alexametrics
mardi 06 mai 2025
Heure de Tunis : 07:50
A la Une
Tunisie – Mohamed Ghannouchi présente les grandes lignes du projet de budget de l'Etat 2011
29/11/2010 |
min
Tunisie – Mohamed Ghannouchi présente les grandes lignes du projet de budget de l'Etat 2011
{legende_image}

Sur instructions du président Zine El Abidine Ben Ali, le Premier ministre, Mohamed Ghannouchi, a présenté, samedi 27 novembre 2010, devant la Chambre des députés, la déclaration du gouvernement sur le projet du budget économique et celui du budget de l'Etat pour l'exercice 2011.
M. Ghannouchi a déclaré que ce nouveau marathon budgétaire constitue une opportunité renouvelée pour évaluer le bilan du processus de développement en 2010 et approfondir la réflexion sur les programmes et objectifs fixés pour 2011 ainsi que sur les moyens de leur concrétisation dans les meilleures conditions.
L'objectif est de consolider les attributs du développement global et durable, et partant, de réunir les facteurs devant aider à relever les défis futurs.


Le Premier ministre a souligné que l'année 2010 représente une étape importante du processus du développement du pays dans la mesure où elle constitue la première année de mise en œuvre du programme présidentiel « Ensemble, relevons les défis », dont les orientations reflètent les préoccupations de la communauté nationale et répondent au mieux à ses ambitions.
Ce programme, a-t-il ajouté, jette les bases d'une nouvelle étape fondée sur l'ancrage des fondements du régime républicain, de l'Etat de droit et des institutions, et la bonne gouvernance, l'objectif étant d'avancer sur la voie de la démocratie, du pluralisme et du respect des droits de l'homme.
Il s'agit, en outre, a-t-il réitéré, d'une nouvelle étape visant à consolider les acquis socio-économiques et culturels, à réaliser le développement intégral de toutes les régions et au profit de toutes les catégories sociales et à hisser la Tunisie à des paliers supérieurs de progrès et de prospérité.

Il a fait remarquer que l'année 2010 a été, également, marquée par le démarrage de la mise en œuvre du XIIème plan de développement 2010-2014, lequel constitue le cadre approprié pour la concrétisation du programme présidentiel et un moyen pour orienter l'action de développement durant le prochain quinquennat.
M. Mohamed Ghannouchi a indiqué que le projet du budget général de l'Etat et du budget économique pour 2011 a été mis au point sur la base d'un ensemble d'objectifs qui visent dans leur ensemble à retrouver un niveau habituel de croissance et à élever de nouveau son rythme.
Voici, par ailleurs, les grandes lignes de ce budget.

A la lumière de la reprise progressive du rythme de la croissance à l'échelle internationale, le schéma de développement pour l'exercice 2011 est axé sur l'accélération du rythme de développement et l'augmentation de la production, tout en comptant sur une contribution positive des exportations à la croissance.
Ce même schéma se propose également d'intensifier les créations d'emplois aux fins de résorber le chômage, de hisser à des paliers supérieurs les indicateurs du développement et d'alléger la pression sur les paiements extérieurs.
Le PIB devrait croître de 5,4 pc aux prix constants contre 3,7 pc en 2010. Les exportations, qui représentent une des principales sources de croissance, devraient y contribuer à hauteur de 40,7 pc en 2011 contre 31,1 pc en 2009. La part de productivité totale des facteurs de production est estimée pour le même exercice s'élèverait à 50,2 pc contre 27,4 pc en 2010.

Concernant les équilibres financiers et économiques le schéma de développement repose sur le développement et la mobilisation des ressources nationales, à travers l'amélioration des services du système bancaire destinés à l'épargne, l'accroissement de l'épargne institutionnelle à la faveur de politiques financières souples, outre la consolidation de l'équilibre des caisses de sécurité sociale et la mise à contribution des compagnies d'assurance dans la dynamisation du marché financier et la maîtrise du déficit budgétaire.
Pour ce qui est de la restructuration du financement de l'économie, la part des investissements extérieurs devrait s'établir à 50,8 pc du total du financement extérieur de l'économie dont le taux est estimé à 28 pc des besoins de financements totaux.
Il s'agit, en outre, de compter sur l'épargne nationale à hauteur de 72 pc, ce qui est de nature à améliorer le taux de l'endettement extérieur en 2011 pour le porter à 34,7 pc du revenu national.
Les efforts seront axés, également, sur la réduction du taux de la dette publique à 39 pc du PIB et la baisse du taux d'inflation à 3,5 pc en 2011, contre 4,5 pc en 2010.

Il est prévu de reprendre en 2011 un rythme de croissance normal, d'accroître la production, de dynamiser la politique de l'emploi. L'objectif est de porter le taux de couverture des demandes additionnelles d'emplois à 101,2 pc pour atteindre 81 mille nouveaux postes contre 75 mille emplois créés en 2010.
Le schéma de développement prévoit une évolution de l'investissement global de 11,3 pc aux prix courants pour atteindre 24,7 pc du PIB, l'encouragement de l'investissement privé dont la part va s'élever à 58,1 pc du total des investissements alors que les investissements directs étrangers (IDE) devraient atteindre 3100 millions de dinars.

S'agissant des politiques sectorielles, l'agriculture et la pêche vont croître au taux de 6,7 pc alors que le taux de couverture de la balance alimentaire doit atteindre 80 pc.
Les indicateurs du développement humain et social vont progresser de manière à garantir la pérennité du développement et une vie décente à toutes les catégories sociales dans toutes les régions. Ainsi, l'indicateur général de développement humain devrait atteindre 0,790 en 2011 contre 0,784 en 2010.
Il est également prévu d'augmenter le revenu par tête d'habitant à 6554 dinars contre 5505,4 dinars en 2010, de porter les transferts sociaux à 81,5 pc du PIB, d'améliorer le taux de couverture sociale à 96,6 pc. Il s'agit en outre de porter l'espérance de vie à la naissance à 74,7 ans et de réduire la mortalité infantile à 15,9 pour mille naissances outre la réforme des systèmes éducatif, de formation et d'enseignement supérieur.

Le projet budget met l'accent sur l'enjeu de migrer vers une économie du savoir, tirée par la création et l'innovation ainsi que sur l'intérêt qu'il y a à respecter les règles d'efficience et de rentabilité afin de bâtir une économie compétitive apte à s'intégrer à l'économie mondialisée
29/11/2010 |
min
Suivez-nous