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Tunisie âEUR" Le webmarketing pour garantir son retour sur investissement
18/01/2010 | 1
min
Tunisie âEUR
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Au Kenya, les vaches, on les vend sur internet. Ce n'est pas une anecdote délayée, même si elle est un peu marrante. Mais bien une expérience dont nous pouvons tirer tant d’enseignements. L’essor phénoménal qu’ont connu les TICs, a bouleversé les pratiques commerciales de fond en comble. Le marketing, tel que l’on connaît, a reçu un coup de vieux cédant la place à une nouvelle approche, voire même une nouvelle culture, qui a naturellement ses fervents adeptes, en l’occurrence le webmarketing ou l’investissement publicitaire sur internet. Quels sont ses avantages et quels sont ses rouages ?

Grâce à la numérisation, pour de nombreux professionnels, cibler de nouveaux clients, commercialiser des produits, grignoter des parts de marché ou même exporter sur la toile, n'est plus une simple bouteille jetée à la mer. D’ailleurs, il y a une anecdote qui véhicule sur le net et qui disait que" Sans site internet, une entreprise n’existe pas". Sans nul doute, il ne s’agit pas d’un phénomène éphémère d’autant plus que les publics ciblés ont pris l'habitude de fouiner sur la toile afin de se renseigner sur les produits à acheter. Dans le cas de la Tunisie, bien que certains professionnels commencent, timidement pour le moment, à expérimenter cette technique, les interrogations ne manquent pas sur l’état des lieux de la pratique de cybermarketing en Tunisie. Une chose demeure certaine : c’est là où l’annonceur évalue d’une manière exacte et avérée son retour sur investissement.

Quand on insère une pub à la télé ou dans un journal, on ne connait jamais exactement combien de personnes l’ont vue et si le lecteur a bel et bien vu la page où se trouve votre pub. Sur internet, on a tous ces détails et on sait combien de personnes ont cliqué sur votre bannière publicitaire et combien cette bannière a-t-elle généré d’achats. Mieux encore, on n’achète pas des espaces pub pour une période donnée, mais on achète des espaces selon un nombre d’affichages déterminé à l’avance et en fonction des besoins et du budget.
Idem quand on crée un site web. L’entreprise connait exactement, et au temps T, combien de personnes sont en train de surfer sur son site, combien de visiteurs se sont intéressés à tel ou autre produit et combien de clients ont fini par acheter.

En dépit de cette réalité, connue, assimilée et appliquée par nos concurrents européens, certains de nos professionnels et chefs d’entreprises pensent déjà que créer un site et générer des profits est beaucoup plus difficile sur internet. Pour d’autres, on ne se prend pas trop la tête. C’est de la parfaite aberration !
Mohammed Ali Elloumi, directeur d’Access to e-Business, une des entreprises pionnières en la matière en Tunisie, ne nous contredit pas : "C’est vrai, la culture e-marketing en Tunisie n’est pas encore développée et continue encore à faire ses premiers pas. Or le monde change autour de nous et il est inconcevable que la Tunisie reste à la traine. Il est beaucoup plus facile de tirer profit du web. Il suffit de ne pas penser uniquement au marché tunisien. D’ailleurs, ce marché demeure trop limité par rapport aux potentialités qu’offre la toile. Comme vous le savez, le challenge pour la Tunisie est l’exportation. Il suffit donc d’y croire. Le webmarketing constitue un axe majeur de développement de toute stratégie à l’exportation. C’est ainsi que toute entreprise est appelée à ancrer son positionnement et accroître son trafic. Il devient alors stratégique de référencer ses pages et de construire une stratégie autour de l'implantation d'un site sur le réseau dont l’objectif est d’exporter".

C'est avant tout une culture qui sollicite beaucoup de créativité, de rigueur mais surtout une prise de conscience des possibilités offertes par le web. Le cybermarketing c’est encore un maillon, devenu incontournable, dans toute la chaîne de production. C’est le cas dans les pays développés et depuis des années. Mais à cause de la frilosité de certains chefs d’entreprises (qui n’ont toujours pas d’ordinateur dans leur bureau), la Tunisie continue à être à la traîne. Une autre précision. Le e-marketing reprend les principes de bases du marketing classique mais utilise les possibilités offertes par les nouvelles technologies de communication. (Sites, e-mailing, mailing lists, référencement, newsgroups, chat, partenariats, liens, études en ligne …).

Cette culture, fruit du rapprochement effectué entre l’informatique et le marketing classique, n’est donc pas limitée au réseau Internet. C’est un domaine plus vaste qui cherche à concilier entre deux enjeux : répondre aux besoins et aux attentes des consommateurs et d’autre part, de répondre aux objectifs d’une entreprise (image, trafic, vente de produits, audience..)", ajoute M. Elloumi avec un ton confiant.
Son entreprise a organisé en l’espace d’un mois, deux séminaires sur le webmarketing et l'exportation. L’un au Cepex à Tunis et l’autre à Bizerte. Objectif : sensibiliser les exportateurs à appréhender les diverses techniques de promotion de leurs produits et services via le site web.

Nonobstant la réticence de certains, il est bon de noter qu’il y a des expériences réussies en la matière. A titre d’exemple, M. Elloumi cite cette célèbre chaîne hôtelière qui a enregistré deux millions de dinars de chiffre d’affaires en plus rien qu’en épousant cette nouvelle culture. Une agence de voyages à réalisé plus que 3 millions de dinars via le web. Un de nos clients, qui exerce dans la location des voitures, voit 70% de son chiffre d’affaires provenant du net. Des exemples ? Il y en a ! El Mouradi, Yadis, Traveltodo…
Vraisemblablement, ça marche pour le tourisme et la billetterie, mais il n’y a pas que ces secteurs.

Le produit tunisien est un produit qui peut être commercialisé facilement. Il faut juste s’approprier les moyens adéquats qui permettent de le promouvoir.
C’est avec les différentes stratégies de promotion et les techniques de référencement y afférentes que nous pouvons cibler à travers le web des marchés en Europe, au Japon ou encore en Chine. Il faut juste y croire. Ou, plutôt, il faut juste appliquer les recettes qui ont marché et fait leurs preuves dans les pays développés ! Faut-il que certains de nos chefs d’entreprise acceptent de changer de méthode et de constater que nous avons changé d’époque !
18/01/2010 | 1
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