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Après les hauts et les bas de 2014, vivement 2015 !

L’année 2014 a été, incontestablement, celle de l’accélération de la période de transition et de son achèvement avec le départ, le 29 janvier 2014, du second gouvernement de la troïka présidé, à l’époque, par le Nahdhaoui Ali Laârayedh et le départ du président provisoire de la République ; le CPRiste Moncef Marzouki, le 31 décembre 2014 ! Entre les deux départs, que d’événements, tristes et heureux, a vécu la Tunisie. Passage en revue de faits saillants et marquants d’une année pas comme les autres…
Après des tractations marathoniennes au sein de ce qui était connu comme la dynamique du dialogue national, chapeauté par le Quartet composé de l’UGTT, de l’UTICA, de la LTDH et de l’Ordre des avocats, les dirigeants des différents partis politiques, aussi bien au pouvoir qu’en opposition-sauf le CPR, ont fini par trouver un terrain d’entente et un consensus autour du nom de Mehdi Jomâa, ministre issu du cabinet de M. Laârayedh, pour composer le nouveau gouvernement de technocrates.
Il a fallu pas moins de quinze jours pour parvenir à une nouvelle équipe gouvernementale acceptable par les différentes sensibilités politiques, sachant que cette œuvre a failli capoter à cause de l’attachement des partis de la troïka au maintien de Lotfi Ben Jeddou au poste de ministre de l’Intérieur. Condition, finalement acceptée et le gouvernement composé est présenté le 29 janvier 2014.
Auparavant, et suite à des débats houleux et des consensus arrachés in-extrémis, la nouvelle Constitution a été adoptée par l’Assemblée nationale constituante un certain 27 janvier 2014. Un précieux document dont Mustapha Ben Jaâfar, président de la défunte ANC, a été qualifié comme en étant le « père ».
Le 9 juin, a été le jour du lancement officiel de l’Instance Vérité et Dignité (IVD), une super Instance aux pouvoirs illimités dont la loi et la composition ont été adoptées et votées dans la hâte et dans un esprit de partage partisan avec notamment l’élection à sa présidence du personnage fort controversé, celui de Sihem Ben Sedrine.
Avant de passer aux événements touchant les diverses élections, nous passerons d’abord en revue les différentes dates des attentats terroristes et des succès sécuritaires ayant marqué l’année qu’on peut présenter selon le calendrier suivant :
-Le 4 février : une action sécuritaire à Raoued a permis l’élimination de sept terroristes dont Kamel Gadhgadhi
-Le 10 février : une descente de la Brigade antiterroriste à la Cité Ennassim à Borj Louzir a permis l’arrestation de quatre dangereux terroristes dont notamment Ahmed El Melki, alias le Somalien
-Le 16 février : une embuscade à Ouled Manaâ à Jendouba a fait quatre martyrs et un blessé parmi les agents de la Garde nationale
-Les 27/28 mai : une attaque contre le domicile du ministre de l’Intérieur à Kasserine a fait quatre tués et un blessé parmi les policiers chargés de la garde des locaux.
-Le 16 juillet (18ème jour du mois saint de Ramadan) au mont Chaâmbi : Attentat terroriste le plus meurtrier avec 14 soldats tombés en martyrs et 20 autres blessés
-23 octobre : une opération sécuritaire préventive et spectaculaire à Oued Ellil a permis l’élimination de cinq terroristes, sachant que cette action est intervenue à trois jours seulement des élections législatives.
-5 novembre : une embuscade contre un bus militaire à Nebber au Kef a fait cinq morts parmi les militaires passagers du véhicule.
Le dernier trimestre de l’année 2014 a été marqué par le déroulement de trois scrutins successifs à raison d’un par mois.
Le démarrage a eu lieu avec les élections législatives le 26 octobre avec la participation de plus de 1300 listes représentant des dizaines de partis politiques et des indépendants pour briguer les 217 sièges de la nouvelle Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Et après une campagne acharnée et animée, les résultats du scrutin organisé le 26 octobre ont été conformes aux prévisions avec une victoire courte du parti Nidaa Tounes qui a obtenu 86 sièges, suivi d’Ennahdha avec 69 élus, alors que l’UPL et Al Jabha se sont placés au 3ème et 4ème rangs avec, respectivement, 16 et 15 sièges.
Les élections présidentielles, et en dépit des prérogatives limitées du futur président de la République, ont connu un engouement fort et ont généré une grande tension frisant l’affrontement, notamment lors de la phase précédant le second tour.
En effet, après un premier tour ayant mis aux prises 27 candidats, les urnes ont consacré Béji Caïd Essebsi et Moncef Marzouki, le président sortant, premier et second.
Revigoré par une deuxième place et, surtout, par plus d’un million de voix, M. Marzouki a pris de l’assurance et a mené une campagne très agressive croyant plus que jamais en ses chances de l’emporter.
Mais c’était compter sans la force de communication menée, par le directeur de la campagne électorale de BCE, Mohsen Marzouk, alors qu’en face, Adnène Manser, directeur de la campagne du président sortant multipliait les déconvenues.
A l’arrivée de la course, Béji Caïd Essebsi l’emportait avec 11 points de différence, à savoir 55,5% contre 45,5% à son rival a eu du mal à accepter la défaite. Il lui a fallu, d’ailleurs, quatre ou cinq jours pour s’en remettre et se résigner à accepter les modalités de passation du pouvoir.
C’est ce qui a eu lieu, finalement, le dernier jour de l’année, en l’occurrence le 31 décembre 2014 dans une ambiance glaciale aux sens propre et figuré du terme.
2015 s’annonce une nouvelle année pleine de promesses, au vu de ce qu’a enduré le pays durant l’année écoulée, et pleine, aussi, de défis au vu de la situation dans laquelle se trouve la Tunisie. Mais avec la mise au travail de toutes et tous, tous les espoirs sont permis. Alors, positivons tout en restant prudents et vigilants.
Après des tractations marathoniennes au sein de ce qui était connu comme la dynamique du dialogue national, chapeauté par le Quartet composé de l’UGTT, de l’UTICA, de la LTDH et de l’Ordre des avocats, les dirigeants des différents partis politiques, aussi bien au pouvoir qu’en opposition-sauf le CPR, ont fini par trouver un terrain d’entente et un consensus autour du nom de Mehdi Jomâa, ministre issu du cabinet de M. Laârayedh, pour composer le nouveau gouvernement de technocrates.
Il a fallu pas moins de quinze jours pour parvenir à une nouvelle équipe gouvernementale acceptable par les différentes sensibilités politiques, sachant que cette œuvre a failli capoter à cause de l’attachement des partis de la troïka au maintien de Lotfi Ben Jeddou au poste de ministre de l’Intérieur. Condition, finalement acceptée et le gouvernement composé est présenté le 29 janvier 2014.
Auparavant, et suite à des débats houleux et des consensus arrachés in-extrémis, la nouvelle Constitution a été adoptée par l’Assemblée nationale constituante un certain 27 janvier 2014. Un précieux document dont Mustapha Ben Jaâfar, président de la défunte ANC, a été qualifié comme en étant le « père ».
Le 9 juin, a été le jour du lancement officiel de l’Instance Vérité et Dignité (IVD), une super Instance aux pouvoirs illimités dont la loi et la composition ont été adoptées et votées dans la hâte et dans un esprit de partage partisan avec notamment l’élection à sa présidence du personnage fort controversé, celui de Sihem Ben Sedrine.
Avant de passer aux événements touchant les diverses élections, nous passerons d’abord en revue les différentes dates des attentats terroristes et des succès sécuritaires ayant marqué l’année qu’on peut présenter selon le calendrier suivant :
-Le 4 février : une action sécuritaire à Raoued a permis l’élimination de sept terroristes dont Kamel Gadhgadhi
-Le 10 février : une descente de la Brigade antiterroriste à la Cité Ennassim à Borj Louzir a permis l’arrestation de quatre dangereux terroristes dont notamment Ahmed El Melki, alias le Somalien
-Le 16 février : une embuscade à Ouled Manaâ à Jendouba a fait quatre martyrs et un blessé parmi les agents de la Garde nationale
-Les 27/28 mai : une attaque contre le domicile du ministre de l’Intérieur à Kasserine a fait quatre tués et un blessé parmi les policiers chargés de la garde des locaux.
-Le 16 juillet (18ème jour du mois saint de Ramadan) au mont Chaâmbi : Attentat terroriste le plus meurtrier avec 14 soldats tombés en martyrs et 20 autres blessés
-23 octobre : une opération sécuritaire préventive et spectaculaire à Oued Ellil a permis l’élimination de cinq terroristes, sachant que cette action est intervenue à trois jours seulement des élections législatives.
-5 novembre : une embuscade contre un bus militaire à Nebber au Kef a fait cinq morts parmi les militaires passagers du véhicule.
Le dernier trimestre de l’année 2014 a été marqué par le déroulement de trois scrutins successifs à raison d’un par mois.
Le démarrage a eu lieu avec les élections législatives le 26 octobre avec la participation de plus de 1300 listes représentant des dizaines de partis politiques et des indépendants pour briguer les 217 sièges de la nouvelle Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Et après une campagne acharnée et animée, les résultats du scrutin organisé le 26 octobre ont été conformes aux prévisions avec une victoire courte du parti Nidaa Tounes qui a obtenu 86 sièges, suivi d’Ennahdha avec 69 élus, alors que l’UPL et Al Jabha se sont placés au 3ème et 4ème rangs avec, respectivement, 16 et 15 sièges.
Les élections présidentielles, et en dépit des prérogatives limitées du futur président de la République, ont connu un engouement fort et ont généré une grande tension frisant l’affrontement, notamment lors de la phase précédant le second tour.
En effet, après un premier tour ayant mis aux prises 27 candidats, les urnes ont consacré Béji Caïd Essebsi et Moncef Marzouki, le président sortant, premier et second.
Revigoré par une deuxième place et, surtout, par plus d’un million de voix, M. Marzouki a pris de l’assurance et a mené une campagne très agressive croyant plus que jamais en ses chances de l’emporter.
Mais c’était compter sans la force de communication menée, par le directeur de la campagne électorale de BCE, Mohsen Marzouk, alors qu’en face, Adnène Manser, directeur de la campagne du président sortant multipliait les déconvenues.
A l’arrivée de la course, Béji Caïd Essebsi l’emportait avec 11 points de différence, à savoir 55,5% contre 45,5% à son rival a eu du mal à accepter la défaite. Il lui a fallu, d’ailleurs, quatre ou cinq jours pour s’en remettre et se résigner à accepter les modalités de passation du pouvoir.
C’est ce qui a eu lieu, finalement, le dernier jour de l’année, en l’occurrence le 31 décembre 2014 dans une ambiance glaciale aux sens propre et figuré du terme.
2015 s’annonce une nouvelle année pleine de promesses, au vu de ce qu’a enduré le pays durant l’année écoulée, et pleine, aussi, de défis au vu de la situation dans laquelle se trouve la Tunisie. Mais avec la mise au travail de toutes et tous, tous les espoirs sont permis. Alors, positivons tout en restant prudents et vigilants.
Sarra HLAOUI
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11
Commentaires (10)
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Merci BN
watani
| 01-01-2015 12:02
Bonne année pour toute l'équipe de BN qui nous a fournis beaucoup d'informations capitales. Des analyses de haut niveau et des échanges de vues entre tous les nationaux.
Merci BN pour votre professionnalisme et votre patience, vous étiez notre support électronique préféré. Bine cordialement.
Merci BN pour votre professionnalisme et votre patience, vous étiez notre support électronique préféré. Bine cordialement.