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Tunisie – A qui profite la psychose ?

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Au moment où l’on s’acheminait vers un retour à la normale en Tunisie après l’accalmie constatée depuis une dizaine jours, un nouveau vent de panique s’est emparé de tout le pays, au cours de ces dernières 48 heures.
Et entre les faits avérés et les rumeurs colportées de bouche à oreille, c’est la psychose qui s’installe parmi la population et la confusion qui règne dans les esprits des citoyens qui ne savent plus à quel saint se vouer dans le sens où des gens vous racontent des cas concrets et vérifiables au même moment où de nombreuses infos s’avèrent, en fin de compte, de vulgaires intox.
Un sentiment d’insécurité prévaut, en effet, dans le pays. Une quasi-absence des agents de l’ordre était perceptible dans les différentes villes du pays, plus particulièrement dans les artères de la capitale où des malfaiteurs, organisés en bandes bien structurées, faisaient la loi dans plusieurs quartiers de la ville, y compris à l’avenue Bourguiba et les rues avoisinantes, particulièrement commerçantes.
C’est ce qui explique les mesures d’urgence prises par le ministère de l’Intérieur. Des décisions d’ordre social et matériel viennent d’être entreprises pour réhabiliter les cadres et fonctionnaires limogés, leur octroyer des indemnités matérielles à compter du 1er février 2011 et de leur permettre de créer leur propre syndicat, tout en leur demandant de regagner, immédiatement, leurs postes.
C’est dire que les autorités concernées sont conscientes de l’urgence de rétablir l’ordre et la sécurité.
Il y a bien sûr, des faits avérés comme celui du kidnapping, devant un établissement scolaire de l’Ariana, d’un lycéen de 16 ans. Sa mère est passée sur l’antenne de Mosaïque FM afin de lancer son appel de détresse à l’intention des services de sécurité pour tenter de retrouver son enfant et à l’intention des ravisseurs pour qu’ils lui permettent, au moins, d’avoir un contact téléphonique avec lui. Les investigations ont montré cependant que ce jeune a été repéré est réputé pour ses absences répétées de l'école rendant plausible l'hypothèse de sa fugue et non de son kidnapping.
Il y a aussi, ce cas d’enlèvement d’une jeune fille (dont la mère travaille à la direction régionale de Tunisie Telecom - Ariana) et de son amie avant d’être embarquées, toutes les deux, à bord d’une voiture de location de type « Renault Symbol ». Heureusement que, profitant d’un moment d’inattention dans un embouteillage de la circulation à la Soukra, les deux demoiselles ont pu s’échapper et contacter leurs parents, venus en toute urgence, les récupérer chez un épicier.
D’autres cas ont été enregistrés au cours de ces dernières 48 heures. Ces énergumènes qui ont attaqué un poste de police à Hammamet pour exiger et obtenir la libération d’un malfaiteur arrêté en flagrant délit.
Il y a ce couple de jeunes tourtereaux que nous avons croisés près du Parc d’El Menzah 9, fuyant des délinquants qui les poursuivaient, armes blanches à la main. Il y a les pillages et les vols à l’intérieur de villas inoccupés – les propriétaires tunisiens ou étrangers n’étant pas sur les lieux – à Hammamet et à Sousse.
Il y a ce cas rapporté par des témoins oculaires à El Menzah VI où un kiosque de fruits secs s’est fait agresser, mardi 1er février 2011 vers 13h30, par un homme descendant d’une voiture et muni d’une arme blanche. Mais heureusement que la foule, présente sur les lieux, est parvenue à le maîtriser avant de le remettre aux mains des militaires. Il s’est avéré qu’il détenait une carte falsifiée de policier.
Il y a….. Il y a … Les exemples et les cas concrets sont nombreux, certes, mais les cas colportés sans la moindre possibilité de vérification sont encore beaucoup plus nombreux, d’où la confusion et le climat de psychose, de plus en plus généralisé.
A titre d’exemple, un coup de téléphone prétendant des scènes d’insécurité dans une école et dans un collège d’une proche banlieue huppée de Tunis et qui se sont avérées, une fois sur place, n’être qu’un mouvement de panique des parents qui, justement, à cause de ces rumeurs, se sont rendus en masse auxdits établissements pour ramener leurs progénitures.
Ce qui est certain est qu’il y a eu un vide sécuritaire dans de nombreux points du pays. Ce qui est sûr, c’est que des bandes organisées s’attaquent aux commerces et aux personnes sans motif apparent à part celui de faire régner la peur et la terreur.
Et la question qui se pose avec insistance : à qui profite cette situation d’inquiétude et d’incertitude ? Il y a lieu de préciser, d’abord, que selon des témoins oculaires parmi les commerçants du centre-ville de Tunis, les agresseurs procédaient de la même manière et sont munis du même type de bâtons, ce qui laisse deviner leur appartenance à des groupes structurés. D’où l’hypothèse qu’ils appartiennent à une milice disciplinée, probablement « rcédiste », selon la rumeur.
D’autres hypothèses évoques la piste des anciens détenus échappés des prisons en ces 14 et 15 janvier 2011 et qui sont, selon les chiffres officiels, au nombre de 9500 personnes. Donc des gens prêts à tout pour cambrioler et agresser autrui.
Selon d’autres « analystes », un certain nombre d’agents de sécurité – probablement faisant partie de l’ancienne garde présidentielle – se trouveraient parmi les semeurs de troubles.
Ainsi, ces trois catégories de « corporations » très spéciales se seraient réunies, de concert ou non, pour générer un climat de chaos et d’anarchie qui ne peut servir que les intérêts sordides des gens qui, en désespoir de cause, jouent leurs dernières cartouches avec le sombre dessein de maintenir une pression et une tension empêchant le bon peuple de vaquer de ses occupations après avoir réussi sa Révolution.
Mais en fin de compte, le grand bénéficiaire de cette détérioration sociale et sécuritaire profite, logiquement et surtout, aux nostalgiques du régime déchu qui rêvent, encore et toujours, de revenir sous une forme ou une autre, sur la scène publique.
En ces moments durs, il est impératif de ne pas céder à la panique, car c’est bel et bien là l’objectif de ces auteurs d’agressions et autres fauteurs de désordres. La vigilance et la prudence doivent être, néanmoins, encore de mise.
Les Tunisiens ont déjà prouvé qu’ils en sont capables notamment lors des journées cauchemardesques ayant suivi le 14 janvier 2011. C'est-à-dire, il y a moins de vingt jours.
Et entre les faits avérés et les rumeurs colportées de bouche à oreille, c’est la psychose qui s’installe parmi la population et la confusion qui règne dans les esprits des citoyens qui ne savent plus à quel saint se vouer dans le sens où des gens vous racontent des cas concrets et vérifiables au même moment où de nombreuses infos s’avèrent, en fin de compte, de vulgaires intox.
Un sentiment d’insécurité prévaut, en effet, dans le pays. Une quasi-absence des agents de l’ordre était perceptible dans les différentes villes du pays, plus particulièrement dans les artères de la capitale où des malfaiteurs, organisés en bandes bien structurées, faisaient la loi dans plusieurs quartiers de la ville, y compris à l’avenue Bourguiba et les rues avoisinantes, particulièrement commerçantes.
C’est ce qui explique les mesures d’urgence prises par le ministère de l’Intérieur. Des décisions d’ordre social et matériel viennent d’être entreprises pour réhabiliter les cadres et fonctionnaires limogés, leur octroyer des indemnités matérielles à compter du 1er février 2011 et de leur permettre de créer leur propre syndicat, tout en leur demandant de regagner, immédiatement, leurs postes.
C’est dire que les autorités concernées sont conscientes de l’urgence de rétablir l’ordre et la sécurité.
Il y a bien sûr, des faits avérés comme celui du kidnapping, devant un établissement scolaire de l’Ariana, d’un lycéen de 16 ans. Sa mère est passée sur l’antenne de Mosaïque FM afin de lancer son appel de détresse à l’intention des services de sécurité pour tenter de retrouver son enfant et à l’intention des ravisseurs pour qu’ils lui permettent, au moins, d’avoir un contact téléphonique avec lui. Les investigations ont montré cependant que ce jeune a été repéré est réputé pour ses absences répétées de l'école rendant plausible l'hypothèse de sa fugue et non de son kidnapping.
Il y a aussi, ce cas d’enlèvement d’une jeune fille (dont la mère travaille à la direction régionale de Tunisie Telecom - Ariana) et de son amie avant d’être embarquées, toutes les deux, à bord d’une voiture de location de type « Renault Symbol ». Heureusement que, profitant d’un moment d’inattention dans un embouteillage de la circulation à la Soukra, les deux demoiselles ont pu s’échapper et contacter leurs parents, venus en toute urgence, les récupérer chez un épicier.
D’autres cas ont été enregistrés au cours de ces dernières 48 heures. Ces énergumènes qui ont attaqué un poste de police à Hammamet pour exiger et obtenir la libération d’un malfaiteur arrêté en flagrant délit.
Il y a ce couple de jeunes tourtereaux que nous avons croisés près du Parc d’El Menzah 9, fuyant des délinquants qui les poursuivaient, armes blanches à la main. Il y a les pillages et les vols à l’intérieur de villas inoccupés – les propriétaires tunisiens ou étrangers n’étant pas sur les lieux – à Hammamet et à Sousse.
Il y a ce cas rapporté par des témoins oculaires à El Menzah VI où un kiosque de fruits secs s’est fait agresser, mardi 1er février 2011 vers 13h30, par un homme descendant d’une voiture et muni d’une arme blanche. Mais heureusement que la foule, présente sur les lieux, est parvenue à le maîtriser avant de le remettre aux mains des militaires. Il s’est avéré qu’il détenait une carte falsifiée de policier.
Il y a….. Il y a … Les exemples et les cas concrets sont nombreux, certes, mais les cas colportés sans la moindre possibilité de vérification sont encore beaucoup plus nombreux, d’où la confusion et le climat de psychose, de plus en plus généralisé.
A titre d’exemple, un coup de téléphone prétendant des scènes d’insécurité dans une école et dans un collège d’une proche banlieue huppée de Tunis et qui se sont avérées, une fois sur place, n’être qu’un mouvement de panique des parents qui, justement, à cause de ces rumeurs, se sont rendus en masse auxdits établissements pour ramener leurs progénitures.
Ce qui est certain est qu’il y a eu un vide sécuritaire dans de nombreux points du pays. Ce qui est sûr, c’est que des bandes organisées s’attaquent aux commerces et aux personnes sans motif apparent à part celui de faire régner la peur et la terreur.
Et la question qui se pose avec insistance : à qui profite cette situation d’inquiétude et d’incertitude ? Il y a lieu de préciser, d’abord, que selon des témoins oculaires parmi les commerçants du centre-ville de Tunis, les agresseurs procédaient de la même manière et sont munis du même type de bâtons, ce qui laisse deviner leur appartenance à des groupes structurés. D’où l’hypothèse qu’ils appartiennent à une milice disciplinée, probablement « rcédiste », selon la rumeur.
D’autres hypothèses évoques la piste des anciens détenus échappés des prisons en ces 14 et 15 janvier 2011 et qui sont, selon les chiffres officiels, au nombre de 9500 personnes. Donc des gens prêts à tout pour cambrioler et agresser autrui.
Selon d’autres « analystes », un certain nombre d’agents de sécurité – probablement faisant partie de l’ancienne garde présidentielle – se trouveraient parmi les semeurs de troubles.
Ainsi, ces trois catégories de « corporations » très spéciales se seraient réunies, de concert ou non, pour générer un climat de chaos et d’anarchie qui ne peut servir que les intérêts sordides des gens qui, en désespoir de cause, jouent leurs dernières cartouches avec le sombre dessein de maintenir une pression et une tension empêchant le bon peuple de vaquer de ses occupations après avoir réussi sa Révolution.
Mais en fin de compte, le grand bénéficiaire de cette détérioration sociale et sécuritaire profite, logiquement et surtout, aux nostalgiques du régime déchu qui rêvent, encore et toujours, de revenir sous une forme ou une autre, sur la scène publique.
En ces moments durs, il est impératif de ne pas céder à la panique, car c’est bel et bien là l’objectif de ces auteurs d’agressions et autres fauteurs de désordres. La vigilance et la prudence doivent être, néanmoins, encore de mise.
Les Tunisiens ont déjà prouvé qu’ils en sont capables notamment lors des journées cauchemardesques ayant suivi le 14 janvier 2011. C'est-à-dire, il y a moins de vingt jours.
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