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Tunisie - Les indicateurs globaux de 2009, selon Nouri Jouini
16/02/2010 | 1
min
Tunisie - Les indicateurs globaux de 2009, selon Nouri Jouini
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La Tunisie a enregistré une croissance de 3,1 % durant l’année 2009. Le revenu par tête d’habitant a atteint 5.574 dinars et l’inflation a été maîtrisée à 3,7 %.
Malgré ces résultats acceptables, deux questions fondamentales continuent à focaliser l’intérêt du gouvernement. Il s’agit du chômage et de l’investissement qui sont les indicateurs fondamentaux de la croissance.

Le chômage continue aussi à retenir l’attention. Mais, les experts considèrent que c’est déjà une performance que la Tunisie s’en soit sortie, au cours de 2009, avec juste 0,5 % supplémentaire dans le taux de chômage qui est passé de 14,2 % à la fin de 2008 à 14,7 % à la fin de 2009. Dans les autres pays du Sud, voire même certains pays de l’OCDE, la variation est allée de 3 à 5 points, et même de deux chiffres dans quelques pays de l’Europe de l’Est et des Balkans.
En 2009, le taux de chômage a atteint, donc, 14,7% et le nombre de création d’emplois a fléchi en 2009 en raison de la perte de 38 mille postes d’emploi dans le secteur des industries manufacturières entre le deuxième trimestre 2008 et la même période de l’année 2009.
Toutefois, sur ce nombre de chômeurs qui dépasse actuellement les 500.000, plus de 62% obtiennent de l’emploi après 12 mois de période inactive et plus de 84% trouvent un emploi après deux ans de chômage. « Le chômage structurel ou de longue durée ne dépasse pas les 3% en Tunisie », selon Mohamed Nouri Jouini, ministre du Développement et de la coopération internationale lors de sa dernière conférence de presse.

Le fond de l’analyse des résultats de 2009 laisse apparaître que la Tunisie continuera à subir la pression sur le marché de l’emploi car elle n’a pas atteint la stabilité démographique. Ce phénomène va perdurer encore entre 5 et 7 ans, avant de le voir stabilisé. L’objectif du gouvernement, c’est d’avoir 25 % de diplômés parmi les demandes non-satisfaites d’emploi. Il s’agit là d’un indicateur de développement, selon les affirmations du ministre.
Pour ce qui est de l’investissement, la Tunisie n’est pas tributaire des grands projets comme la cité sportive, le port financier ou Sama Dubaï, ces projets font partie d’une stratégie globale qui projette d’obtenir cent milliards de dinars d’investissements globaux durant la période allant de 2010 à 2014. « Les grands projets sont certes les bienvenus, mais la Tunisie est en train d’assurer une plateforme adéquate pour garantir la confiance de tous les investisseurs, avec sa stabilité politique, son consensus social et la clairvoyance des objectifs », a encore indiqué. Mohamed Nouri Jouini.

La crise financière n’a pas empêché, par ailleurs, les investissements directs étrangers de continuer à affluer sur la Tunisie. 2.383 millions de dinars ont été investis par des étrangers chez nous en 2009. C’est certes moins bon que les 3.587 millions de dinars de 2008 mais, eu égard à la crise économique et au recul des prix du pétrole, le résultat est prometteur. Le gouvernement tunisien s’attend à 2.400 millions de dinars d’IDE en 2010.
Les chiffres, particulièrement élevés, de 2008 englobent les 900 millions de dinars d’investissements dans le secteur énergétique. Mais, étant donné les charges élevées d’extraction des hydrocarbures en Tunisie, les coûts ne sont pas rentables lorsque les cours mondiaux sont bas, ce qui a été le cas en 2009. Donc, il ne s’agit, nullement, d’une désaffection par rapport à la destination Tunisie.

D’ailleurs, le gouvernement a mis l’accent sur les programmes de promotion de la destination tunisienne en tant que site d’investissement de prédilection pour les pourvoyeurs de fonds étrangers. Des objectifs qui passent, inévitablement, par la promotion de l’investissement national, l’amélioration des compétences humaines, le développement de l’infrastructure de base et l’affermissement du climat d’investissement. Ainsi, des efforts sont même déployés pour la révision du code d’investissement de manière à s’aligner sur les besoins des investisseurs étrangers.
Il est nécessaire de souligner, toutefois, que si le volume des investissements généraux (hors hydrocarbures) a augmenté de 10,4% avec un accroissement de 21,7% de l’investissement public, c’est grâce à ces programmes et ces efforts qui ont permis de maintenir les équilibres globaux à un niveau acceptable.

Pour finir sur une autre note positive, il y a lieu de mettre en exergue que la Tunisie mise sur une reprise en 2010 avec un taux de croissance de 4 %. Les indicateurs ayant déjà évolué, dans ce sens, depuis décembre de l’année écoulée.
16/02/2010 | 1
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