ni à garder une distance d'au moins 1 m l'un de l'autre.
C'est le simple bon sens , tu l'as où tu ne l'a pas .
On ne va pas apprendre aux gens qu'un masque est une barrière de poussière et d'éléments étrangers y compris les virus .Tout dépend de ton cerveau et de ta capacité d'assimilation., sinon ça dépend de ta discipline et de ta bonne volonté.
Le pouvoir public est pour rien dans cette organisation.
C'est vrai que le pouvoir public pourrait imposer ces démarches et instaurer avec la force ces habitudes ,mais ça sera un gaspillage d'effort et un risque d'essoufflement des agents de la sécurité.
Donc, disons plutôt que le citoyen est indiscipliné et manque de rigueur .
Il faudrait simplifier les choses par le cerveau aussi , chose qui manque aussi.et il paraît que le cerveau est mal préparé ou désorganisé.
C'était couru d'avance l'echec!!!!
Le gouvernement s'en remet a la grace d'Allah et la pooulation aussi
On appele cela un pays sous-developpe
Où en est le fonds 1818, tout l'argent envoyé des pays ? Alors qu'il n'y a toujours pas de masques !
Elle a été piégée par la volumétrie indexant la distanciation.
Tous les spécialistes avaient prédit un pic épidémique pour fin avril début mai.
je vous laisse tirer les conclusions.

