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Premiers pas du cabinet Mehdi Jomâa : le capital-confiance qui fait la différence

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Deux semaines à peine sont passées depuis la prise de fonction du gouvernement apolitique dirigé par Mehdi Jomâa. Ces deux semaines ont été suffisantes pour délimiter les grandes lignes des contours de la nouvelle approche gouvernementale dans le traitement des affaires de l’Etat.
Plusieurs caractéristiques se sont, d’ores et déjà, dégagées de cette approche qui se distingue par la discrétion de cette nouvelle équipe dans le traitement des affaires qui lui sont attribuées.
Une jeune équipe de technocrates qui commence à faire ses preuves, en travaillant, en dehors des lumières des plateaux télévisés. Décidément, ces nouveaux ministres aux parcours exemplaires ne sont pas à l’affût de la médiatisation, comme c’était le cas de leurs prédécesseurs, qui, faudrait le rappeler, ne rataient pas une occasion pour se montrer sur nos petits écrans, faire l’éloge de leurs « réalisations » et s’éterniser dans des débats stériles.
Cette nouvelle équipe semble bien tirer la leçon du passage « pas très brillant » des anciens gouvernements, et préfère agir dans un silence bien réfléchi, en usant de moyens de communication efficaces et concis, à savoir, des communiqués officiels ou encore des interventions téléphoniques ponctuelles et ciblées.
D’ailleurs les premières décisions du gouvernement Jomâa commencent à prendre allure. On notera, désormais, la révision de certaines nominations au sein des cabinets ministériels, ainsi que les mesures prises en vue de la dissolution des Ligues dites de protection de la révolution. A cet effet, le secrétariat général du gouvernement a officiellement saisi la justice, par le biais du contentieux de l'Etat. Leur dissolution ne saurait tarder normalement. Il n'est pas exclu que l'on se penche, également, sur leur financement par les organismes concernés de l'Etat.
Ces décisions constituent un pas important et déterminant sans la vie politique, notamment, pour assurer une ambiance saine quant au bon déroulement de la campagne électorale. Chose qui concorde parfaitement avec la principale mission de ce gouvernement, d’où la promesse et l’attente de la révision de certains postes clés, en l’occurrence, les gouverneurs, les délégués et les chefs de délégations spéciales.
Le nouveau chef du gouvernement s’est également distingué, par une approche stratégique dans sa gestion des affaires diplomatiques, et sa première visite officielle, rendue à l’Algérie, en est le principal témoin. En effet, nul ne peut nier le rôle déterminant de notre pays voisin, notamment quand il s’agit du volet sécuritaire, et la déclaration de Jomâa à ce sujet, « la sécurité de l'Algérie est celle de la Tunisie et vice-versa », en dit long sur sa compréhension de l’importance de la coopération et du partenariat Tunisie-Algérie. « L'Algérie et la Tunisie ont une histoire, une lutte et une coopération communes », continue-t-il sa réflexion.
Les fruits de cette réflexion n’ont tardé à se concrétiser. En effet, les deux dernières opérations, sécuritaires, notamment, celle de Raoued et de Borj Louzir, ont été un franc succès et ont fait ressortir la solidité de la coopération tuniso-algérienne, notamment, sur le plan sécuritaire.
La deuxième destination officielle, de M. Jomâa, est désormais, le Maroc, où il se rendra à partir d’aujourd’hui pour une visite de deux jours. Et c’est plutôt, le volet économique qui est en vue, cette fois-ci.
Il s’avère, ainsi que notre chef de gouvernement est un fin stratège, qui exécute méticuleusement, les objectifs qu’il s’est fixé dès le départ. On se rappelle d’ailleurs que dans son discours à l'Assemblée nationale constituante le jour de sa prise de fonction, il avait estimé que la lutte contre le terrorisme ainsi que la relance de l'économie étaient les principaux défis pour la tenue de législatives et d'une présidentielle dans l'année.
Les membres de son équipe se sont, aussi, distingués. Notons à ce propos la position prise par le ministre des Affaires étrangères, Mongi Hamdi, qui n’a, apparemment, pas froid aux yeux et qui n’a pas hésité à démentir l’ambassadeur américain Jacob Walles qui avait déclaré que le ministre des Affaires étrangères ainsi que d’autres ministres du gouvernement tunisien lui ont présenté des excuses à la suite des accusations portées par le président du Conseil de la Choura iranien, Ali Larijani, contre les Etats-Unis. Mongi Hamdi a démenti ces propos, insistant sur le fait qu’aucune excuse officielle, d’aucune partie du gouvernement, n’a été présentée au représentant des Etats-Unis sur le sol tunisien, « le gouvernement tunisien n’est pas responsable des propos de Ali Larijani, et même s'ils ont offensé les USA, ces propos sont l’expression libre de la position de l’Iran qui est dans son droit », a-t-il souligné.
Un autre volet, et non des moindres, en l’occurrence celui économique, a été un des points forts de ce gouvernement qui, à peine mis en place, s’est vu octroyer 500 millions de dollars versés par le FMI. Une aide consistante et une sorte de grande bouffée d’oxygène au vu de la crise financière et économique que connait la Tunisie depuis l’avènement de la révolution.
A cela s’ajoute l’annonce du président français, François Hollande, concernant la mise à la disposition de la Tunisie de 500 millions d’euros ainsi que les promesses d’aides de la part des Turcs, et ce, suite à la dernière visite de leur ministre des Affaires étrangères.
Toujours sur le plan économique, on mentionnera les promesses d’une amélioration sensible de la saison touristique, boostée par l’arrivée d’Amel Karboul à la tête du département
Ces premiers signes relativement positifs et annonciateurs de jours meilleurs suscitent des jalousies de la part de certains anciens de la Troïka, plus précisément des Nahdhaouis et des CPRistes qui s’étonnent de « l’ouverture soudaine des robinets » à l’étranger alors qu’ils en étaient privés lorsqu’ils étaient au pouvoir.
Or, ces détracteurs semblent ne pas réaliser le facteur de confiance, primordial voire vital, pour l’établissement de toute coopération. Avec les violences, la prolifération du terrorisme et les deux assassinats politiques, la Tunisie ne pouvait aspirer à recevoir de l’aide, ce que les « Troïkistes » ne veulent pas admettre.
Et c’est justement, ce capital-confiance et la haute compétence dont sont dotés tous les membres du nouveau cabinet de Mehdi Jomâa, qui semblent faire la différence entre le gouvernement actuel et les deux précédents. Et il était temps !...
Plusieurs caractéristiques se sont, d’ores et déjà, dégagées de cette approche qui se distingue par la discrétion de cette nouvelle équipe dans le traitement des affaires qui lui sont attribuées.
Une jeune équipe de technocrates qui commence à faire ses preuves, en travaillant, en dehors des lumières des plateaux télévisés. Décidément, ces nouveaux ministres aux parcours exemplaires ne sont pas à l’affût de la médiatisation, comme c’était le cas de leurs prédécesseurs, qui, faudrait le rappeler, ne rataient pas une occasion pour se montrer sur nos petits écrans, faire l’éloge de leurs « réalisations » et s’éterniser dans des débats stériles.
Cette nouvelle équipe semble bien tirer la leçon du passage « pas très brillant » des anciens gouvernements, et préfère agir dans un silence bien réfléchi, en usant de moyens de communication efficaces et concis, à savoir, des communiqués officiels ou encore des interventions téléphoniques ponctuelles et ciblées.
D’ailleurs les premières décisions du gouvernement Jomâa commencent à prendre allure. On notera, désormais, la révision de certaines nominations au sein des cabinets ministériels, ainsi que les mesures prises en vue de la dissolution des Ligues dites de protection de la révolution. A cet effet, le secrétariat général du gouvernement a officiellement saisi la justice, par le biais du contentieux de l'Etat. Leur dissolution ne saurait tarder normalement. Il n'est pas exclu que l'on se penche, également, sur leur financement par les organismes concernés de l'Etat.
Ces décisions constituent un pas important et déterminant sans la vie politique, notamment, pour assurer une ambiance saine quant au bon déroulement de la campagne électorale. Chose qui concorde parfaitement avec la principale mission de ce gouvernement, d’où la promesse et l’attente de la révision de certains postes clés, en l’occurrence, les gouverneurs, les délégués et les chefs de délégations spéciales.
Le nouveau chef du gouvernement s’est également distingué, par une approche stratégique dans sa gestion des affaires diplomatiques, et sa première visite officielle, rendue à l’Algérie, en est le principal témoin. En effet, nul ne peut nier le rôle déterminant de notre pays voisin, notamment quand il s’agit du volet sécuritaire, et la déclaration de Jomâa à ce sujet, « la sécurité de l'Algérie est celle de la Tunisie et vice-versa », en dit long sur sa compréhension de l’importance de la coopération et du partenariat Tunisie-Algérie. « L'Algérie et la Tunisie ont une histoire, une lutte et une coopération communes », continue-t-il sa réflexion.
Les fruits de cette réflexion n’ont tardé à se concrétiser. En effet, les deux dernières opérations, sécuritaires, notamment, celle de Raoued et de Borj Louzir, ont été un franc succès et ont fait ressortir la solidité de la coopération tuniso-algérienne, notamment, sur le plan sécuritaire.
La deuxième destination officielle, de M. Jomâa, est désormais, le Maroc, où il se rendra à partir d’aujourd’hui pour une visite de deux jours. Et c’est plutôt, le volet économique qui est en vue, cette fois-ci.
Il s’avère, ainsi que notre chef de gouvernement est un fin stratège, qui exécute méticuleusement, les objectifs qu’il s’est fixé dès le départ. On se rappelle d’ailleurs que dans son discours à l'Assemblée nationale constituante le jour de sa prise de fonction, il avait estimé que la lutte contre le terrorisme ainsi que la relance de l'économie étaient les principaux défis pour la tenue de législatives et d'une présidentielle dans l'année.
Les membres de son équipe se sont, aussi, distingués. Notons à ce propos la position prise par le ministre des Affaires étrangères, Mongi Hamdi, qui n’a, apparemment, pas froid aux yeux et qui n’a pas hésité à démentir l’ambassadeur américain Jacob Walles qui avait déclaré que le ministre des Affaires étrangères ainsi que d’autres ministres du gouvernement tunisien lui ont présenté des excuses à la suite des accusations portées par le président du Conseil de la Choura iranien, Ali Larijani, contre les Etats-Unis. Mongi Hamdi a démenti ces propos, insistant sur le fait qu’aucune excuse officielle, d’aucune partie du gouvernement, n’a été présentée au représentant des Etats-Unis sur le sol tunisien, « le gouvernement tunisien n’est pas responsable des propos de Ali Larijani, et même s'ils ont offensé les USA, ces propos sont l’expression libre de la position de l’Iran qui est dans son droit », a-t-il souligné.
Un autre volet, et non des moindres, en l’occurrence celui économique, a été un des points forts de ce gouvernement qui, à peine mis en place, s’est vu octroyer 500 millions de dollars versés par le FMI. Une aide consistante et une sorte de grande bouffée d’oxygène au vu de la crise financière et économique que connait la Tunisie depuis l’avènement de la révolution.
A cela s’ajoute l’annonce du président français, François Hollande, concernant la mise à la disposition de la Tunisie de 500 millions d’euros ainsi que les promesses d’aides de la part des Turcs, et ce, suite à la dernière visite de leur ministre des Affaires étrangères.
Toujours sur le plan économique, on mentionnera les promesses d’une amélioration sensible de la saison touristique, boostée par l’arrivée d’Amel Karboul à la tête du département
Ces premiers signes relativement positifs et annonciateurs de jours meilleurs suscitent des jalousies de la part de certains anciens de la Troïka, plus précisément des Nahdhaouis et des CPRistes qui s’étonnent de « l’ouverture soudaine des robinets » à l’étranger alors qu’ils en étaient privés lorsqu’ils étaient au pouvoir.
Or, ces détracteurs semblent ne pas réaliser le facteur de confiance, primordial voire vital, pour l’établissement de toute coopération. Avec les violences, la prolifération du terrorisme et les deux assassinats politiques, la Tunisie ne pouvait aspirer à recevoir de l’aide, ce que les « Troïkistes » ne veulent pas admettre.
Et c’est justement, ce capital-confiance et la haute compétence dont sont dotés tous les membres du nouveau cabinet de Mehdi Jomâa, qui semblent faire la différence entre le gouvernement actuel et les deux précédents. Et il était temps !...
Sarra HLAOUI
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