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L’affaire de l’achat par Tunisie Telecom des parts cotées en bourse de l’opérateur téléphonique Go Malta est en cours de finalisation, mais elle a suscité et suscite encore nombre de critiques provenant de certains experts et, surtout, de la part de politiciens conduits par le « Harakiste » et ancien CPRiste, Imed Daïmi, sans parler de certains blogueurs et autres pages des réseaux sociaux.
Nizar Bouguila, PDG de Tunisie Telecom a dit et redit que le dossier a été politisé dans un esprit de règlement de comptes même si les détracteurs de la tractation ont essayé de faire revêtir à leurs critiques un cachet purement technique, financier et portant, notamment, sur des prétendus manquements d’éthique et de transparence.
Ces critiques portent, notamment, sur la taille de cet opérateur maltais, ses créances en suspens, le fait que les Emiratis, actionnaires à TT soient, en même temps, propriétaires de Go Malta, le fait que le cabinet ayant effectué l’audit appartienne à Mohamed Louzir, fondateur d’Afek Tounes – donc du même bord politique que Noômane Fehri, ministre des TIC et de l’Economie numérique, etc. D’où les soupçons de conflit d’intérêt et le questionnaire fait par Imed Daïmi qui avait adressé, même, une lettre au chef du gouvernement, Habib Essid, réclamant, la suspension de la tractation. Ni plus, ni moins !
M. Bouguila, dan une interview exclusive, accordée à Business News, depuis le 10 juin 2016, et lors d’une conférence de presse tenue le 17 juin 2016, a répondu à tous ces points d’interrogation.
Le choix porté sur cette acquisition de Go Malta n’est pas dû au hasard, affirme t-il. Mais il s’inscrit dans le cadre d’une orientation stratégique, mise au point depuis des années, prônant l’expansion internationale. Quand l’occasion s’est présentée, a-t-il ajouté, et après une étude minutieuse de la société maltaise, de sa situation financière, technique et organisationnelle, l’opérateur téléphonique historique tunisien est passé à l’acte pour cette acquisition.
Il a affirmé, également, qu’il s’agit d’une importante opportunité d’investissement qui confèrera une nouvelle dynamique à TT qui a réussi à arracher ce marché malgré l’existence de 20 autres opérateurs se trouvant, au départ, sur les ranges. « C’est également une opportunité de faire une entrée par la grande porte sur le marché européen », a-t-il dit en substance.
Go Malta présente bien d’autres avantages et atouts. Tout d’abord, au lieu de parler du volume des dettes, il faudrait évoquer, plutôt, la taille de la société au sein du marché européen. En effet, elle réalisé un taux de croissance de l’ordre de 10% annuel en chiffre d’affaires, assure encore le PDG de Tunisie Telecom avant de révéler qu’elle comprend, aussi, le Groupe de Cablenet à Chypre et Forthnet en Grèce.
Ceci sans compter que Go Malta est impliqué dans différentes prestations de services génératrices d’une forte plus-value, à savoir, le téléphone fixe et mobile, l’Internet à haut débit, la télévision numérique ainsi que les services Cloud.
Quant à la valeur de l’investissement consenti de 300 millions de dinars, il s’avère que l’opérateur TT supporte seul cette transaction dans la mesure où il n’a nullement fait appel à l’Etat, précise encore Nizar Bouguila qui affirme que les stocks en devises ne seront pas touchés puisque le financement sera effectué à partir du marché international tout en ayant eu une consultation auprès de la Banque Centrale de Tunisie (BCT).
Et après avoir déclaré que la tractation a reçu l’aval de la Commission d'assainissement et de restructuration des entreprises publiques (CAREP) après une étude approfondie de la part des cadres et des compétences internes à Tunisie Telecom, M. Bouguila affirme que ce n’est pas une banque qui va financer l’opération, mais tout un pool bancaire et à un crédit avantageux.
« Nous avons une option jusqu’à 300 millions d’euros à un taux confidentiel, mais proche des taux de crédits que souscrivent les Etats ». Précision importante, pour souscrire à ce crédit, Tunisie Telecom n’a pas fait appel à la garantie de l’Etat tunisien. « Le taux accordé à Tunisie Telecom est un signal positif, car c’est un bon taux. On fait confiance à Tunisie Telecom et à la Tunisie, malgré tout ce qui s’est passé dans le pays. La confiance est de nouveau là ! ». En bref, la dette souscrite sera celle de Tunisie Telecom et non celle de l’Etat tunisien.
Concernant les critiques touchant à l’évaluation faite par Mohamed Louzir, le PDG de TT précise que ce dernier dirige un cabinet de renommée internationale (Deloitte) et que Tunisie Telecom a fait une consultation en bonne et due forme pour une partie de l’audit et non tout l’audit. « C’est tout à fait normal que lorsqu’on entre dans une pareille opération et pour un tel investissement que l’on fasse un audit et une consultation. Nous avons également fait une consultation pour la partie taxe et fiscalité ». En résumé, l’audit des comptes de Go Malta a été réalisé par Deloitte, mais le business plan et l’évaluation ont été réalisés par TT.
D’autre part, et vu que Tunisie Telecom est une société anonyme (65% appartenant à l’Etat et 35% appartenant à EIT), la législation oblige le PDG à obtenir l’aval de son conseil d’administration et de son assemblée générale avant d’entreprendre ce type d’opérations. Cette procédure a été scrupuleusement respectée, assure encore M. Bouguila.
Il précise que les représentants émiratis n’ont pas été autorisés à assister à l’assemblée générale, ni à participer au vote et ce dans l’objectif d’éliminer, justement, tout conflit d’intérêt puisqu’il s’agit d’une transaction liée. « Seuls les Tunisiens ont participé à la prise de décision et ce processus a été chapeauté par les commissaires aux comptes de TT, à savoir les cabinets KPMG et CSL ».
Concernant les rumeurs portant sur une prétendue surévaluation, Nizar Bouguila nie tout cela en vrac et indique que c’est l’inverse qu’on dit à La Valette où l’on estime que leur opérateur a été sous-évalué dans sa vente aux Tunisiens.
Ainsi, Nizar Bouguila estime qu’il est du plein droit des députés de vouloir entendre le ministre des Technologies de la communication afin d’expliciter tous les points qui paraissent flous ou douteux aux yeux des élus et que tout le monde sache, une fois pour toutes, les tenants et les aboutissants de cette transaction.
Il s’est montré disposé, à se rendre à l’Assemblée des représentants du peuple avec le ministre si on le lui demandait considérant cela comme étant un devoir pour informer et les élus et l’opinion publique.
Sarra HLAOUI
L’affaire de l’achat par Tunisie Telecom des parts cotées en bourse de l’opérateur téléphonique Go Malta est en cours de finalisation, mais elle a suscité et suscite encore nombre de critiques provenant de certains experts et, surtout, de la part de politiciens conduits par le « Harakiste » et ancien CPRiste, Imed Daïmi, sans parler de certains blogueurs et autres pages des réseaux sociaux.
Nizar Bouguila, PDG de Tunisie Telecom a dit et redit que le dossier a été politisé dans un esprit de règlement de comptes même si les détracteurs de la tractation ont essayé de faire revêtir à leurs critiques un cachet purement technique, financier et portant, notamment, sur des prétendus manquements d’éthique et de transparence.
Ces critiques portent, notamment, sur la taille de cet opérateur maltais, ses créances en suspens, le fait que les Emiratis, actionnaires à TT soient, en même temps, propriétaires de Go Malta, le fait que le cabinet ayant effectué l’audit appartienne à Mohamed Louzir, fondateur d’Afek Tounes – donc du même bord politique que Noômane Fehri, ministre des TIC et de l’Economie numérique, etc. D’où les soupçons de conflit d’intérêt et le questionnaire fait par Imed Daïmi qui avait adressé, même, une lettre au chef du gouvernement, Habib Essid, réclamant, la suspension de la tractation. Ni plus, ni moins !
M. Bouguila, dan une interview exclusive, accordée à Business News, depuis le 10 juin 2016, et lors d’une conférence de presse tenue le 17 juin 2016, a répondu à tous ces points d’interrogation.
Le choix porté sur cette acquisition de Go Malta n’est pas dû au hasard, affirme t-il. Mais il s’inscrit dans le cadre d’une orientation stratégique, mise au point depuis des années, prônant l’expansion internationale. Quand l’occasion s’est présentée, a-t-il ajouté, et après une étude minutieuse de la société maltaise, de sa situation financière, technique et organisationnelle, l’opérateur téléphonique historique tunisien est passé à l’acte pour cette acquisition.
Il a affirmé, également, qu’il s’agit d’une importante opportunité d’investissement qui confèrera une nouvelle dynamique à TT qui a réussi à arracher ce marché malgré l’existence de 20 autres opérateurs se trouvant, au départ, sur les ranges. « C’est également une opportunité de faire une entrée par la grande porte sur le marché européen », a-t-il dit en substance.
Go Malta présente bien d’autres avantages et atouts. Tout d’abord, au lieu de parler du volume des dettes, il faudrait évoquer, plutôt, la taille de la société au sein du marché européen. En effet, elle réalisé un taux de croissance de l’ordre de 10% annuel en chiffre d’affaires, assure encore le PDG de Tunisie Telecom avant de révéler qu’elle comprend, aussi, le Groupe de Cablenet à Chypre et Forthnet en Grèce.
Ceci sans compter que Go Malta est impliqué dans différentes prestations de services génératrices d’une forte plus-value, à savoir, le téléphone fixe et mobile, l’Internet à haut débit, la télévision numérique ainsi que les services Cloud.
Quant à la valeur de l’investissement consenti de 300 millions de dinars, il s’avère que l’opérateur TT supporte seul cette transaction dans la mesure où il n’a nullement fait appel à l’Etat, précise encore Nizar Bouguila qui affirme que les stocks en devises ne seront pas touchés puisque le financement sera effectué à partir du marché international tout en ayant eu une consultation auprès de la Banque Centrale de Tunisie (BCT).
Et après avoir déclaré que la tractation a reçu l’aval de la Commission d'assainissement et de restructuration des entreprises publiques (CAREP) après une étude approfondie de la part des cadres et des compétences internes à Tunisie Telecom, M. Bouguila affirme que ce n’est pas une banque qui va financer l’opération, mais tout un pool bancaire et à un crédit avantageux.
« Nous avons une option jusqu’à 300 millions d’euros à un taux confidentiel, mais proche des taux de crédits que souscrivent les Etats ». Précision importante, pour souscrire à ce crédit, Tunisie Telecom n’a pas fait appel à la garantie de l’Etat tunisien. « Le taux accordé à Tunisie Telecom est un signal positif, car c’est un bon taux. On fait confiance à Tunisie Telecom et à la Tunisie, malgré tout ce qui s’est passé dans le pays. La confiance est de nouveau là ! ». En bref, la dette souscrite sera celle de Tunisie Telecom et non celle de l’Etat tunisien.
Concernant les critiques touchant à l’évaluation faite par Mohamed Louzir, le PDG de TT précise que ce dernier dirige un cabinet de renommée internationale (Deloitte) et que Tunisie Telecom a fait une consultation en bonne et due forme pour une partie de l’audit et non tout l’audit. « C’est tout à fait normal que lorsqu’on entre dans une pareille opération et pour un tel investissement que l’on fasse un audit et une consultation. Nous avons également fait une consultation pour la partie taxe et fiscalité ». En résumé, l’audit des comptes de Go Malta a été réalisé par Deloitte, mais le business plan et l’évaluation ont été réalisés par TT.
D’autre part, et vu que Tunisie Telecom est une société anonyme (65% appartenant à l’Etat et 35% appartenant à EIT), la législation oblige le PDG à obtenir l’aval de son conseil d’administration et de son assemblée générale avant d’entreprendre ce type d’opérations. Cette procédure a été scrupuleusement respectée, assure encore M. Bouguila.
Il précise que les représentants émiratis n’ont pas été autorisés à assister à l’assemblée générale, ni à participer au vote et ce dans l’objectif d’éliminer, justement, tout conflit d’intérêt puisqu’il s’agit d’une transaction liée. « Seuls les Tunisiens ont participé à la prise de décision et ce processus a été chapeauté par les commissaires aux comptes de TT, à savoir les cabinets KPMG et CSL ».
Concernant les rumeurs portant sur une prétendue surévaluation, Nizar Bouguila nie tout cela en vrac et indique que c’est l’inverse qu’on dit à La Valette où l’on estime que leur opérateur a été sous-évalué dans sa vente aux Tunisiens.
Ainsi, Nizar Bouguila estime qu’il est du plein droit des députés de vouloir entendre le ministre des Technologies de la communication afin d’expliciter tous les points qui paraissent flous ou douteux aux yeux des élus et que tout le monde sache, une fois pour toutes, les tenants et les aboutissants de cette transaction.
Il s’est montré disposé, à se rendre à l’Assemblée des représentants du peuple avec le ministre si on le lui demandait considérant cela comme étant un devoir pour informer et les élus et l’opinion publique.
Sarra HLAOUI