Le secrétaire général du parti présidentiel CPR a appelé mercredi 8 octobre Néji Zaïri, directeur de la rédaction de Mosaïque FM, première station de radio en Tunisie, de par son audience.
Dans cette communication téléphonique, Imed Daïmi a menacé la rédaction de Mosaïque de porter plainte à la Haica et de publier un communiqué pour dénigrer Mosaïque FM auprès de l’opinion publique. Le SG du CPR l’a carrément menacé de mener une guerre d’un autre genre à Mosaïque et ce d’après un communiqué du Centre de Tunis pour la liberté de la presse.

Business News a contacté la direction de la rédaction de Mosaïque FM qui lui a confirmé le contenu du communiqué du CNLT ajoutant que Imed Daïmi se plaignait des journalistes et animateurs de Mosaïque, à l’instar de Haythem Mekki et Naoufel Ouertani.
Ce n’est pas la première fois que Imed Daïmi harcèle l’équipe de Mosaïque. La dernière communication est relative à l’annonce faite par la radio des propos de Tarek Kahlaoui à Montréal. Des propos qui allaient mettre le feu aux poudres entre la garde présidentielle et les syndicats des forces de sûreté intérieure et qui ont été catégoriquement démentis par la suite par la garde présidentielle (voir notre article à ce sujet). Mosaïque FM a relayé et commenté l’information ce qui a déplu, apparemment, à Imed Daïmi.

Le CNLT indique que ce n’est pas la première fois que Imed Daïmi se rend coupable d’un tel harcèlement et qu’il y a un incident similaire avec un organisme médiatique public. Le CNLT n’a pas signalé qu’il s’agissait de l’agence TAP.
Le centre a précisé qu’il a envoyé des correspondances et appelé Imed Daïmi, mais n’a pas reçu de réponse depuis hier.
Ce harcèlement téléphonique n’est pas étranger au CPR et la présidence de la République qui comptent à leur passif, également, quelques plaintes en justice déposées contre les médias.