La solution ne peut jamais provenir de quelqu'un qui accepte de s'asseoir a la table du gourou et de sa secte ce qui accepte cela ça est un complice .

Le mercredi 3 aout 2016, Youssef Chahed est désigné par le président de la République à la tête du nouveau gouvernement dit d’union nationale. Une annonce rapide qui, même si bénéficiant du soutien des deux partis au pouvoir, n’a pas laissé place à la spéculation.
Depuis 2011, huit gouvernements ce sont succédé à la tête de l’Etat tunisien. En cinq ans, celui de Habib Essid est celui qui a duré le plus longtemps. Ce chef de gouvernement « consensuel » ne l’était, visiblement, pas assez. Le quatuor au pouvoir n’a, en effet, pas accordé la confiance durant le vote à l’ARP. On fait tomber le gouvernement et on redistribue les cartes donnant naissance à un ballet de consultations. Et les réactions des différents acteurs de l’échiquier politique tunisien n’ont pas tardé.
Fort de ses 69 sièges à l’ARP, le parti Islamiste Ennahdha demande aujourd’hui une majeure participation dans le gouvernement. Son leader, Rached Ghannouchi a, en effet, déclaré ce vendredi 5 août qu’il fallait respecter les résultats des élections législatives de 2014, plaidant, dans son discours, pour une meilleure représentativité du mouvement dans le nouveau gouvernement. Plus clair encore a été Abdellatif Mekki qui a précisé, dans une déclaration sur Mosaïque Fm : « Il faut donner sa chance à Ennahdha dans le futur gouvernement d’union nationale ». En gros, après avoir fait profil bas suite à son échec aux dernières élections, le parti estime aujourd’hui qu’est venue, pour lui, l’heure de reprendre la place qui lui incombe.
Les deux plus grandes organisations du pays, soit, UGTT et UTICA, on réagi, elles aussi, sur différents médias pour soutenir la nomination de M. Chahed.
L’UGTT a informé, par la voie de son secrétaire général, Houcine Abassi, qu’il ne sera pas donné de « chèque en blanc » au nouveau gouvernement. « Ce gouvernement devra se conformer à l’accord de Carthage » avait prévenu M. Abbassi depuis Sfax, ou il célébrait le 69e anniversaire des événements du 5 août 1947.
Le représentant de l’UTICA Hichem Elloumi a affirmé, quant à lui, que son organisation a activement participé au soutien de l’initiative présidentielle pour la formation d’un gouvernement d’union nationale, ainsi que dans la rédaction du document fixant les priorités du futur gouvernement, il a aussi signalé qu’aucune réserve n’a été émise quant à la nomination de Youssef Chahed.
Dans le sillage des grand partis, l’UPL de Slim Riahi et Afek Tounes ont également réagi à la nomination. Le premier estime que la décision du président de la République est une décision « révolutionnaire » dans la mesure où « il s’agit du premier jeune à avoir atteint ce poste en Tunisie ».
Samira Chaouechi, dirigeante au sein de l’Union Patriotique Libre a, par ailleurs, déclaré que son parti n’appuiera pas la désignation de M. Chahed mais n’est pas pour autant contre.
Slim Riahi, a annoncé lui, qu’il est « éventuellement, et si le contexte l’exige, prêt à abandonner tous les portefeuilles ministériels hormis celui de la lutte contre la corruption » soulignant que « la lutte contre la corruption et le développement régional sont les priorités de l’UPL » a-t-elle déclaré.
C’est à Dar Dhiafa que le président d’Afek Tounes, Yassine Brahim, a été reçu ce vendredi par Youssef Chahed, les deux hommes ont convenu qu’avant la fin de la semaine prochaine, le parti devra présenter ses propositions pour ce qui est de la formation du nouveau gouvernement. Les « Afekistes » proposent d’ores et déjà la réhabilitation des postes de secrétaire d'Etat. Ils proposent aussi d'organiser le gouvernement en pôles de compétences, comme le pôle économique ou le pôle des affaires sociales.
En tout, neufs partis ont activement participé à l’initiative du président de la République. El Massar en faisait partie et s’est, par la suite, retiré. Le secrétaire général du parti Samir Taieb a mis en garde contre le favoritisme politique et a déconseillé le fait de mettre trop de pression sur le dos du gouvernement en ce qui concerne les nominations.
Il a aussi indiqué que ce gouvernement d’union nationale ne doit pas être un élargissement de la coalition quadripartite au pouvoir. Il a en effet fait part, publiquement, de son regret en déclarant que : « Ils étaient quatre, ils sont désormais cinq ».
Le Front Populaire qui, depuis les premières consultations, avait quitté la table des négociations, estime que ce nouveau gouvernement « sera plus dangereux que le précédent, compte tenu de la nature de la mission qui lui sera confiée et qui va inéluctablement le conduire à faire pression sur les Tunisiens et à exécuter les recommandations des institutions financières internationales » avait déclaré Hamma Hammemi, porte-parole du parti de gauche.
En réponse aux revendications des multiples partis, faisant désormais parti de la coalition au pouvoir Youssef Chahed, a indiqué, ce samedi 6 août 2016, que la structuration du prochain gouvernement importe plus que les noms qui vont y participer.« La structure du futur gouvernement doit être efficace et son action devra se baser sur un véritable travail d’équipe, et ce, indépendamment des noms » avait t-il affirmé.
Les consultations entre le nouveau chef du gouvernement et les différents partis ayant participé au dialogue national s’intensifieront durant les prochains jours et une nouvelle équipe gouvernementale sera désignée. Rappelons que M. Chahed a un mois pour former son équipe constitutionnellement parlant. Le consensus, dont bénéficie le nouvel homme désigné, est certainement un point qui lui conférera un peu de stabilité pour les mois à venir.
Commentaires (7)
CommenterLa maison Tunisie brûle
La solution ne peut jamais provenir de quelqu'un qui accepte de s'asseoir a la table du gourou et de sa secte ce qui accepte cela ça est un complice .
LA BONNE VOLONTÉ ET LE FACIÈS NE SUFFISENT PAS !
- compétence : il se fait juge, comme un grand maître ;
- gouvernement politique : ! ;
- mou7açaça : terme inventé par les Libanais pour des gouvernements de misère.
observator
ce n'est plus l'affaire des politiciens de traiter ce fléau, puisqu'ils en sont les instigateurs du mal...mais seul , le peuple...par un sursaut d'une conscience amère qui trancherait.....enfin si ce peuple a un peu de sang bleu (noble) dans les veines...nous pourrions ambitionner un tel acte de bravoure...à défaut ce pays s'échinera à fomenter et peaufiner le banditisme et les fiefs de la mafia !
Brouillage de cartes ,un jeu dangereux
La beresina de NIDA TOUNES
Pourquoi ça ne marchera pas
- d'identifier les profils et les candidats A REFUSER , pour les postes stratégiques.
- de faire la différence, dans un délai court, entre les projets viables et les centaines des faux projets , que lui soumettront les partis et meme sa propre administration ( ça ne s'apprend pas à la fac).
- d'anticiper sur les prochaines étapes de la crise, n'ayant jamais géré une crise économique (ça ne s'apprend pas à la fac).
- d'etre le patron efficace de plus d'un million d'agents de l'Etat, passablement indisciplinés, faute de relais personnels de poids au sein d'une administration qu'il ne connaît pas et qui ne le connaît pas.
- d'affronter l'UGTT
- de traiter d'égal à égal avec l'UTICA
- de parler le langage du FMI et de la Banque Mondiale, dont il ne connaît pas le jargon (ça ne s'apprend pas à la fac).
Son temps d'apprentissage sera impossible à trouver et les (mauvais) résultats et indicateurs gagneront largement la course de vitesse contre lui. Ce n'est pas une question d'intelligence, ni des diplomes, ni des "batons dans les roues", ni d'islamistes, ni de la CIA, ni du Mossad,de quelle autre sottise dont se nourrissent les reveurs de ce pays. C'est une simple question de bon sens. Et c'est une faute pour BCE ,dans son entetement suicidaire à nommer des petits calibres à la Kasbah , pour controller ce qu'il n'a, de toute façon, plus l'énergie pour controller.
Comment sera jugé le futur gouvernement ?
Point de réussite sans une lutte implacable contre les corrompus les gros les premiers.
Or ces derniers pilulent dans les partis ou les organisations qui ont approuvé la nomination du premier ministre.
Ce gouvernement peut il traduire devant la justice Mme Bouchamaoui ou d'autres membres importants de l'UTICA s'il s''avererait qu'ils sont impliqués dans des affaires de corruption par exemple ?
Des membres importants du Nidaa, de l'UGTT, d'Ennahdha ?
A coup sur il en existe beaucoup de cas.
S'il ne le fait pas sa crédibilité prendra un coup.
Il ne faut pas s'attaquer aux petits parce qu'ils sont plus vulnérables
Ce serait l'arbre qui cacherait la foret.
Personnellement je vois mal ce gouvernement s'attaquer vraiment à la corruption tout simplement parce que ce sont les mêmes gens qui tiennent le pouvoir qui l'ont nommé à moins d'un miracle.
Et s'ils voulaient le faire ce serait déjà commencé depuis début 2015 avec Essid au moins.
Alors pourquoi changer de gouvernement, je ne vois qu'une seule raison gagner du temps et équilibrer l'exécutif en fonction de l'influence étrangère.
Aujourd'hui on est à la croisée des chemins entre :
trancher radicalement avec le passé en s'attaquant aux privilèges en traduisant en justice tous les gros corrompus (sachant qu'ils ont un pouvoir de nuisance importants mais il faut y aller) avant les petits et là sincèrement je vois mal comment le nouveau premier ministre pourra faire sachant qu'il est redevable à ceux qui l'ont chargé de cette fonction.
Sans lutte efficace contre la corruption le pays va continuer sa descente vers l'inconnue tout en vivotant des subsides des organismes internationaux qui nous dicterons encore et encore leur politique.
C'st un dilemme.
Pour mettre la Tunisie au travail, il faut cette lutte implacable contre la corruption en s'attaquant d'abord à la grande,
Or les gros sont membres de partis politiques qui gouvernent, dans l'organisation patronale et à l'UGtt par le biais de l'administration essentiellement.
J'écoute certains médias et on sent que de plus en plus nombreux sont les tunisiens à réclamer une lutte contre les clans mafieux et les corrompus dans ce pays.
Il fut stopper la gangrène avant qu'il soit trop tard. On ne peu plus attendre.
Je vois mal, dans les conditions actuelles, une lutte efficace contre la corruption. J'espère me tromper.

