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Tunisie - Mehdi Jomâa mise sur la diplomatie économique

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Porté à la tête du gouvernement, il y a près de deux mois, Mehdi Jomâa s’est fixé comme objectif la mise en place d’une stratégie visant la dynamisation de l’économie tunisienne. Le chef du gouvernement a mis l’accent, début mars, au cours de son unique interview télévisée, sur la situation économique difficile par laquelle passe la Tunisie et qui risquerait, selon lui, de se dégrader à moins que des mesures urgentes ne soient prises.
En axant les efforts sur l’impulsion de la diplomatie économique, le chef du gouvernement vise l’accélération du rythme de l’investissement. En effet, Jomâa accompagné par le ministre des Affaires étrangères, de celui de l’Economie ainsi qu’un groupe d’hommes d’affaires tunisiens, a effectué une tournée marathon aux pays du Golfe, visitant cinq pays en cinq jours.
Mot d’ordre de la visite : chercher des soutiens financiers afin de booster les investissements, tout en renforçant la coopération économique dans les deux sens. Les sujets qui fâchent comme l’extradition de Ben Ali, n’ont pas été abordés. D’ailleurs, Mehdi Jomâa avait assuré aux médias avant son départ que « le but de la visite est de consolider les relations politiques pour les hisser au niveau des aspirations stratégiques des deux parties », le message est bien clair.
D’un autre coté, le ministre des Affaires étrangères, Mongi Hamdi, avait affirmé dès sa prise de fonction, la nécessité d’impulser la diplomatie économique, en précisant que l’apport de ce volet constitue une priorité et nécessite un surcroît d’efforts pour attirer les investisseurs étrangers.
Le ministère des Affaires étrangère a ainsi opté pour l’appui à la relance de l’économie tunisienne auprès des partenaires du pays, en redynamisant la diplomatie économique. Cela c’est traduit, à titre d’exemple, par une série de visites effectuées par de hauts responsables européens, à l’instar du président du Conseil européen ou le Commissaire européen pour l’élargissement et la politique de voisinage ainsi que le représentant spécial de l’Union européenne pour la méditerranée du sud et le directeur exécutif Afrique du nord et Moyen-Orient. Ces visites se sont conclues par la décision de doter la Tunisie d’une enveloppe financière destinée aux efforts de développement économique dans le pays.
D’autre part, la visite en cours de Mehdi Jomâa aux Etats-Unis, s’inscrit dans la volonté tuniso-américaine de lancer un partenariat stratégique avec la Tunisie. Ce dialogue stratégique a, de ce fait, comme finalité de raffermir les relations bilatérales entre les deux pays avec un accent particulier sur les relations économiques.
Au cours de sa visite à Washington, aujourd'hui, le programme du chef du gouvernement tunisien est ponctué d’une série de rencontres avec des responsables au sein de l’administration américaine ainsi qu’avec des hommes d’affaires et des chefs d’entreprise. M. Jomâa s’est rendu, le mardi 1er avril, à l’université de Cornel Tech et a, également, visité deux fleurons de la technologie américaine Google et Microsoft ainsi que la bourse de Wall Street. Il a, aussi, fait un speech devant un parterre de professeurs et de chercheurs de Columbia Business School. Reçu par les hauts responsables de ces institutions, Mehdi Jomâa a souligné la détermination de son gouvernement à impulser le partenariat économique et technologique entre les deux pays.
Par ailleurs, le chef du gouvernement fait preuve d'une approche différente dans le traitement des questions tuniso-tunisiennes lorsqu'il est à l'étranger. En effet, en réponse à un journaliste tunisien quant à un éventuel refus de sa part d’être accompagné aux USA par le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, et par le président de Nidaa Tounes, Béji Caïd Essebsi, il ne s’était pas prononcé à ce sujet en arguant que les affaires internes du pays doivent rester en Tunisie. Notons une démarche aux antipodes de celle d’un Marzouki qui ne ménage pas ses mots dès qu’il se prononce dans les médias à l’étranger. Rappelons, pour n’en citer que quelques uns, son entretien avec le journal marocain Tel Quel où il s’est attaqué aux institutions de sondage, ou bien celui dans le journal koweïtien Alqabas dans lequel il a critiqué avec virulence l’opposition tunisienne.
Dans un autre registre, la diplomatie économique engagée par le gouvernement Mehdi Jomâa ne peut être efficace qu’en s’engageant sur la voie d’une « stratégie de communication plus cohérente entre tous les acteurs et intervenants dans la diplomatie économique (ambassades, Cepex, Fipa, Utica, ministères, professionnels, diaspora et ONG), afin de véhiculer une image rassurante pour l’investisseur, le client ou le touriste étranger. », a affirmé Kaïs Sellami, membre du bureau exécutif de l’UTICA, lors d’un colloque sur la dimension économique de la diplomatie tunisienne. En rajoutant, en outre, que la diplomatie dans le cadre actuel de difficulté économique devrait être « appelée à répondre à plusieurs enjeux économiques afin d’inciter les investisseurs étrangers à s’installer en Tunisie et encourager les entreprises tunisiennes exportatrices malgré les difficultés économiques qu’elles connaissent ».
En marge du même colloque, Abdellatif Hmam, PDG du Cepex (Centre de promotion des exportations) a souligné l’importance de l’application d’une diplomatie économique performante. Il a ajouté qu'il était nécessaire de se baser sur la révision de la carte de présence diplomatique de la Tunisie en fonction des intérêts économiques du pays.
M. Hmam a, de ce fait, précisé qu’une diplomatie économique «qui associe plusieurs acteurs (ministère des Affaires étrangères (MAE), entreprises, ONG, conseillers à l’export, réseaux d’experts, universités), est une démarche commerciale nécessitant la valorisation de l’investissement en Tunisie, la mise en place d’une stratégie de lobbying au sein des organisations internationales et régionales, et le renforcement de la présence des compétences tunisiennes sur le marché international».
En somme, Il est évident que Mehdi Jomâa et les membres de son gouvernement, se sont retrouvés lors de leur investiture, face à une situation économique plus que critique, nécessitant des efforts considérables afin de redresser un tant soi peu ce secteur fragilisé. Mehdi Jomâa a fait de la diplomatie économique un cheval de bataille dans la mesure où elle est susceptible de constituer un atout supplémentaire dans le redressement de l’économie tunisienne.
En axant les efforts sur l’impulsion de la diplomatie économique, le chef du gouvernement vise l’accélération du rythme de l’investissement. En effet, Jomâa accompagné par le ministre des Affaires étrangères, de celui de l’Economie ainsi qu’un groupe d’hommes d’affaires tunisiens, a effectué une tournée marathon aux pays du Golfe, visitant cinq pays en cinq jours.
Mot d’ordre de la visite : chercher des soutiens financiers afin de booster les investissements, tout en renforçant la coopération économique dans les deux sens. Les sujets qui fâchent comme l’extradition de Ben Ali, n’ont pas été abordés. D’ailleurs, Mehdi Jomâa avait assuré aux médias avant son départ que « le but de la visite est de consolider les relations politiques pour les hisser au niveau des aspirations stratégiques des deux parties », le message est bien clair.
D’un autre coté, le ministre des Affaires étrangères, Mongi Hamdi, avait affirmé dès sa prise de fonction, la nécessité d’impulser la diplomatie économique, en précisant que l’apport de ce volet constitue une priorité et nécessite un surcroît d’efforts pour attirer les investisseurs étrangers.
Le ministère des Affaires étrangère a ainsi opté pour l’appui à la relance de l’économie tunisienne auprès des partenaires du pays, en redynamisant la diplomatie économique. Cela c’est traduit, à titre d’exemple, par une série de visites effectuées par de hauts responsables européens, à l’instar du président du Conseil européen ou le Commissaire européen pour l’élargissement et la politique de voisinage ainsi que le représentant spécial de l’Union européenne pour la méditerranée du sud et le directeur exécutif Afrique du nord et Moyen-Orient. Ces visites se sont conclues par la décision de doter la Tunisie d’une enveloppe financière destinée aux efforts de développement économique dans le pays.
D’autre part, la visite en cours de Mehdi Jomâa aux Etats-Unis, s’inscrit dans la volonté tuniso-américaine de lancer un partenariat stratégique avec la Tunisie. Ce dialogue stratégique a, de ce fait, comme finalité de raffermir les relations bilatérales entre les deux pays avec un accent particulier sur les relations économiques.
Au cours de sa visite à Washington, aujourd'hui, le programme du chef du gouvernement tunisien est ponctué d’une série de rencontres avec des responsables au sein de l’administration américaine ainsi qu’avec des hommes d’affaires et des chefs d’entreprise. M. Jomâa s’est rendu, le mardi 1er avril, à l’université de Cornel Tech et a, également, visité deux fleurons de la technologie américaine Google et Microsoft ainsi que la bourse de Wall Street. Il a, aussi, fait un speech devant un parterre de professeurs et de chercheurs de Columbia Business School. Reçu par les hauts responsables de ces institutions, Mehdi Jomâa a souligné la détermination de son gouvernement à impulser le partenariat économique et technologique entre les deux pays.
Par ailleurs, le chef du gouvernement fait preuve d'une approche différente dans le traitement des questions tuniso-tunisiennes lorsqu'il est à l'étranger. En effet, en réponse à un journaliste tunisien quant à un éventuel refus de sa part d’être accompagné aux USA par le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, et par le président de Nidaa Tounes, Béji Caïd Essebsi, il ne s’était pas prononcé à ce sujet en arguant que les affaires internes du pays doivent rester en Tunisie. Notons une démarche aux antipodes de celle d’un Marzouki qui ne ménage pas ses mots dès qu’il se prononce dans les médias à l’étranger. Rappelons, pour n’en citer que quelques uns, son entretien avec le journal marocain Tel Quel où il s’est attaqué aux institutions de sondage, ou bien celui dans le journal koweïtien Alqabas dans lequel il a critiqué avec virulence l’opposition tunisienne.
Dans un autre registre, la diplomatie économique engagée par le gouvernement Mehdi Jomâa ne peut être efficace qu’en s’engageant sur la voie d’une « stratégie de communication plus cohérente entre tous les acteurs et intervenants dans la diplomatie économique (ambassades, Cepex, Fipa, Utica, ministères, professionnels, diaspora et ONG), afin de véhiculer une image rassurante pour l’investisseur, le client ou le touriste étranger. », a affirmé Kaïs Sellami, membre du bureau exécutif de l’UTICA, lors d’un colloque sur la dimension économique de la diplomatie tunisienne. En rajoutant, en outre, que la diplomatie dans le cadre actuel de difficulté économique devrait être « appelée à répondre à plusieurs enjeux économiques afin d’inciter les investisseurs étrangers à s’installer en Tunisie et encourager les entreprises tunisiennes exportatrices malgré les difficultés économiques qu’elles connaissent ».
En marge du même colloque, Abdellatif Hmam, PDG du Cepex (Centre de promotion des exportations) a souligné l’importance de l’application d’une diplomatie économique performante. Il a ajouté qu'il était nécessaire de se baser sur la révision de la carte de présence diplomatique de la Tunisie en fonction des intérêts économiques du pays.
M. Hmam a, de ce fait, précisé qu’une diplomatie économique «qui associe plusieurs acteurs (ministère des Affaires étrangères (MAE), entreprises, ONG, conseillers à l’export, réseaux d’experts, universités), est une démarche commerciale nécessitant la valorisation de l’investissement en Tunisie, la mise en place d’une stratégie de lobbying au sein des organisations internationales et régionales, et le renforcement de la présence des compétences tunisiennes sur le marché international».
En somme, Il est évident que Mehdi Jomâa et les membres de son gouvernement, se sont retrouvés lors de leur investiture, face à une situation économique plus que critique, nécessitant des efforts considérables afin de redresser un tant soi peu ce secteur fragilisé. Mehdi Jomâa a fait de la diplomatie économique un cheval de bataille dans la mesure où elle est susceptible de constituer un atout supplémentaire dans le redressement de l’économie tunisienne.
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