
Depuis leur entrée en fonction, le chef du gouvernement et ses ministres multiplient, sans modération, les visites de terrain. Ainsi, au programme de leur journée, des déplacements dans les régions, des visites d’inspection et des rencontres avec les citoyens. Ils parcourent des kilomètres et font des heures de trajet pour visiter un village ou un marché ou encore pour présenter des condoléances.
Il y a deux semaines, Habib Essid et Ammar Younbaï, ministre des Affaires sociales, se sont rendus, chez la famille de l’enfant acteur Mohamed Dachraoui, alias Hamma Hamma, décédé, quelques jours avant, d’une maladie chronique. Une visite jugée inopportune, car coïncidant avec le déclenchement de vives émeutes à Dhehiba et la mort d’un manifestant dans les affrontements avec les forces de l’ordre. « Un déplacement à Dhehiba aurait été plus de circonstances » ont critiqué de nombreux observateurs. La manière dont le dossier des revendications des habitants de Dhehiba a été traité par le gouvernement fraîchement nommé et la répression policière musclée ont, de leur côté, envenimé la situation.
Outre le faible intérêt de certaines visites, d’autres ont été empreintes de discours et de promesses populistes. Ainsi, au cours de sa visite hier à Fernana, le chef du gouvernement avait eu un échange avec une agent de nettoyage. La dame, qui s’est plainte à M. Essid de son travail usant et de l’absence de couverture sociale, n’a récolté que peu d’intérêt pour ses « six ans de cotisation retraite après 23 ans de service ». Une situation dont pâtissent également ses collègues, ainsi que nombre de Tunisiens. Habib Essid s’est cependant montré plus sensible au souhait de la dame de faire son pèlerinage à la Mecque « Tu peux me confier ça. Je m’en occuperai. Cette année tu iras à la Mecque » lui a-t-il rassuré.
Cette visite se voulant inopinée du chef du gouvernement à Fernana a suscité de vives critiques, notamment de la part des élus de la région. Fayçal Tebbini, député du parti « la Voix des Agriculteurs », a, ainsi, déclaré que les cadres régionaux étaient au courant à l’avance de la venue de Habib Essid.
Dans le même contexte, l’élu a dénoncé la manière trompeuse avec laquelle le gouverneur avait agi. Celui-ci aurait pris soin d’occulter certaines défaillances. « Les draps et les couvertures ont été distribués hier dans l’hôpital, de même pour les légumes au marché » a-t-il révélé.
M. Essid n’est pas le seul adepte de cette tradition au sein du nouveau gouvernement. Ridha Lahouel, ministre du Commerce et de l'Artisanat, en est, en effet, l’initiateur. A son premier jour de travail, samedi 7 février, le ministre s’est rendu au marché de gros de Bir El Kassâa pour contrôler, selon ses dires, les prix et suivre de près les opérations de ravitaillement. Le lendemain, il rend, inopinément, visite au même marché, avant d’entamer une série d’inspections surprise dans d’autres villes.
Le ministre de la Santé, Saïd Aïdi, n’échappe pas, pour sa part, à cette tendance. Il effectue, en effet, une visite inopinée, le 10 février, à l’hôpital d’enfants de Bab Saâdoun où il constate que « les conditions de travail ne sont pas dignes de la Tunisie du 21e siècle » et remarque, par la même, le manque d’organisation et le débordement aux urgences. Deux jours plus tard, il se rend au centre de protection de la mère et de l’enfant à Mallassine avant d’effectuer, le 23 du mois en cours, une troisième visite à Kasserine suite à laquelle il a ordonné une série de mesures d’urgence, demandé d’accélérer l’achèvement des projets de santé bloqués dans la région et s’est enquis de l’avancement de certains travaux liés au secteur de la santé.
S’il est un point commun entre Habib Essid, Ridha Lahouel et Saïd Aïdi c’est qu’ils avaient tous eu l’occasion d’occuper des postes de haute responsabilité au sein de l’Etat et connaissent les rouages de l’administration sur le bout des doigts.
Rappelons, à cet effet, que Habib Essid était nommé ministre de l’Intérieur sous Béji Caïd Essebsi. M. Lahouel était, lui aussi, à la tête de la société tunisienne des marchés de gros (2012-2013). De même pour Saïd Aïdi qui occupait, en 2011, le poste de ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, au gouvernement de BCE. Ceci laisse à se demander pourquoi des responsables non novices en matière de gestion des affaires de l’Etat font-il autant de visites, si ce n’est que pour des raisons de propagande purement électoralistes ?
Le gouvernement de Habib Essid a vu le jour après de une longue attente et des tractations interminables. Au cœur d’une situation économique et sociale inquiétantes, les Tunisiens fondent sur cette nouvelle équipe de grands espoirs. Pour l’instant, l’équipe gouvernementale formule beaucoup de promesses et multiplie les visites de terrain. Ces visites sont devenues l’image de marque du nouveau gouvernement. Une tradition que Habib Essid tient à inculquer même aux gouverneurs. « Ne restez pas dans vos bureaux le matin. N’attendez pas que les citoyens viennent vers vous. Prenez l’initiative et allez vers les gens » leur a-t-il lancé. Et d’étayer « Si le Tunisien vient vous voir [pour un problème] il peut être furieux. Par contre quand c’est vous qui allez vers lui, il vous reçoit avec sourire ».
Dans la période délicate où il a été constitué, le gouvernement Essid s’est retrouvé investi des larges de pouvoir de redonner du souffle à une économie asphyxiée et de faire face à un climat social délétère. Pour l’heure, encore trop timides pour décider de réelles réformes, nos gouvernants sillonnent le pays de ville en ville et d’un établissement à l’autre pour prendre la température.

Les ministres savent très bien que s'ils annoncent leur visite un mois à l'avance, tout sera beau, propre, bien rangé, voire caché; ou au contraire tout ira mal, le tableau sera artificiellement noirci.
Non vraiment, la seule façon de se rendre compte de la "réalité vraie", est la visite surprise, n'en déplaisent aux manipulateurs.
Après tout , les ministres vont se faire huer ; engueuler par des citoyens cupides et fainéants . les vrais pauvres ne tendront pas la main . promettre à une femme qu'elle ira au pélérinage , c'est du populisme sur le dos du contribuable ; à moins que Mr essid paie le pélérinage de sa poche !
Ces visites sont nécessaire, le gouvernement Essid est en face a des défis et a besoin du support de la population. Des populations démunies et impatientes qui font face des besoins aigus, les solution vont prendre du temps. Il faut donc faire passer le message que le gouvernent est e train de travailler. Essid et son équipe ont besoin de se faire connaitre pour gagner la confiance de la population, on ne donne pas sa confiance a des inconnus.
Essayer d'analyser et de penser profondément..."
Ouiiiiiiii..... !
Non, la vérité est plus simple: cette région est infestée de cellules terroristes.
Au point que l'été dernier, ma femme (tunisienne) et moi, en vacances dans ma belle famille de cette région, avions décidé de nous rendre qq jours à Tabarka. Béja, Jendouba... pas de problème. Et à mi chemin entre Jendouba et Tabarka, nous nous sommes arrêtés en pleine campagne pour acheter du gazous dans une boutique perdue là.
L'homme qui tenait la boutique a vu la voiture française, m'a vu, et a dit à ma femme: "Tu vis en France, ton mari est français et tu l'amènes ici? Mais tu es folle, faites demui-tour tout de suite!"
Ce que nous avons fait, suivant en cela la recommandation de ma belle mère qui nous avait demandé avec force de ne pas aller dans ce coin.
Je suis un Ingénieur mais pour ceux que s'attaquent aux enseignants pour leurs demandes essayer d'être à pieds d'égalité et laisser les choses aux ministères( plus que de 2000 cadres par ministères) pour discuter et calmer les choses. Les enseignants ont leurs droits puisque même le menuisier ou maçonner il touche plus que 50 Dt/jours sans faire 25 ans d'étude, les niveaux de vie augmente d'une façon illogique. Donc c'est au gouvernement de trouver des solutions adéquates. C'est un cercle fermé et ce n'est pas un mois ou deux qui vont résoudre les problèmes.
Donc s'aimer, tolérer, être responsable de vos commentaires, appeler les gens au travail, valoriser les gens sans leurs appartenances, leurs niveaux, leurs idéologies mais plutôt avec leurs rentabilités, vous avez tous le droit de critiquer mais SVP positivement= critique constructive et non destructive.
Essayer d'analyser et de penser profondément aux mots de Begi Kaid Essibsi (expérimenter socialement et politiquement).
Être tunisien intelligent mains dans les mains comme nos habitudes, Chrétien, musulman, Juif, analphabètes ou haut niveau''absorber et encadrer nos enfants avant leur déviation vers le terrorisme et essayer de faire guérir ceux qui ont pris les virus de Daechiens (Chiens ragés qui nécessitent des vaccins forts)