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Campagne électorale - Abus et dépassements commis par citoyens et partis

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Comme l’on s’y attendait, et trois jours après son démarrage officiel, la campagne électorale pour les législatives du 26 octobre 2014 se trouve, déjà, entachée d’un certain nombre d’irrégularités. Ces dernières ont été constatées un peu partout à travers les diverses circonscriptions, par les représentants des partis mais aussi les médias et par le biais des plaintes parvenant aux différents bureaux régionaux de l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE).
De la mise en exergue du drapeau tunisien à la distribution de dépliants portant la photo du candidat à la présidentielle, en passant par la présentation des vœux à l’occasion de l’Aïd, le placardage de communiqués dans les cafés et des photos de candidats à la présidentielle sur les murs, les infractions enregistrées durant ces premiers jours de la campagne électorale sont multiples
Le Congrès pour la République ou encore Nidaa Tounes, ces deux partis ont procédé au collage de leurs listes électorales hors des endroits appropriés dans la circonscription de Gafsa. Les deux partis se sont vus infliger un rappel à l’ordre de la part de l’Instance Régionale Indépendante des Elections (IRIE) conformément à l’article 62 du Code électoral. Au Kef, plusieurs listes électorales ont été déchirées par des inconnus alors que d'autres ont été affichées aux mauvais endroits, comme rapporté par des témoignages concordants.
Pour sa part, le coordinateur de l'Instance régionale des élections à Jendouba, Dhaou Rachid, a assuré que plusieurs plaintes ont été déposées auprès du ministère public à cause des différents dépassements commis par les partis politiques au cours des trois premiers jours de la campagne électorale.
D’autre part, et à peine 24 heures après le démarrage de la campagne électorale pour les élections législatives, des infractions ont été déjà signalées par certaines instances régionales indépendantes des élections dont notamment à Gafsa et à Nabeul.
D’autres infractions ont été signalées par la section régionale de l'ISIE à Nabeul comme l'affichage de communiqués dans les cafés et des photos de candidats aux présidentielles sur les murs.
Par ailleurs, des militants d’Al Joumhouri se sont plaints d’avoir été agressés du côté de Bab Jedid, précisément à Souk El Asser, lorsqu’ils procédaient au collage des affiches électorales de leur parti. Ils ont été attaqués par des délinquants venus leur dire que personne ne pourra coller des affiches dans cet emplacement à l’exception de Slim Riahi, d’après une déclaration à Business News de Lotfi Beznaiguia, membre du comité central d’Al Joumhouri et appartenant au comité de campagne d’Ahmed Néjib Chebbi.
Les militants d’Al Joumhouri ont insisté pour remplir leur mission et coller les affiches, ce qui a déplu aux énergumènes qui les ont agressés physiquement. Suite à ces agressions, des militants d'Al Joumhouri ont été transportés d’urgence à l’hôpital Habib Thameur. M. Beznaiguia nous affirme qu’il y a eu trois blessés, dont un grièvement. Les militants d’Al Joumhouri sont allés demander du secours aux forces de l'ordre qui les ont aidés à continuer le collage des affiches. Les agents de police ont rempli leur devoir et ont accompagné les militants jusqu’à ce qu’ils achèvent leur mission.
A La Manouba, l’Instance régionale indépendante des élections a constaté plus de 30 infractions au Code électoral selon une déclaration du membre de l’Instance Ahmed Diwik qui a précisé que les dépassements portent, notamment, sur le placardage dans de lieux inappropriés et le déchirement d’affiches.
Le président de l'Instance régionale indépendante des élections (IRIE) de Sidi Bouzid, Boujemâa Mechi, a affirmé, dans une déclaration à l’agence TAP, que de nombreuses infractions ont été observées au cours des deux premiers jours de la campagne électorale.
Il a indiqué, que «plusieurs représentants des listes candidates ont procédé à l'affichage de leurs programmes sans l'autorisation de l'IRIE, alors que d'autres ont collé leurs manifestes en dehors des panneaux réservés. Certains représentants des partis ont affiché des messages de félicitations de l'Aïd dans des lieux publics sans l'autorisation de la municipalité ou de l'Instance », a-t-il précisé, ce qu'il estime comme une « publicité politique ».
Il a également évoqué le problème des affiches électorales déchirées, qui a touché plusieurs partis politiques dans la région.
De son côté, Nabil Baffoun, membre de l’ISIE, a évoqué la question des affiches électorales vandalisées dans certaines régions et circonscriptions. Il a expliqué, à ce titre, que tous les partis politiques et candidats indépendants, dont les affiches ont été détruites, peuvent se retourner vers l’IRIE pour porter plainte qui peut être faite selon le Code pénal et le Code électoral.
Nabil Baffoun a tenu à souligner que les quelque 1.200 observateurs répartis sur tout le territoire sont dotés des compétences adéquates pour la rédaction des procès-verbaux à l’encontre des personnes accusées de vandalisme des affiches électorales. Et de rappeler que placarder des affiches dans des endroits hors ceux réservés à cet effet, constitue, également, une infraction au Code électoral.
L’expert juridique et expert en Loi électorale, Chokri Azouz, a précisé, quant à lui, que la Loi électorale impose des amendes et des PV notamment sur toutes les infractions enregistrées dans le cadre de la campagne électorale et de son financement. Il a par ailleurs précisé que l’ISIE peut faire appel aux autorités afin d’interdire la tenue de meetings non conformes à la loi.
Comme on peut le constater, les infractions et les dépassements sont multiples, reste à savoir quel sera le jugement porté par l’ISIE et la suite qu’elle y donnera. Jugera-t-elle qu’ils sont susceptibles d’influer sérieusement sur le cours de la campagne ? Et quel avis donneront les centaines d’observateurs envoyés par les ONG internationales et l’Union européenne ? On n’en est qu’au tout début et les développements s’annoncent aussi importants qu’imprévisibles.
De la mise en exergue du drapeau tunisien à la distribution de dépliants portant la photo du candidat à la présidentielle, en passant par la présentation des vœux à l’occasion de l’Aïd, le placardage de communiqués dans les cafés et des photos de candidats à la présidentielle sur les murs, les infractions enregistrées durant ces premiers jours de la campagne électorale sont multiples
Le Congrès pour la République ou encore Nidaa Tounes, ces deux partis ont procédé au collage de leurs listes électorales hors des endroits appropriés dans la circonscription de Gafsa. Les deux partis se sont vus infliger un rappel à l’ordre de la part de l’Instance Régionale Indépendante des Elections (IRIE) conformément à l’article 62 du Code électoral. Au Kef, plusieurs listes électorales ont été déchirées par des inconnus alors que d'autres ont été affichées aux mauvais endroits, comme rapporté par des témoignages concordants.
Pour sa part, le coordinateur de l'Instance régionale des élections à Jendouba, Dhaou Rachid, a assuré que plusieurs plaintes ont été déposées auprès du ministère public à cause des différents dépassements commis par les partis politiques au cours des trois premiers jours de la campagne électorale.
D’autre part, et à peine 24 heures après le démarrage de la campagne électorale pour les élections législatives, des infractions ont été déjà signalées par certaines instances régionales indépendantes des élections dont notamment à Gafsa et à Nabeul.
D’autres infractions ont été signalées par la section régionale de l'ISIE à Nabeul comme l'affichage de communiqués dans les cafés et des photos de candidats aux présidentielles sur les murs.
Par ailleurs, des militants d’Al Joumhouri se sont plaints d’avoir été agressés du côté de Bab Jedid, précisément à Souk El Asser, lorsqu’ils procédaient au collage des affiches électorales de leur parti. Ils ont été attaqués par des délinquants venus leur dire que personne ne pourra coller des affiches dans cet emplacement à l’exception de Slim Riahi, d’après une déclaration à Business News de Lotfi Beznaiguia, membre du comité central d’Al Joumhouri et appartenant au comité de campagne d’Ahmed Néjib Chebbi.
Les militants d’Al Joumhouri ont insisté pour remplir leur mission et coller les affiches, ce qui a déplu aux énergumènes qui les ont agressés physiquement. Suite à ces agressions, des militants d'Al Joumhouri ont été transportés d’urgence à l’hôpital Habib Thameur. M. Beznaiguia nous affirme qu’il y a eu trois blessés, dont un grièvement. Les militants d’Al Joumhouri sont allés demander du secours aux forces de l'ordre qui les ont aidés à continuer le collage des affiches. Les agents de police ont rempli leur devoir et ont accompagné les militants jusqu’à ce qu’ils achèvent leur mission.
A La Manouba, l’Instance régionale indépendante des élections a constaté plus de 30 infractions au Code électoral selon une déclaration du membre de l’Instance Ahmed Diwik qui a précisé que les dépassements portent, notamment, sur le placardage dans de lieux inappropriés et le déchirement d’affiches.
Le président de l'Instance régionale indépendante des élections (IRIE) de Sidi Bouzid, Boujemâa Mechi, a affirmé, dans une déclaration à l’agence TAP, que de nombreuses infractions ont été observées au cours des deux premiers jours de la campagne électorale.
Il a indiqué, que «plusieurs représentants des listes candidates ont procédé à l'affichage de leurs programmes sans l'autorisation de l'IRIE, alors que d'autres ont collé leurs manifestes en dehors des panneaux réservés. Certains représentants des partis ont affiché des messages de félicitations de l'Aïd dans des lieux publics sans l'autorisation de la municipalité ou de l'Instance », a-t-il précisé, ce qu'il estime comme une « publicité politique ».
Il a également évoqué le problème des affiches électorales déchirées, qui a touché plusieurs partis politiques dans la région.
De son côté, Nabil Baffoun, membre de l’ISIE, a évoqué la question des affiches électorales vandalisées dans certaines régions et circonscriptions. Il a expliqué, à ce titre, que tous les partis politiques et candidats indépendants, dont les affiches ont été détruites, peuvent se retourner vers l’IRIE pour porter plainte qui peut être faite selon le Code pénal et le Code électoral.
Nabil Baffoun a tenu à souligner que les quelque 1.200 observateurs répartis sur tout le territoire sont dotés des compétences adéquates pour la rédaction des procès-verbaux à l’encontre des personnes accusées de vandalisme des affiches électorales. Et de rappeler que placarder des affiches dans des endroits hors ceux réservés à cet effet, constitue, également, une infraction au Code électoral.
L’expert juridique et expert en Loi électorale, Chokri Azouz, a précisé, quant à lui, que la Loi électorale impose des amendes et des PV notamment sur toutes les infractions enregistrées dans le cadre de la campagne électorale et de son financement. Il a par ailleurs précisé que l’ISIE peut faire appel aux autorités afin d’interdire la tenue de meetings non conformes à la loi.
Comme on peut le constater, les infractions et les dépassements sont multiples, reste à savoir quel sera le jugement porté par l’ISIE et la suite qu’elle y donnera. Jugera-t-elle qu’ils sont susceptibles d’influer sérieusement sur le cours de la campagne ? Et quel avis donneront les centaines d’observateurs envoyés par les ONG internationales et l’Union européenne ? On n’en est qu’au tout début et les développements s’annoncent aussi importants qu’imprévisibles.
Sarra HLAOUI
Crédit caricature : Hamdi Mazhoudi, Le Temps
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