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Tunisie âEUR" Comment gagner le pari du conditionnement de lâEUR(TM)huile dâEUR(TM)olive ?

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La Tunisie a exporté 5.500 tonnes d’huile conditionnée en 2009 et s’est fixé comme objectif d’en exporter 20.000 tonnes à l’horizon de 2012 impliquant, entre autres, les huiles bio et sous labels. Tout un programme a été instruit à cet effet par le Fonds de promotion de l’huile d’olive conditionné.
La première des mesures mises en route a été la simplification des procédures, ce qui a déjà permis à 40 unités de conditionnement et à 12 exportateurs de bénéficier des encouragements de ce Fonds. Le mécanisme d’adhésion à ce programme a été lui-même modifié. Trois amendements ont été introduits pour alléger les contraintes imposées aux exportateurs.
Ainsi, ces derniers ne sont plus tenus à soumettre un programme marketing étalé sur trois années. Le programme d’une année suffit pour obtenir le financement. Le Fonds prend, d’ailleurs, en charge la totalité des dépenses dites "d’intérêt public", au lieu de 70 % auparavant. En plus, la prime accordée aux exportateurs ayant dépassé la barre de 100 tonnes est passée de 70.000 à 150.000 dinars.
L’apport de ce Fonds a, d’ailleurs, couvert, en 2009, tous les aspects de la promotion de l’huile d’olive tunisienne à l’étranger. Ainsi, certaines unités ont pu réaménager leurs circuits de distribution et de marketing à l’étranger, d’autres ont réussi à accréditer leur produit dans des grands espaces de pays, tels que le Maroc ou la Russie. D’autres professionnels se sont dotés de leurs propres labels commerciaux.
Le Fonds a, également, couvert des participations dans les foires et salons spécialisés, la création de supports de communication et la réalisation d’opérations de prospection de marchés au Japon, en Chine, aux Etats-Unis et, même, en France.
Par ailleurs, les observateurs ont noté, qu’en 2009 et bénéficiant de ces encouragements, le nombre d’entreprises exportatrices a évolué. Elles sont actuellement 34 entreprises exportatrices, dont 9 exportant plus de 100 tonnes alors qu’on ne recensait que 29 durant la saison 2007/ 2008, dont 7 entreprises qui exportaient plus de 100 tonnes. Le nombre des marchés est certes resté le même, à savoir 31 marchés.
Ces chiffres démontrent que "la Tunisie est en train de se doter d’un noyau d’entreprises exportatrices performantes", comme l’a affirmé, en octobre dernier, Chokri Ben Rejeb, directeur général du Centre Technique de l’Agro-Alimentaire (CTAA) lors du 5ème séminaire national sur la qualité et la valorisation de l’huile d’olive.
La stratégie de promotion des huiles conditionnées ne se limite d’ailleurs pas à encourager les exportateurs ni à promouvoir le conditionnement dans l’absolu. Elle comporte des actions structurantes en amont afin de mettre à niveau les unités de transformation et de conditionnement, voire les méthodes de cueillette pour améliorer la qualité de notre huile et, notamment, sa teneur en poly-phénol.
Il s’agit donc d’un programme multidimensionnel passant par plusieurs phases : la culture, la cueillette, le transport, l'extraction et le conditionnement. Le respect des normes dans chacune des phases est nécessaire pour obtenir un produit de qualité et améliorer le positionnement du produit tunisien à l'échelle internationale.
C’est dans ces conditions que l’on peut réaliser les objectifs tracés par les pouvoirs publics et, notamment, atteindre le plus rapidement possible le quota de 10 % d’huile d’olive conditionnée dans nos exportations de cette matière, soit près de 20.000 tonnes. Il est utile de rappeler que l’huile d’olive assure aujourd’hui, à elle-seule, 42 % des exportations agro-alimentaires du pays et 5 % du total des exportations. Elle a généré, durant les dernières années, une moyenne de sept-cent millions de dinars d’exportations.
Toutefois, il est utile de signaler que les cours à l’export de l’huile d’olive tunisienne ont connu une importante baisse de 17 % en 2009. Ainsi, la moyenne des prix a chuté de 4,5 dinars le kilo en 2008, à 3,75 dinars le kilo en 2009 et il est nécessaire d’arrêter cette hémorragie.
Face à ce constat, des experts locaux trouvent que des mesures supplémentaires sont nécessaires pour réaliser cet objectif ambitieux et ils insistent sur la nécessité de stabiliser le marché local. Ils constatent, d’ailleurs, que l’absence d’un mécanisme de régulation a fortement perturbé le secteur de l’huile d’olive et ses mécanismes de financement. Cette situation est devenue, selon ces experts, quasi-annuelle depuis que l’Office National de l’Huile ne publie plus ses prix de référence.
"Les professionnels subissent la loi des intermédiaires et vendent à des prix très bas parce qu’ils ont peur de perdre. Les banquiers ne veulent pas financer parce que le tableau de bord n’est pas clair. Donc, seul un mécanisme de régulation peut arrêter la spéculation et normaliser la situation", concluent-ils.
Concernant les implications de cette situation à l’échelle internationale, les mêmes experts constatent que "l’huile d’olive tunisienne devient une source de gêne sur le marché international. Elle tire les cours vers le bas. En prenant l’exemple de ces derniers jours, les Tunisiens sont en train de vendre le kilo à 1,8 euros alors que d’habitude, les cours ne descendent aussi bas que vers la fin du mois de janvier lorsque le gros de la récolte espagnole, 1er producteur mondial, envahit le marché".
Pour ces experts, le manque d’informations chez les professionnels tunisiens fait qu’ils paniquent vite et ceci n’aide pas à une bonne visibilité dans le secteur. Ils proposent donc d’instaurer un mécanisme de régulation pour tranquilliser les professionnels et le secteur financier et couper la route face à la spéculation.
Ces propositions ne sauraient que renforcer les efforts du Fonds de promotion de l’huile d’olive conditionné pour améliorer le positionnement du produit tunisien à l’échelle internationale.
Bon à savoir. Le Centre Technique de l’Emballage et du Conditionnement (www.packtec-tunisia.com) mise sur l’emballage comme étant un atout pour réussir l’exportation des produits tunisiens.
En effet, conscient que la réussite de l’exportation des produits tunisiens est tributaire de l’emballage, parmi plusieurs autres facteurs, Packtec a tout mis en œuvre pour sensibiliser, au maximum, les opérateurs économiques et les exportateurs pour qu’ils puissent garantir un meilleur positionnement à l’export et un bon cheminement jusqu'au client final dans les meilleures conditions et à un meilleur coût.
L'emballage constitue, de ce fait, un maillon essentiel dans la chaîne de distribution. Il est ainsi appelé à assurer l'intégrité du produit pendant les phases de stockage, de manutention et de transport et à le doter d’une valeur ajoutée mettant en exergue ses qualités.
Mieux encore, Packtec a lancé depuis quelques semaines une large campagne médiatique nationale et internationale pour promouvoir le conditionnement de l'huile d'olive tunisienne. Rien n'a été laissé au hasard, le centre a usé des techniques les plus modernes pour élaborer sa stratégie de communication en l'accompagnant par un site web (Tunisian Olive Oil) fort utile pour les visiteurs pour connaitre ce qu'il y a de mieux à faire pour bien "emballer" sa marchandise et ses clients.
La première des mesures mises en route a été la simplification des procédures, ce qui a déjà permis à 40 unités de conditionnement et à 12 exportateurs de bénéficier des encouragements de ce Fonds. Le mécanisme d’adhésion à ce programme a été lui-même modifié. Trois amendements ont été introduits pour alléger les contraintes imposées aux exportateurs.
Ainsi, ces derniers ne sont plus tenus à soumettre un programme marketing étalé sur trois années. Le programme d’une année suffit pour obtenir le financement. Le Fonds prend, d’ailleurs, en charge la totalité des dépenses dites "d’intérêt public", au lieu de 70 % auparavant. En plus, la prime accordée aux exportateurs ayant dépassé la barre de 100 tonnes est passée de 70.000 à 150.000 dinars.
L’apport de ce Fonds a, d’ailleurs, couvert, en 2009, tous les aspects de la promotion de l’huile d’olive tunisienne à l’étranger. Ainsi, certaines unités ont pu réaménager leurs circuits de distribution et de marketing à l’étranger, d’autres ont réussi à accréditer leur produit dans des grands espaces de pays, tels que le Maroc ou la Russie. D’autres professionnels se sont dotés de leurs propres labels commerciaux.
Le Fonds a, également, couvert des participations dans les foires et salons spécialisés, la création de supports de communication et la réalisation d’opérations de prospection de marchés au Japon, en Chine, aux Etats-Unis et, même, en France.
Par ailleurs, les observateurs ont noté, qu’en 2009 et bénéficiant de ces encouragements, le nombre d’entreprises exportatrices a évolué. Elles sont actuellement 34 entreprises exportatrices, dont 9 exportant plus de 100 tonnes alors qu’on ne recensait que 29 durant la saison 2007/ 2008, dont 7 entreprises qui exportaient plus de 100 tonnes. Le nombre des marchés est certes resté le même, à savoir 31 marchés.
Ces chiffres démontrent que "la Tunisie est en train de se doter d’un noyau d’entreprises exportatrices performantes", comme l’a affirmé, en octobre dernier, Chokri Ben Rejeb, directeur général du Centre Technique de l’Agro-Alimentaire (CTAA) lors du 5ème séminaire national sur la qualité et la valorisation de l’huile d’olive.
La stratégie de promotion des huiles conditionnées ne se limite d’ailleurs pas à encourager les exportateurs ni à promouvoir le conditionnement dans l’absolu. Elle comporte des actions structurantes en amont afin de mettre à niveau les unités de transformation et de conditionnement, voire les méthodes de cueillette pour améliorer la qualité de notre huile et, notamment, sa teneur en poly-phénol.
Il s’agit donc d’un programme multidimensionnel passant par plusieurs phases : la culture, la cueillette, le transport, l'extraction et le conditionnement. Le respect des normes dans chacune des phases est nécessaire pour obtenir un produit de qualité et améliorer le positionnement du produit tunisien à l'échelle internationale.
C’est dans ces conditions que l’on peut réaliser les objectifs tracés par les pouvoirs publics et, notamment, atteindre le plus rapidement possible le quota de 10 % d’huile d’olive conditionnée dans nos exportations de cette matière, soit près de 20.000 tonnes. Il est utile de rappeler que l’huile d’olive assure aujourd’hui, à elle-seule, 42 % des exportations agro-alimentaires du pays et 5 % du total des exportations. Elle a généré, durant les dernières années, une moyenne de sept-cent millions de dinars d’exportations.
Toutefois, il est utile de signaler que les cours à l’export de l’huile d’olive tunisienne ont connu une importante baisse de 17 % en 2009. Ainsi, la moyenne des prix a chuté de 4,5 dinars le kilo en 2008, à 3,75 dinars le kilo en 2009 et il est nécessaire d’arrêter cette hémorragie.
Face à ce constat, des experts locaux trouvent que des mesures supplémentaires sont nécessaires pour réaliser cet objectif ambitieux et ils insistent sur la nécessité de stabiliser le marché local. Ils constatent, d’ailleurs, que l’absence d’un mécanisme de régulation a fortement perturbé le secteur de l’huile d’olive et ses mécanismes de financement. Cette situation est devenue, selon ces experts, quasi-annuelle depuis que l’Office National de l’Huile ne publie plus ses prix de référence.
"Les professionnels subissent la loi des intermédiaires et vendent à des prix très bas parce qu’ils ont peur de perdre. Les banquiers ne veulent pas financer parce que le tableau de bord n’est pas clair. Donc, seul un mécanisme de régulation peut arrêter la spéculation et normaliser la situation", concluent-ils.
Concernant les implications de cette situation à l’échelle internationale, les mêmes experts constatent que "l’huile d’olive tunisienne devient une source de gêne sur le marché international. Elle tire les cours vers le bas. En prenant l’exemple de ces derniers jours, les Tunisiens sont en train de vendre le kilo à 1,8 euros alors que d’habitude, les cours ne descendent aussi bas que vers la fin du mois de janvier lorsque le gros de la récolte espagnole, 1er producteur mondial, envahit le marché".
Pour ces experts, le manque d’informations chez les professionnels tunisiens fait qu’ils paniquent vite et ceci n’aide pas à une bonne visibilité dans le secteur. Ils proposent donc d’instaurer un mécanisme de régulation pour tranquilliser les professionnels et le secteur financier et couper la route face à la spéculation.
Ces propositions ne sauraient que renforcer les efforts du Fonds de promotion de l’huile d’olive conditionné pour améliorer le positionnement du produit tunisien à l’échelle internationale.
Bon à savoir. Le Centre Technique de l’Emballage et du Conditionnement (www.packtec-tunisia.com) mise sur l’emballage comme étant un atout pour réussir l’exportation des produits tunisiens.
En effet, conscient que la réussite de l’exportation des produits tunisiens est tributaire de l’emballage, parmi plusieurs autres facteurs, Packtec a tout mis en œuvre pour sensibiliser, au maximum, les opérateurs économiques et les exportateurs pour qu’ils puissent garantir un meilleur positionnement à l’export et un bon cheminement jusqu'au client final dans les meilleures conditions et à un meilleur coût.
L'emballage constitue, de ce fait, un maillon essentiel dans la chaîne de distribution. Il est ainsi appelé à assurer l'intégrité du produit pendant les phases de stockage, de manutention et de transport et à le doter d’une valeur ajoutée mettant en exergue ses qualités.
Mieux encore, Packtec a lancé depuis quelques semaines une large campagne médiatique nationale et internationale pour promouvoir le conditionnement de l'huile d'olive tunisienne. Rien n'a été laissé au hasard, le centre a usé des techniques les plus modernes pour élaborer sa stratégie de communication en l'accompagnant par un site web (Tunisian Olive Oil) fort utile pour les visiteurs pour connaitre ce qu'il y a de mieux à faire pour bien "emballer" sa marchandise et ses clients.
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