A la Une
Tunisie âEUR" Endettement du secteur hôtelier : des milliards de dinars sous silence

{legende_image}
Incontestablement, le dossier le plus épineux et le plus chaud de la Fédération Tunisienne de l’Hôtellerie, est l’endettement du secteur dont l’impact sur la rentabilité, l’efficacité, la qualité des prestations et la formation du personnel est flagrant.
Or, le rapport moral du Bureau sortant, présenté à l’occasion de l’Assemblée générale ordinaire élective de la FTH, tenue samedi dernier sous le haut patronage du Président de la République, lui consacre, tout juste, trois lignes. Trois lignes où l’on ne parle même pas du montant global !
Terriblement étrange ce rapport moral de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie.
On aurait pu s’attendre à ce que ce bureau expose en long et en large le problème le plus délicat du secteur, celui de son endettement en l’occurrence, mais c’était méconnaitre l’esprit fortement consensuel et allergique à toute polémique de ses membres.
Et pourtant ! Le bureau de la FTH aurait pu exposer directement le problème devant ses adhérents afin de mettre en évidence la gravité du problème et ses conséquences sur l’ensemble du secteur et son image.
Aucun détail n’est accordé, dans ce rapport moral, sur le volume de l’endettement, qui croit-on savoir, s’élève à hauteur d’environ 3000 millions de dinars dont 800 millions de dinars de dettes accrochées.
On dit bien croit-on savoir, car les rumeurs sur le chiffre réel n’ont jamais été aussi folles. Les uns « parlent » de 2000 millions, d’autres de 3500. En l’absence de transparence, allez savoir !
Le rapport ne fait, par ailleurs état ni du nombre des unités endettées, et encore moins des grandes lignes des solutions « identifiées ».
Et pourtant, une commission bilatérale composée de la FTH et de la STB, chef de file des banques avec environ 70% des dettes, a été mise sur pied, avec la collaboration de la Banque Centrale de Tunisie.
Et selon Mohamed Belajouza, président de la FTH, cette commission travaille régulièrement. Or, ladite commission n’a reçu qu’à peine une dizaine ou quinzaine de dossiers pour la régularisation, selon les propos de M. Belajouza qui précise « «si c’est ça uniquement l’endettement, merci mon Dieu».
Est-ce à dire que le secteur se porte bien et qu’il n’y a pas beaucoup d’unités endettées ? Car, à bien analyser la situation, on remarquera que l’Etat ouvre ses bras pour une négociation et l’identification de solutions, selon le témoignage bienveillant de l’hôtelier.
L’hypothèse d’une mauvaise foi des professionnels, mauvais payeurs qui militent en faveur d’une solution globale est, toutefois, avancée.
Ce qui est certain et établi, c’est que les pouvoirs publics sont fermes sur leur position. Il n’y aura pas de solution globale. Seules les solutions au cas par cas sont admises.
Dans le même temps, le président de la FTH précise que la corporation vient de commanditer une consultation juridique et une étude financière pour mieux cerner la problématique de l’endettement.
On aurait pu en parler de l’assemblée de samedi, mais on a raté encore une fois l’occasion d’exposer le problème et d’attaquer le taureau par les cornes. Les problèmes graves, on les attaque par le … silence ! Une véritable mise à niveau des esprits semble ainsi nécessaire.
En attendant le programme de mise à niveau, tout court, continue son chemin.
Les chiffres témoignent de la volonté des professionnels d’assurer une montée en gamme des prestations.
En effet, le Bureau de mise à niveau a enregistré l’adhésion de 157 unités d’une capacité de 72 mille lits, soit 36% de la capacité globale.
D’un autre côté, le COPIL a approuvé 79 plans de mise à niveau, d’une capacité de 41 mille lits pour des investissements globaux de l’ordre de 136 MD.
Tout en rappelant la difficulté de la conjoncture et son impact sur la rentabilité des hôtels et de l’activité touristique, Mohamed Belajouza a fait savoir que la FTH n’a pas chômé durant le dernier mandat. Elle a d’abord mobilisé ses troupes à travers une grande campagne d’adhésion. Celle-ci a apporté ses fruits. Elles sont, aujourd’hui, 426 unités sur un total de 578 hôtels classés. Le bureau sortant, a par ailleurs décroché 80 mille euros, de l’Agence Française de Développement (AFD), pour lancer une étude sur la restructuration de la corporation professionnelle afin de consolider la position de la FTH dans son environnement national et international.
Mieux, les deux corporations professionnelles du tourisme, la FTH et la FTAV ont réussi, finalement, à rapprocher leurs visions et leurs objectifs et à créer, ensemble, une société immobilière pour la construction de « La Maison du Tourisme », sans compter qu’un projet de statuts d’un autre chantier non moins important de la FTH : la « Confédération du Tourisme », est prêt et sera soumis bientôt, après consultations, aux autorités compétentes.
Ceci étant, garantir la pérennité du secteur, concrétiser les objectifs fixés, assurer une montée en gamme de la qualité, renforcer le positionnement de la destination Tunisie, et relever l’ensemble des défis ne peut, en aucun cas, se réaliser sans un partenariat, indispensable, proactif et efficace entre l’administration de tutelle et les professionnels du secteur.
Pour ce faire, les professionnels doivent être bien informés par leur situation réelle pour pouvoir assurer l’efficacité requise lorsqu’ils nouent les partenariats.
Or, le rapport moral du Bureau sortant, présenté à l’occasion de l’Assemblée générale ordinaire élective de la FTH, tenue samedi dernier sous le haut patronage du Président de la République, lui consacre, tout juste, trois lignes. Trois lignes où l’on ne parle même pas du montant global !
Terriblement étrange ce rapport moral de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie.
On aurait pu s’attendre à ce que ce bureau expose en long et en large le problème le plus délicat du secteur, celui de son endettement en l’occurrence, mais c’était méconnaitre l’esprit fortement consensuel et allergique à toute polémique de ses membres.
Et pourtant ! Le bureau de la FTH aurait pu exposer directement le problème devant ses adhérents afin de mettre en évidence la gravité du problème et ses conséquences sur l’ensemble du secteur et son image.
Aucun détail n’est accordé, dans ce rapport moral, sur le volume de l’endettement, qui croit-on savoir, s’élève à hauteur d’environ 3000 millions de dinars dont 800 millions de dinars de dettes accrochées.
On dit bien croit-on savoir, car les rumeurs sur le chiffre réel n’ont jamais été aussi folles. Les uns « parlent » de 2000 millions, d’autres de 3500. En l’absence de transparence, allez savoir !
Le rapport ne fait, par ailleurs état ni du nombre des unités endettées, et encore moins des grandes lignes des solutions « identifiées ».
Et pourtant, une commission bilatérale composée de la FTH et de la STB, chef de file des banques avec environ 70% des dettes, a été mise sur pied, avec la collaboration de la Banque Centrale de Tunisie.
Et selon Mohamed Belajouza, président de la FTH, cette commission travaille régulièrement. Or, ladite commission n’a reçu qu’à peine une dizaine ou quinzaine de dossiers pour la régularisation, selon les propos de M. Belajouza qui précise « «si c’est ça uniquement l’endettement, merci mon Dieu».
Est-ce à dire que le secteur se porte bien et qu’il n’y a pas beaucoup d’unités endettées ? Car, à bien analyser la situation, on remarquera que l’Etat ouvre ses bras pour une négociation et l’identification de solutions, selon le témoignage bienveillant de l’hôtelier.
L’hypothèse d’une mauvaise foi des professionnels, mauvais payeurs qui militent en faveur d’une solution globale est, toutefois, avancée.
Ce qui est certain et établi, c’est que les pouvoirs publics sont fermes sur leur position. Il n’y aura pas de solution globale. Seules les solutions au cas par cas sont admises.
Dans le même temps, le président de la FTH précise que la corporation vient de commanditer une consultation juridique et une étude financière pour mieux cerner la problématique de l’endettement.
On aurait pu en parler de l’assemblée de samedi, mais on a raté encore une fois l’occasion d’exposer le problème et d’attaquer le taureau par les cornes. Les problèmes graves, on les attaque par le … silence ! Une véritable mise à niveau des esprits semble ainsi nécessaire.
En attendant le programme de mise à niveau, tout court, continue son chemin.
Les chiffres témoignent de la volonté des professionnels d’assurer une montée en gamme des prestations.
En effet, le Bureau de mise à niveau a enregistré l’adhésion de 157 unités d’une capacité de 72 mille lits, soit 36% de la capacité globale.
D’un autre côté, le COPIL a approuvé 79 plans de mise à niveau, d’une capacité de 41 mille lits pour des investissements globaux de l’ordre de 136 MD.
Tout en rappelant la difficulté de la conjoncture et son impact sur la rentabilité des hôtels et de l’activité touristique, Mohamed Belajouza a fait savoir que la FTH n’a pas chômé durant le dernier mandat. Elle a d’abord mobilisé ses troupes à travers une grande campagne d’adhésion. Celle-ci a apporté ses fruits. Elles sont, aujourd’hui, 426 unités sur un total de 578 hôtels classés. Le bureau sortant, a par ailleurs décroché 80 mille euros, de l’Agence Française de Développement (AFD), pour lancer une étude sur la restructuration de la corporation professionnelle afin de consolider la position de la FTH dans son environnement national et international.
Mieux, les deux corporations professionnelles du tourisme, la FTH et la FTAV ont réussi, finalement, à rapprocher leurs visions et leurs objectifs et à créer, ensemble, une société immobilière pour la construction de « La Maison du Tourisme », sans compter qu’un projet de statuts d’un autre chantier non moins important de la FTH : la « Confédération du Tourisme », est prêt et sera soumis bientôt, après consultations, aux autorités compétentes.
Ceci étant, garantir la pérennité du secteur, concrétiser les objectifs fixés, assurer une montée en gamme de la qualité, renforcer le positionnement de la destination Tunisie, et relever l’ensemble des défis ne peut, en aucun cas, se réaliser sans un partenariat, indispensable, proactif et efficace entre l’administration de tutelle et les professionnels du secteur.
Pour ce faire, les professionnels doivent être bien informés par leur situation réelle pour pouvoir assurer l’efficacité requise lorsqu’ils nouent les partenariats.
sur le fil
Dans la même Rubrique
Commentaires
Pépites

Classement WTA : Ons Jabeur chute à la 36e place
29/04/2025
5

Homo Deus au pays d’Homo Sapiens
29/04/2025
4