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Rapport annuel de la Cour des comptes : Une action minutieuse, mais quel suivi ?
16/02/2016 | 19:58
6 min
Rapport annuel de la Cour des comptes : Une action minutieuse, mais quel suivi ?

 

C’était, hier que le premier président de la Cour des comptes, Abdellatif Kharrat avait remis au chef du gouvernement le 29ème rapport annuel de la Cour des comptes pour l’année judiciaire 2013-2014 ainsi que le rapport de clôture de gestion du budget de l’Etat pour 2013. Une conférence de presse a été, par ailleurs, organisée à cet effet, aujourd’hui, pour présenter aux médias un aperçu dudit rapport.

 

 

Dans le cadre de l’amélioration de l’impact de son travail, la Cour des comptes a appelé les structures, ayant été soumises au contrôle, à mettre en exécution toutes les recommandations et à remédier aux différentes failles constatées à travers les systèmes d’audits internes.

Elle a, également, appelé l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) à auditionner lesdites structures à la lumière du rapport.

Toutefois, la Cour des comptes a dénoncé le manque de moyens mis à sa disposition, considérant qu’ils ne sont pas en adéquation avec l’importance des prérogatives qui lui sont attribuées et des missions qui lui sont confiées, tout en soulignant l’importance d’une indépendance financière et d’une autonomie de gestion.

 

Avant de passer à un condensé des diverses anomalies énumérées dans le rapport en question, il y a lieu d’enregistrer deux révélations de tailles faites par le président de la Cour des Comptes, Abdellatif Kharrat.

Il a indiqué, d’abord, que les membres des différents gouvernements passés, procédaient à la déclaration de leurs biens, mais qu’ils sont très rares à en faire de même à la fin de leur mission.

M. Kharrat a réaffirmé, par ailleurs, l’existence d’un candidat à l’élection présidentielle en 2014 qui a reçu des sommes d’argent d’une partie étrangère tout en persistant à refuser de révéler son nom. « Notre mission se limite à relever les faits et à les transmettre aux autorités concernées, en l’occurrence le ministère des Finances et la Banque centrale de Tunisie, dans le cas d’espèce, qui leur revient de dévoiler le bénéficiaire et de prendre les mesures appropriées à son encontre », a-t-il affirmé en substance.

 

Le président de la Cour des comptes, Abdellatif Kharrat et Mme Amel Elloumi, magistrate présidente de la section à la Cour des comptes ont présenté quelques échantillons significatifs de certaines défaillances constatées, dont voici les principaux faits.

 

Dans le secteur du bâtiment et des logements, la Cour a relevé « les pratiques peu orthodoxes de la Société nationale immobilière de Tunisie (SNIT) qui a vendu des terrains viabilisés portant, ainsi, préjudice au patrimoine foncier de la Société tout en commercialisant des logements sans la transparence nécessaire et en faisant bénéficier certains de ses clients de privilèges sans motifs légaux.

 

Dans le même ordre d’idées, des anomalies ont été constatées au sein du Fonds de promotion des logements pour les salariés qui a fait profiter certaines personnes autres que celles à revenus faibles ou moyens.

 

Dans le secteur de l’enseignement supérieur, de la culture et de la jeunesse et des sports, le rapport relève qu’il y inadéquation entre la nature de l’enseignement dispensé et les besoins spécifiques du marché de travail, dans le sens où les étudiants manquent d’outils pratiques et de formation en la matière.

 

D’autre part, une mauvaise gestion et exploitation des ressources dans les deux domaines culturel et sportif ont été constatées, ainsi que pour les espaces et les équipements mis à la disposition de l’Etablissement de la Radio Tunisienne. L’établissement n’a pas su se rattraper et promouvoir le paysage médiatique dans le pays, apprend-on. Ceci sans oublier le manque d’intérêt accordé aux archives audiovisuelles, constituant, pourtant, la mémoire nationale et une des composante s du patrimoine culturel du pays.

 

A propos des produits bénéficiant des fonds de la Caisse de compensation, le rapport relève la hausse des charges de ce mécanisme et ses orientations peu claires, puisqu’il n’y a pas que les catégories à faibles revenus qui en profitent, le manque de promotion de la production nationale en matière de céréales, et d’huile végétale.  On relève, par ailleurs, le cas particulier du sucre qui engloutit des sommes colossales en subventions sur fond de divergences persistantes entre l’Office de Commerce de Tunisie et la Société tunisienne de sucre.

La Cour arrive, à ce sujet, à la conclusion stipulant l’obligation de renforcer les contrôles sur les circuits de distribution, dans le sens où ceci a entraîné trois tares majeures, à savoir, la privation de la Trésorerie de l’Etat de recettes de l’ordre de 285 millions de dinars, de l’évaporation de 122 millions dinars de taxes douanières avec l’effet du temps, alors que le pourcentage de recouvrement des dettes accumulées n’a pas dépassé les 1% en 2013.

 

Concernant le développement, la Cour des comptes constate, dans son rapport, qu’il y a inadéquation entre le gigantisme des projets programmés avec les moyens mis à disposition pour les exécuter, ce qui crée des clivages, souvent insolubles.

 

C’est dans ce cadre que le nombre de projets programmés, en sérieuses difficultés d’exécution atteint les 672 dont 81 pour cent se trouvent dans les régions intérieures, et ce à cause de l'absence d’études préalables sérieuses, du manque de plans directeurs, de l’absence de suivi.

Ceci a pour conséquences, le gel, voire l’interruption pure et simple de bon nombre de projets parce qu’ils ne parviennent à susciter l’adhésion des habitants des régions en question.

 

Le secteur du transport n’est pas exempt d’anomalies, au moment où la plupart des entreprises souffrent de difficultés financières énormes atteignant des déficits de l’ordre de 1200 millions de dinars durant la période allant de 2010 à 2013.

A cela s’ajoute la détérioration de l’état des routes à cause de l’absence d’une maintenance appropriée dont est chargée la Société Tunisie-Autoroutes, alors que la société de transport du gaz par pipe –line n’a pas connu la promotion nécessaire à cause de la non-exploitation du pipe-line du Sahel et de celui de Bizerte-Radès.

 

 

Il ne s’agit là que d’un simple échantillon des lacunes et des défaillances relevées par la Cour des comptes. Mais la question qui se pose est la suivante : Qui assure le suivi des observations et autres recommandations de cette Cour ? Car sans suivi, à quoi sert tout ce travail d’investigation et de contrôle effectué par une pléiade d’experts et de spécialistes en matière de gestions des deniers publics ?

 

Sarra HLAOUI


Cliquer ici pour télécharger le 29ème rapport annuel de la Cour des comptes l’année judiciaire 2013-2014 


Cliquer ici pour télécharger le rapport de clôture de gestion du budget de l’Etat pour 2013.




16/02/2016 | 19:58
6 min
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Commentaires (12)

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watcher
| 18-02-2016 12:05
Avant de commenter cet article, on aimerait lire d'abord ce rapport. Il est souhaitable que Busnissnews nous permette de le télécharger d'abord,le lire ensuite et commenter après. Merci


B.N : C'est fait, merci d'avoir attiré notre attention.

MKDISS
| 17-02-2016 21:32
Tout rapport dois faire sujet d une liste des points d actions . Leurs exécution est à la charge de chaque organismes.exp. SNIT. ministre de commerce.... Le suivi des ces action et du progres doit être fais par le comités des experts liés au représentant du peuple pour la bonne exécution et la bonne orientation future. Sans avoir les résultat des ces rapport publié au publique ils n auront aucune résultat aussi bien que les amélioration apporter par les action plan.

maya
| 17-02-2016 17:23
Cet article rejoint celui de marouene achouri sur sarkozy et monsieur x. Ayant exercé pendant 36 ans dans la fonction publique, j'ai collaboré avec des dizaines de contrôleurs de diverses instances. Ces instances regorgent de sommités de toutes les spécialités, leurs rapports sont souvent d'un grand professionnalisme,et nous causaient des insomnies et des migraines, et nous tremblions quant aux conséquences et sanctions éventuelles. Mas au fil des années, nous nous sommes rendus compte que toutes ces instances ne servaient qu'à donner une bonne impression aux banques étrangères, et à blanchir un régime mafieux.Seulement quelques boucs émissaires ont été sacrifiés. Le reste, barra hakkeka, ni vu ni entendu.Tu me couvres et je te couvres...

Tunisienne
| 17-02-2016 16:54
que nous avons une information aussi riche, exhaustive et pointue sur les dysfonctionnements dans les différents secteurs, mais que cela n'impacte et n'oriente ni les décisions, ni les stratégies, ni les actions !
Quand on a une source d'information aussi robuste et fiable, rien ne peut expliquer l'immobilisme, l'inaction et la vie dure des mauvaises pratiques. Sauf l'absence de volontarisme et le calcul politiques !

Nephentes
| 17-02-2016 15:46
Merci BN pour cet article incomplet amis instructif

Notons l'absence de moyens d'une institution qui devrait jouer un rpole considérable
comme d'autres institutions de lutte contre corruption et mauvaise gouvernance ..
mais les observations de la CCt sont superficielles et incomplètes

quid de l'évasion fiscale et de l'évasion de l'argent liquide issu de l'économie informelle ?
quid des soupçons de blanchiment d'argent sale à travers divers projets immobiliers COUVERTS PAR BANQUES PUBLIQUES ET ACTEURS INSTITUTIONNELS ?

quid des côuts cachés de fonctionnement de l'administration et des charges sociales des organismes publics ?

etc etc...

MDO
| 17-02-2016 15:29
Ces révélations de la CCT montrent sa léthargie face 0 la mauvaise gestion et la corruption qui sévissent dans nos administrations et entreprises publiques puisqu'elle s'abstient comme avant de révéler les noms des responsables des actes cités et ce malgré son statut puisqu'elle fait partie du pouvoir judiciaire. Car si on continue à cacher les noms des fautifs qu'est ce qui garantit que d'autres personnes ne vont pas suivre leur chemins.

Dr. Jamel Tazarki
| 17-02-2016 12:45
Introduction
Stévia est une plante native d'Amérique du Sud, dont les feuilles contiennent des substances dont la saveur est extraordinairement sucrée, et qui n'apportent aucune calorie. La stevia est de plus en plus utilisée dans les boissons "light" et les desserts "sans sucre", en alternative à l'aspartam.

Dans l'article ci-dessus, on peut lire "On relève, par ailleurs, le cas particulier du sucre qui engloutit des sommes colossales en subventions."

Je propose de minimiser l'importation du sucre de betterave ou de canne et d'introduire la culture de la plante Stévia d'une façon industrielle et aussi à domicile d'une façon décentralisée.

Ça fait plus que 10 ans que je cultive la plante Stevia chez moi en Allemagne et ça fait plus que 8 ans que je n'ai pas acheté un gramme de sucre de betterave ou de canne. Il faut que notre ministère de l'agriculture distribue les graines de Stévia à tous les ménages en Tunisie.

De même, Il est temps de cultiver d'une façon industrielle la plante Stévia.


http://www.autourdupotager.com/2010/04/la-culture-de-la-stevia/

Jamel

Dr. Jamel Tazarki
| 17-02-2016 12:20
l'actualité nous montre les limites de la médecine conventionnelle sur la santé publique. Les scandales de certaines substances, en passant par des vaccins tueurs censés nous protéger, montrent les inconvénients de l'exercice de la médecine "scientifique". La progression de la résistance aux médicaments est en partie le résultat de leur mauvais usage, qui a rendu inutiles beaucoup d'antibiotiques et d'autres médicaments.

J'ai grandi dans un milieu, à Tazarka, où on ne connaissait que la médecine naturelle (alternative) qui a très souvent donné de très bons résultats que la médecine conventionnelle. Il est temps que la médecine traditionnelle reprenne sa place en Tunisie. Pendant des millénaires, les Nord-Africains ont été soignés par de médicaments à base de plantes transmises de génération en génération. Mon père cultivait sur notre plantation à Tazarka la plante échinacée que l'on utilisait contre la grippe. Je n'ai jamais été chez un médecin à cause d'une infection grippale. Mon père était un pragmatique, il a focalisé seulement sur l'aspect utilitaire et non pas scientifique des plantes. Il ne savait pas que l'échinacée augmente la production de globules blancs et de cellules saines, mais il savait de ses parents et ses grands-, grands-parents que l'échinacée aide le corps à se débarrasser des microbes et des virus.

De même, La valériane est utilisée depuis des millénaires pour ses propriétés sédatives et relaxantes. Elle est reconnue pour soulager la nervosité et l'anxiété et pour ses propriétés inductrices du sommeil. Elle soulage les douleurs musculaires, les névralgies et les spasmes et fait baisser la tension artérielle due au stress. Je conseille à tous les Tunisiens de boire un bon thé à forte dose de valériane tous les après-midis et tous les soirs (en particulier Mr. Abdelfattah Mourou et Mr. Rached Ghanouchi ont besoin d'une sur dose de thé de valériane, tellement ils sont sur excités, mal à l'aise, avides et affamés du pouvoir politique')

J'informe tous les alcooliques qu'un bon thé de valériane pourrait avoir de meilleurs effets relaxants qu'une bouteille de vin ou de la bière (l'alcool n'a jamais été une solution') La valériane soigne le corps sans oublier l'esprit'

En Allemagne, je cultive sur mon balcon la valériane et l'échinacée, comme l'ont fait avant moi mes aïeux à Tazarka.

De même le vinaigre est efficace contre les poux (penser à la rentrée scolaire) et les mycoses, en particulier des pieds. Après chaque baignade à la piscine publique je rince mes orteils et mes pieds avec du vinaigre. De même, Il n'y a pas plus efficace que le vinaigre contre les champignons dans les parties génitales masculines (et de l'ail contre une infection bactériale génitale).

Il est temps d'améliorer l'accès aux médecines traditionnelles en modifiant l'assurance maladie, notamment lorsque les traitements alternatifs permettent d'économiser (de la devise étrangère) sur les soins de santé conventionnels.

Notre contexte économique nous oblige à limiter nos dépenses pour le système de santé. Nous ne pouvons pas nous permettre de consacrer 30% de notre budget pour l'importation ou la fabrication des produits médicaux, souvent inefficaces ou mal utilisés.

Jamel

Dr. Jamel Tazarki
| 17-02-2016 12:19
2ème partie:
Nous ne pouvons pas nous permettre, ne serait-ce que pour des raisons monétaires, de négliger l'importance des médecines traditionnelles en matière de soins de santé. Mon père m'a raconté, qu'au temps de sa jeunesse les fractures, les accouchements, les morsures de serpents, la grippe, et beaucoup d'autres maladies étaient prises en charges par des praticiens traditionnels. L'Etat tunisien n'avait pas, n'a pas et n'aura pas la capacité de les prendre à 100% en charge. Et pourtant on vivait beaucoup mieux autrefois qu'aujourd'hui. A Tazarka, on utilisait des médecines traditionnelles pour tous nos soins de santé primaires.

Les ressources astronomiques consacrées aujourd'hui aux soins de santé en Tunisie ne garantissent pourtant pas un système viable et fonctionnel. La médecine traditionnelle est même mieux placée à prévenir les maladies, ce qui économise des sommes incalculables aux systèmes de santé conventionnels en Tunisie.

Je fais appel à Mr. Béji Caïd Essebsi d'encourager la culture des plantes médicinales afin de minimiser les dépenses pour le système de santé en Tunisie (en particulier les dépenses en devises étrangères). L'Etat tunisien est dans l'obligation de subventionner la culture des plantes médicinales comme le fait d'ailleurs le gouvernement allemand. Sans la valériane en différentes doses, le peuple allemand serait complètement frustré et hyperactive comme l'est actuellement une grande partie du peuple tunisien. En Allemagne, on consacre des milliers d'hectares pour la plantation de la valériane. Il y a tout un Potentiel économique de la production de plantes médicinales. La culture des plantes médicinales, est un secteur d'investissement à la fois rentable et durable

De même les algues avaient une place très importante dans la gastronomie de nos ancêtres carthaginois et phéniciens, ce qui constituait jusqu'à 30% de leur cuisine (ce que l'on appelait les légumes de la mer). Les algues sont des légumes avec une haute teneur en sels minéraux. Elles sont riches en iode, fer (100 grammes d'algues nous donnent deux fois plus de fer que cent grammes de pois chiches), cobalt, magnésium, calcium (beaucoup plus que dans le lait de vache), phosphore et potassium. Les algues nous donnent un apport suffisant d'iode pour garantir l'équilibre des glandes endocriniennes, d'oligo-éléments comme le zinc nécessaire pour la sécrétion correcte et assimilation de l'insuline, le fer et le cobalt, chargés d'éviter l'anémie, ou le silicium et le calcium, indispensables pour fortifier les os, ongles, peau et cheveux.

Je conseille d'apprendre des Japonais l'utilisation des algues dans notre cuisine quotidienne plutôt que d'aller mendier quelques millions de dinars pour la construction d'un bout d'autoroute.

Les problèmes de carences alimentaires et de malnutrition de millions de Tunisiens pourraient être définitivement vaincus par la réintroduction des algues (comme celle de la spiruline) dans la cuisine tunisienne'

Je conseille à tous les Tunisiens de lire le livre "nos plantes médicinales" de Dr. Hédi Maatoug.

Jamel

https://www.youtube.com/watch?v=aXA5ZJF9My8

Khémiri
| 17-02-2016 08:48
La grande question, qui conduira devant la justice les défaillants en flagrant délie comme l'attribution des résidences aux amis. Allez voir la résidence de la SNIT à Yasmine Hammamet !!!!!