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AGO Banque de Tunisie- une croissance rassurante pour marquer le 130ème anniversaire
19/06/2014 | 1
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AGO Banque de Tunisie- une croissance rassurante pour marquer le 130ème anniversaire
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Face à un parterre d’actionnaires et du personnel, La Banque de Tunisie représentée par son PDG, Mohamed Habib Ben Saâd, a tenu, jeudi 19 juin 2014, son Assemblée générale ordinaire à l’IACE, fêtant pour la même occasion, son 130ème anniversaire. Un anniversaire consacré par les résultats en hausse de la banque.

La lecture du rapport du Conseil d’administration, du rapport général des commissaires aux comptes sur les états financiers individuels et consolidés, du rapport spécial des commissaires aux comptes sur les conventions réglementés, a fait ressortir des résultats, dans l’ensemble, au vert. Le Produit Net Bancaire (PNB) s’est établi à hauteur de 179,797 millions de dinars, soit une progression de 11,4% en comparaison à l’année 2012 où le résultat était de 161,347 MDT. Quant au résultat net, il a atteint à fin décembre 2013, 73,732 millions de dinars, en hausse de 16,3% par rapport à la même période en 2012 avec 63,379 MDT. Sans quitter la zone positive des indicateurs, les dépôts de la clientèle de la BT s’est établi à hauteur de 2,68 milliards de dinars en 2013 contre 2,438 milliards de dinars en 2012, enregistrant, de ce fait, une progression de l’ordre de 9,9%.

Une fois la lecture desdits rapports s’est achevée, la parole a été passée aux actionnaires présents dans la salle. Une salle bien décorée par le service marketing à l’occasion de l’AGO et de l’anniversaire de la BT. Investissant le podium, l’actionnaire bien illustre de plusieurs banques, Chouaib, s’est donné pour mission de dresser une liste de critiques à l’encontre de la banque en relevant des « incohérences » et des « manquements » dans les rapports en question. Selon l’actionnaire, et malgré l’augmentation du capital opérée l’année dernière et la constitution de réserves chaque année, le dividende de l’action de la BT n’a pas évolué en conséquence.
A cela, le PDG Mohamed Habib Ben Saâd a répliqué que le dividende a connu une hausse de 33% en comparaison à l’année dernière, se situant à 0,260 dinar.
Autre reproche relevé par M. Chouaib, le taux de 1,5% attribué au poste des concours aux professionnels du secteur de l’agriculture. Il s’agit de la participation de la banque dans l’effort d’investissement dans différents domaines de l’économie nationale. Le petit porteur a déploré une participation qu’il a qualifiée de « symbolique » dans un secteur aussi crucial que celui de l’agriculture, sachant, par ailleurs, que le secteur de l’industrie rafle 43% et celui des services la valeur de 52,1%.
M. Ben Saâd a argué, pour expliquer le taux du 1,5% que la participation dans le secteur de l’agriculture ne se mesure pas en fonction du rubricage. À titre d’exemple, la Banque de Tunisie est mise à contribution dans l’effort de l’exportation de l’huile d’olive, cependant cette contribution est comptabilisée dans le cadre du secteur du commerce et non dans celui de l’agriculture ou l’agroalimentaire. Même raisonnement pour la comptabilisation du traitement et de la vente des dattes, ajoute Mohamed Habib Ben Saâd.

Un deuxième actionnaire a pris la parole pour intervenir sur certaines « lacunes » qu’il a relevées, à son tour, notamment au niveau de quelques chiffres. « La Banque de Tunisie, nous l’aimons, nous aimons la protéger et nous avons beaucoup gagné grâce à elle », annonce, en toute fierté, l’actionnaire avant d’attirer l’attention sur le fait qu’en tant que banque citoyenne, la BT se doit de s’engager davantage dans le réinvestissement au travers de la création d’un comité spécialisé en la matière et faire du secteur de l’agriculture, en l’occurrence, sa priorité.
A cela, la réponse de Mohamed Habib Ben Saâd a été on ne peut plus claire : « nous nous sommes engagés dans la voie de l’investissement exonéré dans le cadre de la loi en consacrant entre 30 et 35% du bénéfice net pour l’investissement, cela équivaut à environ 30 à 35 millions de dinars par an. »

« Je vais à présent, faire part d’un événement qui s’est produit l’année dernière et qui est resté comme un point noir pour nous autres petits porteurs. Il s’agit de la cession des parts des Trabelsi dans la banque et qui sont de l’ordre de 13% », s’indigne un autre actionnaire. Ce dernier a déploré que l’Etat n’ait pas songé à céder les parts confisquées sur le marché alternatif au profit des petits porteurs, soulignant qu’en interrogeant le ministre des Finances d’alors, à savoir : Elyès Fakhfakh, la raison à ce manquement s’affère au montant revendiqué pour les parts à céder. « C’est désolant de voir des parts de notre banque cédées à des étrangers, avec tout le respect qu’on leur doit, alors que nous autres actionnaires étions bien capables de s’affranchir de cette opération de cession », tance l’actionnaire.
Une autre question récurrente et au demeurant problématique, celle de la représentation des petits porteurs au sein du Conseil d’administration de la banque. Une grande frange des actionnaires présents dans la salle a réclamé un vote pour le choix d’un représentant qui aurait une majorité de voix.
Mohamed Habib Ben Saâd a expliqué qu’il existe bel et bien un représentant, en poste depuis l’année dernière et dont le profil correspond aux critères de la représentativité. Toutefois, les petits porteurs n’étant pas satisfaits de ce mode de nomination de représentant n’ont pas lâché du lest jusqu’à obtenir la promesse du PDG de la banque de procéder à une opération de vote l’année prochaine pour élire un représentant. A ce titre, M. Ben Saâd a exprimé sa joie de savoir qu’il existe désormais une association des petits porteurs dont la mission est de protéger leurs intérêts, mais encore d’intervenir pour la nomination de représentants au sein des Conseils d’administration.

Accompagné par les administrateurs de la banque dont notamment Elyès Jouini et Thierry Delarue, représentant de la Banque Fédérative du Crédit Mutuel, Mohamed Habib Ben Saâd a rassuré les actionnaires, quant à l’avenir de la banque ainsi que les perspectives d’activité et de croissance. Tout en tenant compte des doléances des petits porteurs, le PDG de la Banque de Tunisie, d’une attitude très compréhensive, a promis des améliorations à plus d’un titre, de surcroît en rapport avec l’engagement de la banque dans l’investissement privé.
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