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Tunisie – Les tergiversations d'Ennahdha pour contrecarrer la campagne Erhal

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Comme attendu, la semaine du départ « Erhal » a démarré samedi 24 août 2013 de la Place Bab Saâdoun et a culminé au Bardo où une ambiance des grands jours a été enregistrée. Ce n’est peut-être pas les 150 mille personnes des 13 et 6 août 2013, mais tous les présents parlent de plus de cinquante mille participants à ce rendez-vous significatif résumant le ras-le-bol de l’opposition et de la société civile face aux tergiversations du parti d’Ennahdha et de ses dirigeants.
En effet, face à cette formidable pression populaire, le parti islamiste use de subterfuges, de ruses et de moyens détournés pour gagner du temps sans donner la moindre suite claire et concrète aux revendications de l’opposition formant le Front de salut national. Qu’on en juge !...
D’un côté, Ali Laârayedh poursuit les activités de son gouvernement comme si de rien n’était. Au lieu d’annoncer sa démission, ce cabinet va jusqu’à annoncer de nouvelles nominations aux postes clé de l’administration dont notamment des gouverneurs et des PDG sans parler des de celles annoncées par le président de la République à la tête de l’Armée nationale et qui restent sans la moindre explication.
De l’autre, Rached Ghannouchi et ses lieutenants continuent à distiller les déclarations entretenant le flou quant à la position de leur parti vis-à-vis de la proposition du Front du salut et de l’initiative de l’Union générale tunisienne de travail (UGTT).
Après la manœuvre du Guide du parti islamiste faisant croire à une acceptation sans équivoque de l’initiative de la centrale syndicale avant de se rétracter par le biais d’un communiqué officiel du parti d’Ennahdha, le même Cheikh nous sort sa seconde trouvaille en l’espace de quelques jours à l’issue de sa énième rencontre avec Houcine Abassi.
Cette fois-ci, il réclame un autre délai, le temps de soumettre les propositions de l’opposition au conseil de la choura et à ses partenaires de la Troïka. Ceci s’appelle, purement et simplement, prendre ses interlocuteurs pour des « naïfs » (pour ne pas dire autre chose).
Tout le monde sait que le conseil de la choura s’était déjà réuni et avait arrêté sa position. Quant aux composantes de la Troïka, le Cheikh ne pouvait-il pas avoir leurs avis depuis le temps que l’initiative se trouve sur la table ? La manie de vouloir gagner du temps est visible et la manie de se croire plus intelligent que les autres est nette.
L’idée du cheikh est visible à l’œil nu. Multiplier les délais, les rendez-vous, les concertations, les consultations. L’objectif est de faire pourrir la situation et avoir les composantes du Front du salut à l’usure tout en multipliant les intox dans l’esprit de faire briser l’élan et l’enthousiasme de ce mouvement « Erhal ».
Dans le même ordre d’idées concernant les tentatives des Nahdhaouis de gagner du temps, on citera cette réunion tenue entre certains dirigeants d’Ennahdha, conduits par Ameur Laârayedh, avec des représentants de l’Alliance démocratique.
Cette réunion confirme les tentatives du parti islamiste de multiplier les contacts, séparément, avec les composantes du Front du salut dans l’espoir de les diviser. D’ailleurs, les observateurs sont étonnés des propos de Mahmoud Baroudi qui parle d’avancée positive de la part d’Ennahdha qui accepte l’idée d’un gouvernement de compétences qu’ils appellent un « gouvernement d’élections ». Encore une trouvaille du parti islamiste !
Or, ce gouvernement ne peut voir le jour, selon les déclarations de MM. Baroudi et Laârayedh, qu’après négociations et accord. Autrement, c’est du pareil au kif concernant le communiqué officiel d’Ennahdha après la fausse acceptation annoncée par le cheikh !
Pourtant, l’initiative de l’UGTT et du Front du salut est claire et limpide : démission du gouvernement d’Ali Laârayedh, formation d’un cabinet restreint de compétences dirigé par une personnalité nationale indépendante, s’engageant tous à ne pas se présenter aux prochaines élections et se chargeant de liquider les affaires courantes et de préparer et organiser les élections libres, neutres et indépendantes.
La même initiative stipule la mise sur pied d’une structure chargée de réviser toutes les nominations partisanes et la dissolution des ligues se prétendant être de protection de la révolution.
Quant à l’Assemblée nationale constituante (ANC), elle aura juste la mission d’adopter la constitution après les correctifs introduits par un comité d’experts au projet existant, et ce dans un délai de 15 jours.
Et à ce que l’on sache, il y a unanimité chez toutes les parties formant le Front de salut national quant à la nécessité de considérer ces points comme un seuil minima pour mettre un terme à la crise et sortir de la crise et de l’impasse.
Les analystes se demandent, d’ailleurs, à quoi jouent les leaders de l’Alliance démocratique en parlant d’avancée de la part d’Ennahdha qui, finalement, continue à évoquer des négociations et une conclusion d’accord avant la démission du gouvernement d’Ali Laârayedh ! A quel niveau se situe la nouveauté ? A celui de faire miroiter une démission et la composition d’un gouvernement d’élections ?
Les observateurs avertis y voient une manœuvre de plus et un vrai piège, déjà évoqué sur ces mêmes colonnes, dans une tentative désespérée de la part du parti islamiste de desserrer l’étau en jouant sur d’éventuelles brèches en croyant pouvoir miser, sur de probables maillons, tels que l’Alliance démocratique ou Al Joumhouri qui semblent, sincèrement peut-être, vouloir épuiser toutes les cartes prônant le dialogue et le consensus.
Mais c’est probablement mal connaître les Nahdhaouis qui, outre le double langage et le multiple discours, passent pour être les maîtres dans l’art des tergiversations, des volte-face, des démentis et des affirmations gratuites.
En effet, face à cette formidable pression populaire, le parti islamiste use de subterfuges, de ruses et de moyens détournés pour gagner du temps sans donner la moindre suite claire et concrète aux revendications de l’opposition formant le Front de salut national. Qu’on en juge !...
D’un côté, Ali Laârayedh poursuit les activités de son gouvernement comme si de rien n’était. Au lieu d’annoncer sa démission, ce cabinet va jusqu’à annoncer de nouvelles nominations aux postes clé de l’administration dont notamment des gouverneurs et des PDG sans parler des de celles annoncées par le président de la République à la tête de l’Armée nationale et qui restent sans la moindre explication.
De l’autre, Rached Ghannouchi et ses lieutenants continuent à distiller les déclarations entretenant le flou quant à la position de leur parti vis-à-vis de la proposition du Front du salut et de l’initiative de l’Union générale tunisienne de travail (UGTT).
Après la manœuvre du Guide du parti islamiste faisant croire à une acceptation sans équivoque de l’initiative de la centrale syndicale avant de se rétracter par le biais d’un communiqué officiel du parti d’Ennahdha, le même Cheikh nous sort sa seconde trouvaille en l’espace de quelques jours à l’issue de sa énième rencontre avec Houcine Abassi.
Cette fois-ci, il réclame un autre délai, le temps de soumettre les propositions de l’opposition au conseil de la choura et à ses partenaires de la Troïka. Ceci s’appelle, purement et simplement, prendre ses interlocuteurs pour des « naïfs » (pour ne pas dire autre chose).
Tout le monde sait que le conseil de la choura s’était déjà réuni et avait arrêté sa position. Quant aux composantes de la Troïka, le Cheikh ne pouvait-il pas avoir leurs avis depuis le temps que l’initiative se trouve sur la table ? La manie de vouloir gagner du temps est visible et la manie de se croire plus intelligent que les autres est nette.
L’idée du cheikh est visible à l’œil nu. Multiplier les délais, les rendez-vous, les concertations, les consultations. L’objectif est de faire pourrir la situation et avoir les composantes du Front du salut à l’usure tout en multipliant les intox dans l’esprit de faire briser l’élan et l’enthousiasme de ce mouvement « Erhal ».
Dans le même ordre d’idées concernant les tentatives des Nahdhaouis de gagner du temps, on citera cette réunion tenue entre certains dirigeants d’Ennahdha, conduits par Ameur Laârayedh, avec des représentants de l’Alliance démocratique.
Cette réunion confirme les tentatives du parti islamiste de multiplier les contacts, séparément, avec les composantes du Front du salut dans l’espoir de les diviser. D’ailleurs, les observateurs sont étonnés des propos de Mahmoud Baroudi qui parle d’avancée positive de la part d’Ennahdha qui accepte l’idée d’un gouvernement de compétences qu’ils appellent un « gouvernement d’élections ». Encore une trouvaille du parti islamiste !
Or, ce gouvernement ne peut voir le jour, selon les déclarations de MM. Baroudi et Laârayedh, qu’après négociations et accord. Autrement, c’est du pareil au kif concernant le communiqué officiel d’Ennahdha après la fausse acceptation annoncée par le cheikh !
Pourtant, l’initiative de l’UGTT et du Front du salut est claire et limpide : démission du gouvernement d’Ali Laârayedh, formation d’un cabinet restreint de compétences dirigé par une personnalité nationale indépendante, s’engageant tous à ne pas se présenter aux prochaines élections et se chargeant de liquider les affaires courantes et de préparer et organiser les élections libres, neutres et indépendantes.
La même initiative stipule la mise sur pied d’une structure chargée de réviser toutes les nominations partisanes et la dissolution des ligues se prétendant être de protection de la révolution.
Quant à l’Assemblée nationale constituante (ANC), elle aura juste la mission d’adopter la constitution après les correctifs introduits par un comité d’experts au projet existant, et ce dans un délai de 15 jours.
Et à ce que l’on sache, il y a unanimité chez toutes les parties formant le Front de salut national quant à la nécessité de considérer ces points comme un seuil minima pour mettre un terme à la crise et sortir de la crise et de l’impasse.
Les analystes se demandent, d’ailleurs, à quoi jouent les leaders de l’Alliance démocratique en parlant d’avancée de la part d’Ennahdha qui, finalement, continue à évoquer des négociations et une conclusion d’accord avant la démission du gouvernement d’Ali Laârayedh ! A quel niveau se situe la nouveauté ? A celui de faire miroiter une démission et la composition d’un gouvernement d’élections ?
Les observateurs avertis y voient une manœuvre de plus et un vrai piège, déjà évoqué sur ces mêmes colonnes, dans une tentative désespérée de la part du parti islamiste de desserrer l’étau en jouant sur d’éventuelles brèches en croyant pouvoir miser, sur de probables maillons, tels que l’Alliance démocratique ou Al Joumhouri qui semblent, sincèrement peut-être, vouloir épuiser toutes les cartes prônant le dialogue et le consensus.
Mais c’est probablement mal connaître les Nahdhaouis qui, outre le double langage et le multiple discours, passent pour être les maîtres dans l’art des tergiversations, des volte-face, des démentis et des affirmations gratuites.
Noureddine HLAOUI
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