
Deux ans se sont écoulés, depuis l’attentat qui a frappé un bus de la Garde présidentielle le 24 novembre 2015. Un attentat meurtrier perpétré par un terroriste de Daech en plein cœur du centre ville, plus exactement, à l’Avenue Mohamed V, près de l’ancien siège du RCD. Retour sur une des plus graves attaques terroristes vécue par les Tunisiens.
C’était un mardi 24 novembre 2015, un jeune homme muni d’une ceinture explosive est parvenu à monter à bord du bus de la Garde présidentielle qui s’apprêtait à assurer le transport des membres de l’équipe chargée de prendre la relève. Il se fait exploser en plein milieu du bus. Une attaque-suicide, qui a été revendiquée, par la suite, par le mouvement terroriste Daech.
Douze membres de la Garde présidentielles ont fait les frais de cet attentat, 20 blessés ont été, également, enregistrés, dont 4 civiles, étant donné l’ampleur de l’explosion. L’auteur de cet attaque est un des membres de Daech, surnommé Abou Abdallah Ettounsi.
A l’occasion de la commémoration du 2ème anniversaire de cet effroyable attentat, la présidence de la République a organisé, aujourd’hui, une cérémonie à la caserne de Gammarth pour rendre hommage aux victimes tombées en martyrs au moment où ils accomplissaient leur devoir envers la nation.
C’est en présence du ministre représentant du président de la République, Lazhar Karoui Chebbi et du chef du cabinet présidentiel, Slim Azzebi, ainsi que des familles des victimes que la cérémonie solennelle a eu lieu, plus exactement, à la place des martyrs de la Garde présidentielle.
Cette place fût inaugurée lors de la commémoration du premier anniversaire de l’attentat par le président de la République, Béji Caïd Essebsi.
Ce jour-là, le chef de l’Etat avait dévoilé le monument aux martyrs des forces armées, en présence de leurs familles, de membres du gouvernement, du cabinet présidentiel et de nombreuses personnalités nationales. Il avait réitéré l’engagement de l’Etat à assumer ses responsabilités envers les familles des martyrs de la nation, tout en appelant les citoyens à soutenir les efforts des forces militaires et sécuritaires.
C’est dire que cette attaque ciblée, et bien visée, avait secoué l’Etat, à l’époque. Entre le choix de la cible, le timing et le lieu, à savoir à quelques mètres du siège du ministère de l’Intérieur, le coup était dur à encaisser. La Tunisie était en train de se débattre pour démontrer au monde le retour de la sécurité dans le pays et se débarrasser de l’étiquette d’une destination à risque, notamment, après les deux tristement célèbres attentats de Sousse et du Bardo. Et voilà qu’une nouvelle opération vient rajouter une couche à une situation pas très avantageuse.
Cela dit, l’appareil sécuritaire n’a pas été découragé, pour autant, par cette attaque lâche et horrible. Les forces de l’ordre ont poursuivi leurs efforts pour le rétablissement de la situation sécuritaire dans le pays. La tâche n’était pas aisée et ne s’annonçait pas de tout repos, dans la mesure le fléau du terrorisme prenait de l’ampleur en Tunisie surtout après la Révolution.
Faut-il encore rappeler que les terroristes ont fait des agents sécuritaires leur principale cible. D’ailleurs, c’est l’appareil sécuritaire qui compte le plus grand nombre de victimes de ces monstrueuses opérations. Pour ces extrémistes, et selon les formations qu’ils ont reçues, « le Taghout » figure en tête de la liste de leurs pires ennemis.
La dernière opération en date, est l’agression contre deux policiers à l’arme blanche devant l’entrée de l’ARP, le 1er novembre 2017. L’assaillant a, en effet, surpris les deux agents de la circulation et a poignardé le commandant Riadh Barrouta au niveau de la gorge. Il a ensuite tenté de blesser le capitaine Mohamed Aïdi au niveau du visage et a fini par le toucher au front. Un jour plus tard, le commandant Barrouta a succombé à ses blessures faisant élever le bilan des martyrs de l’institution sécuritaire.
Cependant, la lutte contre le terrorisme demeure parmi les priorités du gouvernement d’union nationale et l’un des principaux axes de l’Accord de Carthage. Il y va de la stabilité de l’Etat et de sa sûreté, dans la mesure où c’est le climat sécuritaire qui favorise l’investissement et encourage les investisseurs à se réimplanter en Tunisie. Il est, donc, indéniable qu’il s’agit du facteur de base pour assurer la transition économique et garantir le retour de la destination Tunisie sur le devant de la scène économique internationale.
En tout état de cause, les principaux indicateurs affirment la nette amélioration de la situation sécuritaire. Et bien que la menace pèse encore sur notre pays, la volonté de se débarrasser de ce fléau n’est point affectée et la Tunisie ne se pliera jamais devant le projet obscurantiste et intégriste.
Sarra HLAOUI
Commentaires (11)
Commenterbeaucoup d'émotion
Les responsables de cet acte "kamikaze" peuvent pourtant être connus.
- Sinon pourquoi toutes ces armes sont-elles si stratégiquement réparties ?
- Comment sont-elles si facilement parvenues ?
- Pourquoi sont-elles introduites précisément au cours de année 2012 ?
- Pourquoi ont-ils cherché à décaler ou à avancer cette date vérifiée ?
- Pourquoi il n'y a-t-il jamais eu d'enquête sur la présence de ces armes et sur leurs detenteurs ?
- Pourquoi, pourquoi, et d'autres pourquoi ?
N'est-ce pas ?
Toujours pas de réponse, c'est le silence er l'évidence de la manigance.
gestionnaire
Jamais en vain
Coluche disait à propos d'une lessive... mais pas que...
Plus que jamais, ne pas baisser les bras face aux terrorisme et ses complices locaux
A l'heure où les terroristes daechiens sont en voie d'être éradiqués en Syrie et en Irak, où ils avaient réussi, avec la complicité de la CIA, du MI6..etc.., afin de désintégrer l'Irak et la Syrie, terroristes ayant détenus des territoires entiers et des villes entières (Deir Ezzor, Alep, Mossoul..), des infos font savoir que des terroristes daechiens ont été laché délibérement dans la nature lors de la prise de Raqqa par la coalition du terrorisme US en Syrie. Il est donc pas à exclure que ces terroristes peuvent être recyclé dans d'autres théatres d'opération, notamment l'Afrique du Nord, donc...la Tunisie, voilà donc pourquoi, il ne faut surtout pas lacher la garde face au terrorisme, le dernier carnage en Egypte en est malheureusement, l'exemple édifiant et horrifiant.
Des centaines de terroristes de Daech exfiltrés de Raqqa par les américains.
Ce sont des médias occidentaux qui l'affirment, tels la BBC, repris par des médias français.., l'Express ou encore le Figaro..dont on ne peut les taxer de "complotistes"
https://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/des-centaines-de-djihadistes-auraient-ete-exfiltres-avant-la-chute-de-raqqa_1960602.html
Ou encore:
http://www.lefigaro.fr/international/2017/11/14/01003-20171114ARTFIG00209-syrie-les-soldats-de-daech-auraient-beneficie-d-un-accord-pour-quitter-raqqa.php
Gharsalli était ministre de l'intérieur à cette époque !
Dieu bénisse ces braves hommes ,et abat les criminels
NOS HEROS NOUS NE VOUS OUBLIERONS JAMAIS
Triste anniversaire

