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Tunisie - Election présidentielle : Qui passera au second tour ?
04/11/2014 | 1
min
Tunisie - Election présidentielle : Qui passera au second tour ?
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La campagne électorale pour la présidentielle tunisienne a démarré le samedi 1er novembre 2014. En trombe et euphorique pour les uns ; timidement et presque incognito pour d’autres. Il faut dire que l’impact des résultats des législatives y est pour quelque chose. Des résultats qui ont boosté certains candidats, notamment le président de Nidaa Tounès, et refroidi les ardeurs d’autres.


L’atmosphère des premiers moments en ce début de campagne pour six candidats pourrait mieux porter des éclairages sur le moral, les perspectives et l’évaluation des chances de leur réussite à la ligne d’arrivée.
A tout seigneur, tout honneur, nous commencerons par le chef du parti vainqueur des élections législatives, en l’occurrence Béji Caïd Essebsi. Malgré son âge avancé de 88 ans, présenté comme étant le principal inconvénient, BCE a démarré sa campagne en fanfare.
Choisissant le Carré de la famille de Bourguiba à Monastir, fief du « Combattant suprême », M. Caïd Essebsi ne pouvait mieux commencer cette « vingtaine » de jours de campagne grâce à une importante foule estimée entre 20 et 25 mille partisans d'après les sources du ministère de l’Intérieur.

Avec ses lunettes noires, son allure, ses rhétoriques bourguibiennes et avec ses fameux « bihaythou », Béji Caïd Essebsi a misé sur sa capacité de mobiliser, de rassembler et de haranguer les foules pour impressionner partisans et rivaux. En tous les cas, aucun autre candidat à la présidentielle n’a osé se manifester dans un espace aussi vaste.
Continuant à jouer sur la fibre bourguibienne, prônant l’unité nationale et la restauration du prestige de l’Etat, BCE s’est bien gardé, jusque-là, de dévoiler ses cartes quant aux prochaines éventuelles alliances en assurant qu’il ne peut se prononcer avant la tenue du scrutin présidentiel et la proclamation de ses résultats. Il maintient, ainsi, un certain flou artistique bien voulu afin de pouvoir agir plus aisément lors de la mise en place des alliances.

Mustapha Kamel Nabli, candidat indépendant, a été présenté, pendant un certain temps, comme étant un des sérieux candidats à la présidentielle notamment après le fameux coup médiatique suscité par Omar S’habou et la révélation du soutien du lobbyiste Kamel Letaïef, chose que le premier concerné a bien reconnue.
Desservi par son passage, qualifié de terne, à l’émission de Samir El Wafi « A celui qui ose seulement » et son silence face à la « bombe » lancée par Nasreddine Ben Hadid criant tout haut sa fierté pour son amitié avec Abou Iyadh, M K.N. n’ a pas eu la partie facile pour son début de campagne qu’il a timidement entamée dans le nord-ouest, plus précisément à Sakiet Sidi Youssef.
Pourtant, entouré d’une équipe de communication de choc, Mustapha Kamel Nabli a tenté tant bien que mal de redresser la barre, mais réussira t-il le pari de passer au second tour?

Moncef Marzouki, actuel président de la République, bénéficie, à ce titre, d’une double casquette que certains lui contestent, à savoir celle de chef de l’Etat et de candidat à la présidentielle. Ainsi, il bénéficie d'un cortège présidentiel (voitures officielles blindées, escorte officielle) dans les lieux de campagne avec tout ce que cela implique comme confort et sécurité, sans payer le moindre millime, choses que les autres candidats ne peuvent avoir.
Pour revenir à sa campagne, et malgré un score humiliant lors des législatives, M. Marzouki continue à afficher un optimisme dont lui seul connaît le secret. Friand des scènes théâtrales, le président-candidat a choisi la salle de cinéma du Colisée en plein centre ville de Tunis pour son premier meeting officiel.
Confiant en le soutien des bases du mouvement d’Ennahdha et des chefs des anciennes ligues, dites de protections de la révolution, Moncef Marzouki continue à tenir un discours révolutionnaire et militant prônant la rupture avec les symboles du passé, représentés, selon lui, par Nidaa et BCE.

Kalthoum Kennou, seule femme encore en lice pour le scrutin présidentiel et juge de son état, affiche, faut-il le reconnaître, une attitude sobre et digne tout en tenant un discours appelant au respect des hautes valeurs morales et à la défense des régions défavorisées ainsi que des personnes nécessiteuses, sans oublier sa défense d’un Etat de droit et des institutions.
D’ailleurs, optant pour un démarrage classique à El Teatro d’El Mechtel, Mme Kennou semble réussir son début de campagne, notamment sur le plan médiatique, grâce à un discours sérieux et crédible, loin de tout sentimentalisme ni populisme.
N’empêche que son point faible demeure le fait qu’elle ne dispose ni de lobbyisme, ni de machine propagandiste, ce qui constituerait un lourd handicap pour cette concurrente lors du décompte final au moment su scrutin.

Mondher Zenaïdi a, à son actif, un retour triomphal avec un accueil populaire remarqué à l’aéroport de Tunis Carthage, une sympathie d’une grande frange de la population en tant qu’ancien haut responsable affable et serviable, doublé d’un technocrate aux compétences confirmées.
Mais comme bon nombre d’autres candidats indépendants, M. Zenaïdi souffre de l’absence d’une machine propagandiste que seul un parti politique peut garantir, sans oublier qu’il n’a pas été assez pertinent lors de son passage à l’émission de grande écoute « A celui qui ose seulement ».
En effet, il semblait trop réticent à se mouiller au point que finalement il n’a rien dit comme propos à polémique aussi bien à son actif qu’à son passif. Du coup, au lieu de créer, ce qu’on appelle le buzz, il a laissé tous les Tunisiens indifférents et sur leur faim.

Hachemi Hamdi, enfin, a essayé de créer le choc psychologique en annonçant son retrait de la course à la présidentielle suite au maigre score de son parti aux législatives, avant de se rétracter.
Du coup, ce candidat, fort loquace sur sa chaîne TV londonienne, Al Mustaquilla, semble plutôt terne à Tunis où il tente de créer la polémique par ses sautes d’humeur, mais l’effet d’Al Aridha et des coups de pleurs de ses poulains, semble être révolu.
D’ailleurs, quatre jours après le démarrage de la campagne électorale, on ne connaît rien de précis sur le programme en matière de meetings et de passage sur les plateaux télévisés de ce candidat controversé et qui s’est toujours présenté comme étant le futur et inévitable président de la République Tunisienne.

Alors, à qui le dernier mot dimanche 23 novembre 2014 ? D'autres candidats sont en lice pour le scrutin présidentiel, Slim Riahi, Hamma Hammami, Larbi Nasra, Kamel Morjane, Mustapha Ben Jaâfar, Ahmed Néjib Chebbi ainsi que bien d'autres, mais ne font pas, ou peu, parler d'eux. D’après les analystes et au vu des données actuelles, deux candidats semblent être assurés de se retrouver au second tour. Pour les autres, c’est l’incertitude la plus totale en attendant que l’atmosphère se décante avec l’avancement de la campagne électorale et le suspense demeure entier...

Sarra HLAOUI
04/11/2014 | 1
min
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Commentaires (22) Commenter
Algerie
pimi
| 20-12-2014 08:36
Un medecin n'est jamais cartesien, mais il est de loin superieur à un quatrieme age.

Merzougui president,
Chebbi pour barrer la reoute au Zouki
Saheb Ettabaa
| 06-11-2014 12:29
J'ai pas envie de voir Marzouki au 2em Tour.
Bajbouj est sûre, le deuxiéme qu'il faut promouvoir est Ahmed Nejib Chebbi, d'ailleurs le dernier sondage SkyNews Arabia, le place coude à coude avec Marzouki.
Votez ANC.
COUP D'ÉTAT ou COUP D'ÉCLAT?
Mohamed Al Mazri Chouk
| 06-11-2014 03:05
COUP D'ÉTAT ou COUP D'ÉCLAT ?
Quel formule, pour un candidat "à petits bras"...



Un sage et courageux réaliserait LES DEUX
en s'engageant à:


-- LIBÉRER LE CITOYEN DE LA TUTELLE DE SES SUZERAINS--

Formatés au modèle français, ces derniers se sont toujours
arrangés pour le tenir à l'écart le citoyen et donc
à "penser et décider" pour lui au nom d'un peuple sous enfoui
sous la burqa d'une PARTICRATIE REPRÉSENTATIVE PÉRIMÉE,
mais juste aiguillée d'un peu de "PARTICIPATIVE"...

Réduisant ainsi le rôle d'un peuple (dénué de tout droit
d'intervention ou de recours pendant 5ans) qu'au choix
de ses nouveaux tuteurs dans leurs listes...


--ORGANISER UN RÉFÉRENDUM EN GUISE DE COUP D'ÉTAT--

Pour retoucher et AVALISER SA CONSTITUTION confectionnée
par et pour une PARTICRATIE À BRIDER pour contenir à l'avenir,
ses égarements cycliques et ses excès, indépendamment de la taille
des partis, de leurs idéAlogies, ou de leurs lobbys, afin que la patrie
profite pleinement, sans plus de parti-pris, de ses grands
comme de ses petits...

Ce futur président aurait donc, à appeler le peuple
à décider de l'introduction dans la constitution :
* du droit du citoyen à L'INITIATIVE POPULAIRE
* du droit du peuple au RÉFÉRENDUM POPULAIRE
* et de la création de "DIWAN-ECHAAB"

DIWAN-ECHAAB: forum de la société civile, ainsi que
un "service civil obligatoire" de quelques heures par semaine
pendant un an (1x1an), pour assurer le suivi des doléances
et des aspirations citoyennes, au niveau local, régional et national


Ainsi, sous l''il vigilant du citoyen et d'un peuple muni des clés
de SA démocratie, ils pourront conformément aux lois d'application,
METTRE pacifiquement et démocratiquement LE HALTE-LA
aux erreurs, aux dérives, aux abus et aux excès des responsables,
des partis, de l'oligarchie et des "familles"
. . . AVANT QU'IL NE SOIT TROP TARD. . .


tous pour le mouvement national
canalou
| 05-11-2014 20:09
le seul qui garantira la defense des valeurs de la republique . Notre priorit du moment c est un etat fort qui istallera une veritable democratie apres avoir chase l extremisme sanguinaire .

aucun espoir sans un etat souverain et fort . NIDaa reussira ce defi inhallah
Non INGINF il ne faut pas voter M. ZNEIDI
DHEJ
| 05-11-2014 19:26
Il faut voter BCE et tu sais pourquoi

Il est le seul qui s'est rendu compte que la REVOLUTION n'est qu'un effet destructeur du prestige de l'état...


Un prestige protégé par l'article 288 du code de procédure pénale...qui a fait que le ministère public est incapable de punir la dictature...

M. Znaidi a déjà consommé convenablement son fond de commerce...
C'est pour cela on doit voter Mr. Mondher ZENAIDI
INGINF
| 05-11-2014 17:32
pour Mondher ZENAIDI ce qu'ils connaissent de prés, ils savent qu'il est quelqu'un de bien et aime aider le peuple "weld cha3eb" et vous savez tout le monde que c'est le seul ministre au moment de BEN ALI son bureau a toujours été ouvert à tous et à l'écoute des citoyens et il est toujours très proche du peuple, il a réussi toutes les tâches qui lui ont été confiées dans différents ministères. Il est très serieux, modeste, honnête, compétent et sincère patriote Tunisien qui n'a rien a se reproche.Il a servi la Tunisie et le peuple Tunisien comme son pere et il travail pour le pays. De plus si Mondher son CV parle de lui :
-Fils du 1er ingénieur Tunisien
-1973 diplômé de l'école centrale de Paris
-1976 diplômé de l'ENA de Paris
-Chargé de mission au cabinet du ministre de l'Économie nationale en 1976
-DGA de l'Office national du tourisme tunisien entre 1978 et 1981
-PDG de l'Office du commerce de Tunisie dès 1983
-Engagés avec le Centre du commerce international basé à Genève, en matière de gestion des importations et de promotion des exportations
-Contribué à la dynamisation de la participation tunisienne à la première rencontre des organismes de commerce d'État relevant de l'Organisation de la conférence islamique et à l'assemblée générale de l'Association des organismes de commerce d'État des pays en développement dont il a été élu président lors de la session de 1986
-Président de l'Espérance sportive de Tunis de 1986 à 1987
-1987 Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie nationale chargé de l'Industrie
- Fin 1987 à 1991 Secrétaire général de l'Organisation internationale de protection civile
-Elu député de Kasserine en 1989 et occupe de 1991 à 1994 le poste de vice-président de la Chambre des députés
-1994-1996 Ministère de Transport
-1996-2001 Ministre de Commerce
-2001-2002 Ministre de Tourisme, Loisirs et Artisanat
-2002-2004 Ministre de Tourisme, Commerce et Artisanat
-2004-2005 Ministre de Commerce
-2005-2007 Ministre de Commerce et Artisanat
-2007-2011 Ministre de Santé
-2011-2014 Conseiller économique du grand groupe de sociétés
Et enfin c'est le seul ministre qui à visiter Kasserine pendant les jours de révolution en janvier 2011 et il était avec le peule et celui qui a dit à ben ali de retirer le police et envoyer le militaire sur le terrain pour protéger le peuple.
Pour cela on doit voter le 23 novembre pour le numéro 23 Mondher ZENAIDI
Le désordre
niffer design
| 05-11-2014 17:15
Le désordre qui existe dans notre cher pays, c'est a cause du manque de réflexion et d analyse Et la confusion entre les élections institutionnels et les élections parlementaire. Au même temps le monde entier oublie que cette victoire est la victoire de l islam la première démocratie sur cette terre (la beauté universelle ).la justice, la liberté l égalité la tolérance la créativité et l amour. Que dieu protège la tunisie de la pensée d exclusion de suspicion de soumission et de dépendance.
La Tunisie a besoin d'un Président qui construit
Debout la Tunisie
| 05-11-2014 16:49
Le tunisien a besoin d'une visibilité pour l'avenir du pays, pour la construction d'une nation digne du respect. Vous savez tous que le pays a connu durant ces trois dernières années une descente à l'enfer : assassinats politiques, dépôts d'armes dans des maisons, terroristes sans précédents, violences tolérés, Ansar echaria actifs, salafistes en augmentation, infiltration de terroristes dans l'armée et la police sans parler de l'augmentation du chômage et de la dégradation de l'économie, inflation galopante et et déficit du jamais vu. Ceci mis à genoux le pays et son avenir semble joindre les pays où se nourrissent les troupes d'El Kaida et semblable. Ceci est dû au passage au pouvoir d'un groupe de prisonniers qui ne connaissent pas la réalité du pays, comment vous voulez gouvernez la Tunisie alors que vous étiez en prison pendant des années. Ennahdha doit être poursuivi en justice pour tout ce qu'elle fait à la Tunisie et son implication à la fuite des terroristes. Marzouki doit être aussi poursuivi pour ce qu'il a fait comme dégâts à la diplomatie tunisienne et sa position merdique en accordant la liberté à des assassins terroristes et à son implication à Ligue machin.

Devant cette situation et compte tenu des grandes capacités de gouvernance et de sa réussite de maîtriser la situation devant des millions d'immigrés étrangers fouillant la Libye en guerre, je voterai Béji Caid Essebssi. C'est le seul candidat qui pourra mettre la Tunisie sur le bon chemin pour un seul mandat et après les autres murissent pour prendre la suite. Si Vous voulez construire votre pays brique par brique, votez BCE.
Qui est le voleur des
DHEJ
| 05-11-2014 16:01
Motocyclettes?
@Mme Hlaoui
observator
| 05-11-2014 15:06
Selon vous il n y a que les anciens rcdistes qui présentent les meilleurs profilts (BCE znaidi.).
pas d'éloges pour les autres.

Par contre vous nous avez pas cité les deux noms qui pratiquement assurés d'être au second tour comme vous l'écrivez à la fin de votre article ?
Votre mission n'est elle pas d'informer les gens ?
Ici vous prenez plutôt position pour certains et vous critiquer d'autres.