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Assemblée Générale d'Attijari Bank : une progression prévue malgré un début d'année 2015 difficile
10/06/2015 | 19:59
4 min
Assemblée Générale d'Attijari Bank : une progression prévue malgré un début d'année 2015 difficile

L’Assemblée Générale Ordinaire d’Attijari Bank s’est tenue le mercredi 10 juin 2015 au siège du groupe. C’est devant une assistance à l’écoute, que Moncef Chaffar, président du Conseil d’Administration et Hicham Seffa, Directeur Général d’Attijari Bank, ont présenté les résultats de l’exercice dernier, clos le 31 décembre 2014.  

 

 

Le président du Conseil d’Administration a débuté l’assemblée en présentant les événements majeurs de l’année 2014. Tout d’abord, Attijari Bank a été récompensée par « The Banker » pour ses projets visant à l’amélioration de la qualité de service, et ce en étant nommée « Bank of the year – Tunisia » lors de la cérémonie des Banker Awards. De plus, 2014 a été marquée par l’ouverture de 10 nouvelles agences dont sa 200ème agence, « Sousse Bouhssina ». Attijari Bank possède désormais le premier réseau bancaire en Tunisie.

 

 

Malgré un résultat net en baisse de 10,64%, avec 73,9 millions de dinars en 2014 contre 82,7 millions de dinars en 2013, Attijari Bank présente un produit net bancaire (PNB) de 262,7 millions de dinars en 2014 contre 251,3 millions de dinars en 2013, soit une évolution de 4,54%. De plus, le volume des dépôts des clients indique une hausse de 11,3%, allant de 4.047,5 millions de dinars en 2013 à 4.505,9 millions de dinars en 2014, permettant ainsi d’obtenir une part de marché de 10% en 2014 contre 9,6% en 2013. Quant au volume des créances clients, il est de 3.601,5 millions de dinars en 2014 contre 3.401,1 millions de dinars en 2013. Cependant, malgré une évolution de 5,9%, sa part de marché obtenue est de 8,1% en 2014 contre 8,2% en 2013.

En 2014, la société affichait un résultat d’exploitation de 119,632 millions de dinars alors qu’en 2013, il était de 111,450 millions de dinars.

 

 

En termes de chiffres consolidés, le groupe affiche un bénéfice de 74,408 millions de dinars en 2014 contre 33,4 millions de dinars en 2013 et un produit net bancaire de 278,885 millions de dinars en 2014 contre 260,639 millions de dinars en 2013. Enfin, le résultat d’exploitation affiche un montant de 124,153 millions de dinars en 2014 et 111,665 millions de dinars en 2013. Il a été expliqué que le groupe est en train de travailler à la réduction des charges, notamment en termes de moyens de communication et de consommation d’énergie. Cependant, posséder le premier réseau bancaire du pays implique une masse salariale importante, d’où le recrutement de 136 nouveaux collaborateurs et l'organisation de nombreuses sessions de formation en 2014. Selon le Directeur Général, l’inflation est telle que, de toute façon, elle provoque automatiquement une augmentation de 10% du montant des charges d’exploitation.

 

 

Les débats à l’assemblée ont tourné autour de l’absence de Mohamed Ali Bakir, réélu membre du conseil d’administration en tant que représentant des petits porteurs, ce qui n’était pas pour plaire à certains actionnaires qui ont demandé à avoir un autre représentant. Au vu de la loi, il était impossible de répondre dans l’immédiat à leur demande, étant donné que la Banque Centrale doit approuver la candidature de chaque candidat. Moncef Chaffar a désamorcé le problème et s’est engagé à ce que lors de la prochaine Assemblée Générale, la démission de M. Bakir soit demandée et qu’un autre candidat soit proposé, à condition, bien entendu, que le cadre légal soit respecté. L’assemblée a retrouvé un certain calme à l’annonce du montant des dividendes qui seront versés le 16 juin 2015. Il a donc été décidé de distribuer 59,622 millions de dinars sous forme de dividendes, soit 1,500 dinars par action, et de reporter à nouveau 10,583 millions de dinars. Pour rappel, au 31 décembre 2014, la bourse avait clôturé le cours de l’action d’Attijari à 23,900 dinars. Le 31 décembre 2013, l’action était de 16,300 dinars.

 

 

La présentation des résultats de l’entreprise a donné suite aux interrogations des actionnaires, qui ont été nombreuses. Le premier à intervenir, après avoir félicité Hicham Seffa pour le travail réalisé, a soulevé le problème de la double imposition des dividendes. En effet, en plus de recevoir des impôts payés sur les bénéfices réalisés par l’entreprise, l’Etat prélève 5% du montant des dividendes, provoquant ainsi une double imposition. Ce à quoi Hicham Seffa a répondu que le taux de 5% n’est pas si élevé et que cela était du ressort de l’Etat. La deuxième intervenante a demandé à éclaircir la situation des fonds investis dans la BTS (Banque tunisienne de solidarité) du temps de la Banque du Sud. Il lui a été répondu que l’argent investi permet le financement de nombreux petits projets, et qu’il est impossible de déclarer quoi que ce soit aujourd’hui quant à la distribution de dividendes, en dehors de l’Assemblée Générale de la BTS. Enfin, une actionnaire a demandé au Conseil d’Administration à connaître les perspectives pour l'année 2015.

 

 

Hicham Seffa a déclaré que l’exercice de prévision devenait de plus en plus difficile à cause de la situation économique actuelle du pays. Il a ajouté que même si l’année 2015 a mal commencé, avec des résultats peu encourageants lors du premier trimestre, Attijari Bank a connu une bonne reprise entre mai et juin, ce qui permet à son Directeur Général de prévoir un rythme de progression de 10% d’ici la fin de l’année.

10/06/2015 | 19:59
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Commentaires (1) Commenter
Redonner confiance!
Dr. Jamel Tazarki
| 11-06-2015 05:43
Je trouve louche toutes ces histoires de dividendes non justifiées de la majorité de nos banques privées, même au prix de s'endetter, afin de donner l'impression que les chiffres d'affaires et les bénéfices sont en progression et redonner ainsi une fausse confiance à l'épargnant tunisien.

La Tunisie a besoin d'un nouveau modèle bancaire qui reposerait sur la confiance et la capacité à orienter les crédits vers des projets d'investissement rentables.

Les Tunisiens ont besoin de confiance et de perspectives et ceci est notamment le devoir de notre gouvernement.

Jamel

http://www.go4tunisia.de/PDF/Pronostics_excerpt.pdf

http://www.go4tunisia.de/PDF/intelligence_artificielle.pdf

https://www.youtube.com/watch?v=B8SVDn34vVQ


C'est dans l'intensité, la régularité et le renouvellement du débat socio-politique que se forge le gouvernement du peuple. La bonne santé de notre jeune démocratie tunisienne se mesure à ses contre-pouvoirs. Voilà pourquoi l'indépendance des médias, de la justice, l'activité syndicale et la qualité du débat parlementaire concernent tous les Tunisiens.