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Attijari Bank, demain l'Afrique !
11/05/2016 | 19:59
7 min
Attijari Bank, demain l'Afrique !

 

L’Afrique suscite aujourd’hui l’intérêt des pays du monde. En effet, tous les investisseurs et bailleurs de fonds ont les yeux rivés sur ce contient qui recèle d’opportunités énormes : un nouvel "Eldorado" et un gisement de développement et de progrès pour les 50 prochaines années.

 

C’est dans ce cadre qu’Attijari Bank Tunisie a annoncé, lors d’une cérémonie tenue mardi 10 mai 2016, le lancement du Club Afrique Développement fondé par le groupe Attijariwafa Bank, une plateforme de services à forte valeur ajoutée et initiateur de débats et de rencontres d'affaires, en présence du président du Conseil d'administration Moncef Chaffar, du DG d’Attijari Bank Hicham Seffa, et de plusieurs ambassadeurs africains et invités de prestiges.

En effet, le Club Afrique Développement se veut une institution qui contribue à la facilitation des échanges économiques régionaux en Afrique et à la promotion de la coopération Sud-Sud, et ce au regard des enjeux de développement socio-économique en Afrique.


L’Afrique terre de croissance et de développement

Hicham Seffa a rappelé que le marché africain représentera 2,4 milliards de personnes en 2050, avec une population active qui doublera entre 2015 et 2050. Le continent offre une croissance durable qui tourne autour de 7% par an, en moyenne, sur la décennie. L’Africain de demain demandera l’accès aux services de base, au réseau routier, au transport, à l’électrification, à l’éducation, à la santé et à plusieurs autres services. Tout est à faire en Afrique !

Il y a déjà une dynamique en marche. Les investissements directs étrangers progressent annuellement de 5% par an : ils sont passés de 17.721 à 21.215 millions de dollars  entre 2010 à 2014. En outre, il existe des frémissements de flux intra-continent.

 

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Aujourd’hui, l’Afrique n’est plus un choix mais une nécessité avec un marché potentiel de 350 millions de consommateurs appartenant à la classe moyenne. Les dépenses des ménages africains devraient passer de 840 millions de dollars en 2008 à 1.400 millions de dollars en 2020. On s’attend à des investissements annuels dans les infrastructures de l’ordre de 72 milliards de dollars. Donc, c’est le moment pour que les entreprises tunisiennes se positionnent sur ce marché en plein essor.

 

Un trait d’union entre businessmen

Le Club Afrique Développement est né du besoin exprimé par les entrepreneurs et décideurs africains et internationaux, qui participent chaque année au Forum International Afrique Développement, d'investir et de s'investir dans l'enrichissement de l'Afrique. Il a pour vocation d'être une plateforme de services à valeur ajoutée, un initiateur de débats et de rencontres d'affaires au service des dirigeants d'entreprises et décideurs africains ainsi qu'une force de propositions pour une meilleure intégration africaine et un bon environnement des affaires en Afrique.

 

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En effet, comme l’explique Moncef Chaffar, Attijariwafa Bank a voulu développer une synergie positive autour du forum et assoir cette image du groupe, en mettant en place une plateforme d’information et de formation et de mise en relation. Le Forum International Afrique Développement, qui s’est tenu fin février 2016, a regroupé plus de 2.000 opérateurs économiques de 28 pays, permettant 4.800 rencontres BtoB outre celles BtoG.

Le Club pérennise donc l’esprit du Forum, l’esprit de Networking et de matching entre les différents opérateurs.

 

Dans une déclaration à Business News, la responsable du Trade finance et offshore de Attijari Bank, Namia Ayadi, a souligné que les services qu’offre la plateforme sont déjà assurées par la banque mais que cette initiative permet de l’institutionnaliser. Autre point fort, le club s’est allié avec deux grands groupes en passant deux accords stratégiques avec Bpifrance et le groupe Banco Santader. Ainsi, les membres du club respectivement à travers leurs deux plateformes Euroquity et Santader Trade Club ont accès à 30.000 opérateurs économiques et à 180 pays, ce qui leur permet d’accéder non seulement aux marchés africains avec ses relais dédiés dans les pays de présence du groupe en Afrique du Nord et dans les régions UEMOA et CEMAC, mais aussi à des marchés méconnus par les entreprises tunisiennes comme l’Amérique Latine.

Le Club est une plateforme électronique qui s’articule autour de 4 axes : la mise en relation, les événements, l’information et la formation.

Cette structure favorisera, donc, la mise en relation des opérateurs de différents pays par l’organisation de rencontres d’affaires et la mise à disposition de plateformes dédiées aux BtoB. il entend contribuer au débat sur les enjeux de la coopération Sud-Sud par l’organisation d’événements répondant aux préoccupations des entreprises. Les axes majeurs de réflexion sont relatifs aux voies d’accélération de l’intégration régionale et aux leviers de développement de la coopération régionale.

Le Club organisera au moins une mission par an, pour les membres du club de 20 pays cible. Il proposera surtout un annuaire regroupant les événements du club et ceux panafricains de renom à forte valeur ajoutée (conférences économiques, rencontres et workshops) ainsi que sur les appels d’offres publiques et privées. Il se veut aussi un vivier d’information sur les opportunités d’investissements, proposant à ses membres des fiches d’information pays, des notes de recherche macro-économiques, des informations sur le cadre réglementaire, l’environnement des affaires ainsi que des études et analyses sectorielles.

Le club proposera, en partenariat avec BPI France des sessions de formation de haut niveau destinées aux dirigeants d’entreprises ainsi que des sessions e-learning.

 

Attijari Bank plus qu’une banque

Attijari Bank ne se contente pas de son rôle d’institution financière. La banque s’investit avec ses clients. «Nous sommes dans une approche banque partenaire et conseillère beaucoup plus que pourvoyeur de fonds», nous confie Namia Ayadi.

 

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Outre le financement, la banque assiste ses clients pour respecter la réglementation locale et les délais de rigueur. Elle s’engage à lui fournir des rencontres BtoB avec des partenaires sérieux et fiables. Elle peut aussi pousser encore plus si cela est dans ces cordes. Pour exemple, Mme Ayadi précise que pour aider un opérateur tunisien qui s’installe en Côte d’Ivoire, la banque a sollicité le DG d’une banque ivoirienne pour intervenir auprès de l’administration ivoirienne pour aider cette entreprise tunisienne à obtenir les autorisations nécessaires.

Pour le financement, les entreprises tunisiennes sont dirigées vers ses filiales, dont chacune est souveraine de ses risques. Ceci dit, elle peut faire le nécessaire pour avoir l’approbation de la Banque centrale de Tunisie (BCT) pour une contre garantie, et ceci malgré la loi 2005-05 qui est assez peu flexible. Dans ce cadre, Mme Ayadi s’est montrée plutôt positive, évoquant des promesses faites pour la mise en place de vrais changements, notamment concernant la nouvelle réglementation de change.

 

Vers la création de champions régionaux

Mais quel est l’objectif final de cette initiative ? Namia Ayadi nous confie que, comme toute institution tunisienne, Attijari Bank vise à créer des champions régionaux : «Nous avons le knowhow, nous avons des gens capables d’aller vers l’Afrique subsaharienne. Pour créer des champions, il faut un accompagnement bancaire, de la logistique (Tunisair est sur une logique d’ouverture de ligne) et une certaine souplesse de la BCT et de la réglementation (chose qu’on commence à constater pour le bien du pays)», nous explique-t-elle. Donc, les facteurs clés de la réussite sont réunis.

A moindre échelle, Attijariwafa Bank, qui est présent dans 15 pays d’Afrique, veut créer une communauté d’affaires, développer un réseau panafricain de décideurs et d’opérateurs économiques, générateurs d’opportunités de développement, assurer à ses clients le même produit, le même support et le même accompagnement et élargir ses horizons vers des zones anglophones.

 

Aujourd’hui, la Tunisie n’a guerre le choix que de se tourner vers l’Afrique. Le pays a besoin de réaliser une croissance d’au moins 6% à 7% pour pouvoir régler ses problèmes et rattraper son retard, alors que son partenaire historique l’Europe fait autour de 1% en moyenne par an de croissance. Le train est déjà en marche, il faut vite le prendre : Des décisions stratégiques et urgentes s’imposent ! A bon entendeur.

 

Imen NOUIRA

 

 

 

11/05/2016 | 19:59
7 min
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Commentaires (3)

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DHEJ
| 12-05-2016 15:52
L'Afrique c'est hier...

Dr. Jamel Tazarki
| 12-05-2016 08:54
1ère partie,
Dans l'article ci-dessus on peut lire: "Mr. Hicham Seffa a rappelé que le marché africain représentera 2,4 milliards de personnes en 2050, avec une population active qui doublera entre 2015 et 2050. Le continent offre une croissance durable qui tourne autour de 7% par an, en moyenne, sur la décennie"

Oui, Mr. Hicham Seffa n'est pas encore conscient du danger de la poussée démographique pour l'Afrique en tant que continent et pour le Maghreb et la Tunisie en tant que pays de transit vers l'Europe!

Je rappelle à Mr. Hicham Seffa que l'Afrique qui dénombrait 220 millions d'habitants en 1950 et 8,6% de la population mondiale de l'époque, en compte aujourd'hui près de 1,4 Milliards d'habitants. Et je vous assure, que 60 ans sont très vite passés!

Je conseille à Attijari Bank de s'engager plutôt dans la production de contraceptifs et de pilules à bon prix pour l'Afrique' Ça serait la meilleure affaire pour Attijari Bank et pour les Africains sans exception.

En Tunisie, il manque actuellement de tout: le ciment, le lait, l'eau potable, les légumes, les fruits, les vêtements, les céréales, les nouilles, le sucre, le thé, le sel, les fournitures scolaires, les autoroutes, les insecticides contre les moustiques, les chaussures, etc. la liste est infinie. Oh mon Dieu, un marché énorme pour nos "hommes d'affaires" et pour nos banques qui ne savent pas quoi faire et qui pleurnichent tout le temps afin d'avoir encore plus d'argent gratuite des caisses étatiques! Ils ont l'embarras du choix mais ils sont tellement bloqués qu'ils ne savent pas quoi produire et quoi faire et ainsi ils ont eu une illumination et ont décidé de conquérir l'Afrique socio-économique avec ses 2,5 milliards futurs habitants!

Sans entrer dans les détails, je suis convaincu que l'idée de conquérir l'Afrique socio-économique ne va servir que la fuite de nos capitaux, et ceci d'une façon légale et avec le consentement de la classe politique'

Il est temps que nous prenons conscience que le phénomène de l'exode sub-saharien vers le Maghreb est en train de s'aggraver de plus en plus. Ce phénomène a des implications encore inconnues notamment au niveau économique, social, politique, juridique, diplomatique et humain.

L'Afrique sub-saharienne souffre d'une abondance démographique; la pauvreté est en train de s'y accroître comme nulle part ailleurs au monde. L'eau à la disposition de ses habitants est de moins en moins abondante et les rivalités et les guerres y sont de plus en plus fréquentes. Ce sont les régions les plus pauvres, souffrant des plus bas niveaux d'instruction, qui connaissent les taux de croissance de la population les plus élevés. La forte réduction de la mortalité est faiblement compensée par la diminution de la natalité. Les pays sub-sahariens dans leur ensemble transcrivent un taux de natalité le plus haut alors que le niveau de mortalité s'améliore de plus en plus. Ils ont, en conséquence, le taux de croissance de la population le plus fort.


Jamel Tazarki

C'est dans l'intensité, la régularité et le renouvellement du débat socio-politique que se forge le gouvernement du peuple. La bonne santé de notre jeune démocratie tunisienne se mesure à ses contre-pouvoirs. Voilà pourquoi l'indépendance des médias, de la justice, l'activité syndicale et la qualité du débat parlementaire concernent tous les Tunisiens.

Mes publications scientifiques sur le Web (tout est gratuit):
http://dedocz.com/doc/1236507/pronostics-jamel-tazarki

http://dedocz.com/doc/766520/finite-element-method-quadtree-verfahren-dr.-jamel

http://dedocz.com/doc/780359/1-finite-element-method-quadtree-verfahren-dr

http://dedocz.com/doc/1236515/kuenstliche-intelligenz-und-simulation

Dr. Jamel Tazarki
| 12-05-2016 08:53
2ème partie:
Un flux migratoire tragique se présente depuis le début des années 90, en provenance de la majorité des pays d'Afrique sub-saharienne et se dirigeant vers le Maghreb. Ce flot est l'une des conséquences humaines des diverses bouleversements que l'Afrique sub-saharienne a connues durant les dernières décennies. Leurs raisons de départ sont les guerres civiles ou inter- étatiques, le chômage, la pauvreté, la misère personnelle ou familiale et la sécheresse. Les migrants sont issues du Nigeria, de la République Démocratique du Congo, du Sénégal, du Mali, du Ghana, du Sierra Leone, de Gambie, du Liberia, du Soudan, de la République de Centrafrique, du Congo -Brazzaville, du Cameroun, et de la Côte d'Ivoire. Ils appartiennent à des familles pauvres et très nombreuses (jusqu'à vingt frères et s'urs, généralement de mariages polygames).

Les migrants veulent surtout aller en Europe. Mais, en cas d'impossibilité de joindre l'Europe, ils préfèrent rester en Libye, en Algérie, au Maroc ou en Tunisie. Puisque la situation en Tunisie est toujours meilleure que dans leurs pays d'origine. La Tunisie donne un sentiment de sécurité en comparaison aux régions qu'ils ont abandonnées. La démocratisation politique et la consolidation du respect des libertés individuelles depuis la révolution du jasmin font de la Tunisie un pays où l'on peut trouver asile. Les migrants tentent souvent de passer le plus rapidement possible en Europe.

Nous devons aider nos frères sub-sahariens à rester chez eux en leur transférant notre savoir-faire économique, scientifique et sociale. Un pays comme le Nigeria a de très grandes ressources naturelles et beaucoup de recette en devise étrangère et un manque énorme de main d''uvre spécialisée. Il est temps que l'immigration change de direction et de sens. Il faut que nos diplomates s'activent afin de nouer des relations de coopération avec les pays africains. L'avenir des pays africains est indissociable. Aucun pays ne peut vivre à long terme en paix et en aisance si ses voisins vivent dans le besoin. Les pays africains sont complémentaires et ont d'énormes ressources naturelles et humaines. Le Sahara ou la méditerrané ne pourront jamais arrêter le flux humain entre le sud et le nord. Mais ce flux doit-être organisé et bien préparé d'avance, sinon on va aboutir à une situation chaotique et les effets seront très néfastes pour tout le monde. Les Tunisiens sont fiers de voir que nos frères sub-sahariens font leurs études supérieures dans nos universités. La Tunisie leur offre même des bourses et un logement dans nos foyers universitaires. Et dans cette assistance mutuelle entre les pays africains il faut que l'Europe participe pour des raisons historiques (sans allez dans les détails) par une aide financière afin de lutter efficacement contre la migration irrégulière et non organisée.

L'Europe doit nous soutenir afin de mieux organiser le transfert humain, culturel et économique entre les pays sub-sahariens et le Maghreb. Il y a plusieurs accords entre l'Europe et la Tunisie. Le dernier accord a été signé le 17.07.1995. Il est entré en vigueur le 1.03.1998. Le partenariat euro- méditerranéen s'est assez vite essoufflé faute du déblocage de moyens financiers par la CEE. Dans ce cas nous sommes obligés de laisser passer toutes les personnes sub-sahariennes qui sont en transit vers l'Europe. Nos moyens sont très limités afin de servir de barrage à l'exode de la population africaine en transit vers l'Europe. Il est évident que la majorité des mouvements que connaît le Maghreb n'auraient pas eu lieu s'il était encore permis pour les immigrants de se rendre directement par avion ou par bateau en Europe. C'est pour cela que l'Europe doit nous offrir les moyens afin que l'on puisse protéger nos frontières et stopper la migration illégale à travers la Tunisie vers l'Europe. Nous ne sommes pas responsables de cet exode non contrôlable. Le développement économique et social en Tunisie est irréalisable sans le contrôle de la migration venant des pays africains dans les années à venir. Un grand pourcentage de l'accroissement annuel de notre revenu national risque d'être absorbé ainsi par l'exode sub-saharien. Le plus grand problème de la sécurité national de notre pays dans les années à venir est celui de l'exode sub-saharien. La Tunisie considéré comme une région de prospérité relative attire nos frères sub-sahariens'

Il nous est impossible de résoudre les problèmes sociaux-économiques de notre pays la Tunisie et ceux des européens. Ce n'est pas parce que nous sommes par hasard un pays de transit que l'on doit prendre en charge les responsabilités de l'Europe. La Tunisie démocratique ne va pas opérer de déportations des migrants que l'Europe refuse d'accepter. Nos frères sub-sahariens sont les bienvenus chez nous en Tunisie, mais seulement nous n'avons pas les ressources pour les soutenir. La Tunisie ne supporte nie une forte poussée démographique et ni un exode des sub-sahariens. Nous sommes prêts à les aider par notre savoir-faire et de leur envoyer nos ingénieurs, nos médecins et de leur transmettre nos expériences scientifiques, agricoles et médicales afin qu'ils trouvent un jour chez eux ce qu'ils ont cherché ailleurs.

Jamel Tazarki