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Tunisie - Journées de lâEUR(TM)Entreprise : quels services publics nous faut-il ?

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Souvent sujette à des critiques virulentes, de lourdeur et de bureaucratie, l’administration et le service public en Tunisie sont en pleine réforme. Zouheir M’dhaffer, ministre de la Fonction publique a défendu les couleurs du service public, à l’occasion de la 24ème journée de l’Entreprise, placée cette année sous le signe « Etat&Entreprise ».
Le ministre reconnaît les insuffisances du service public. Il y a beaucoup de faiblesses c’est vrai qu’on est en train de corriger. L’administration s’auto-critique et se remet en cause, depuis cinq ans, a-t-il déclaré !!! Objectif : assumer les trois rôles principaux de l’Etat à savoir : l’impulsion, la régulation et l’accompagnement.
Il est vrai que depuis quelques années, l’administration publique est objet d’une grande réforme : 90% des autorisations ont été supprimées et remplacées par des cahiers de charge. Seuls 10% des autorisations ne sont pas concernées car, elles relèvent de l’ordre public !!!!
Plus d’une trentaine de points d’administration rapides ont été mises en place….mais dans quelles conditions opèrent les agents et dans quelles conditions le public est accueillies….. ? Sur ce point, la réforme n’a pas été très efficace. Dans ces points d’administration rapides, force est de reconnaître, comme dans d’autres guichets de l’administration, que les prestations laissent à désirer et que le citoyen, personne physique ou entreprise, est dans la plupart des cas, très mal accueilli. « Les plus mauvais agents sont placés au guichets et aux archives », admet le ministre.
Or, l’administration publique est appelée à être performante. C’est aujourd’hui, un impératif car l’économie tunisienne s’est ouverte sur son environnement, elle est en zone de libre échange avec l’Union Européenne d’où la nécessaire consolidation de la compétitivité et de l’administration et des PME. Et c’est là, que se situe toute l’essence de la réforme engagée depuis cinq ans qui n’est pas encore terminée….parce qu’il s’agit d’un travail quotidien qui, devrait toucher, outre la simplification des procédures, la mentalité des agents et cadres de l’administration publique à travers notamment une meilleure motivation.
A ce titre, le ministre a indiqué que le développement des prestations administratives, dépend, en grande partie, de la promotion des ressources humaines. D’où, la nécessité d’introduire, et cela serait l’idéal, la notion du « mérite », au niveau de l’appréciation du rôle de l’agent public, handicapée, pour l’instant, par l’égalitarisme dans les salaires publics.
Or, le ministre affirme qu’il est inadmissible de payer un directeur général performant comme un directeur général qui ne l’est pas….Mais, dans ce contexte, on pourrait se poser la question : si un directeur général n’est pas performant, pourquoi lui permettre d’accéder à ce poste ?
L’administration publique est appelée à gagner des points aux fins d’accompagner, justement, les entreprises tunisiennes ou étrangères résidentes en Tunisie dans leur développement. Elle devrait passer à une vitesse supérieure et rattraper les 17 points de retard par rapport aux pays de l’OCDE.
Au regard des interventions des uns et des autres, lors du deuxième panel des journées de l’entreprises, consacré au « service public&gouvernance », il ressort que les entreprises sont, certes, au cœur des préoccupations de l’administration un peu partout, mais les opérateurs économiques affirment que l’entreprise a du mal, dans certains pays, à retrouver sa place dans la politique économique. A ces propos, Jean Louis Guigou, Délégué général de l’IPEMED indique que la priorité de l’Etat est tout d’abord, de s’occuper de ses affaires. Le secteur privé, arrive en seconde position.
« Cependant, précise l’orateur, au-delà de la transparence, des règles et de l’équité, l’Etat est le seul garant des visions à long terme ainsi que de l’unité et de la cohérence. « Car, a-t-il ajouté, la logique, le principe et l’essence même du marché sont individualistes. Néanmoins, dans tous les cas de figures, la bonne gouvernance que ce soit du côté de l’Etat ou des PME, est une question de confiance.
Aujourd’hui, le monde multipolaire est de retour. Nous ne sommes plus dans un monde dominé par les USA. Nous pourrons, ensemble, Méditerranée du Nord et Méditerranée du Sud, avoir une place au soleil, grâce à l’intégration. Aussi, l’Etat est-il tenu de voir loin et à long terme. Ce sont là, les conséquences de la crise économique mondiale. Celle-ci a, par ailleurs, obligé les entreprises à mettre en place une bonne gouvernance. Les PME sont obligées de le faire. Car, dans un monde en compétition permanente, les chefs d’entreprise sont contraints de consolider la confiance au sein même de leur PME, avec leurs employés et leurs cadres.
Le Partenariat Public Privé (PPP) dans ce contexte de mondialisation est plus que nécessaire certes. Mais, les secteurs publics et privés, à eux seuls, font-ils toute l’économie ? Au regard de M. Guigou la réponse est non. Dans certains pays, il y a une bonne économie, un secteur privé performant mais aussi, un secteur collectif important. La contribution de ce dernier au PIB de ces pays atteint parfois les 20%.
Cela n’implique pas, cela va sans dire, le reniement ou le dénigrement du Partenariat Public Privé qui demeure important voire capital. A ce titre, Tarek Bahri, du Premier ministère précise que l’on est en train d’améliorer le PPP, grâce au Programme National de la Qualité (PNQ).
« Nous sommes en cours de redéfinition des règles du jeu, dans un cadre de confiance mutuelle en vue de consolider la compétitivité du secteur privé. Nous sommes profondément conscients au sein de l’administration que si celle-ci est performante, elle nous ferait gagner un à deux points de croissance dans le PIB que nous espérons atteindre, en 2014, avec l’achèvement de notre feuille de route qualité, et on atteindra la performance du service public », a déclaré Tarek Bahri.
Et d’ajouter, la réforme engagée au sein de l’administration publique pour un service public performant, n’est pas un effet de mode. Bien au contraire, nous sommes tenus par des échéances et des objectifs…Nous demandons aux chefs d’entreprises d’être patients, de nous accompagner dans notre démarche et d’être mieux sensibilisés aux règles ».
Toute réforme, comme l’a indiqué Zouheir M’dhaffer, a besoin de l’adhésion et de l’appropriation ». Car, a-t-il ajouté, s’il y a un décalage entre le texte et le contexte, la réforme ne pourra jamais atteindre son objectif.
L’administration publique et la performance de ses services font l’objet d’une réforme depuis déjà cinq ans. Elle s’autocritique, s’améliore et se met en question….Des avancées ont, certainement, été réalisées mais, il semble que beaucoup reste encore à faire, puisque l’administration s’est donné, un délai supplémentaire et une nouvelle échéance de cinq ans, pour atteindre la performance requise….
Or, une entreprise performante a besoin d’une administration et un service public performants. La concurrence s’accentue tous les jours…En attendant, les PME devraient composer avec le service public disponible, et opérationnel, jusqu’à ce que la réforme s’achève !!!!
Le ministre reconnaît les insuffisances du service public. Il y a beaucoup de faiblesses c’est vrai qu’on est en train de corriger. L’administration s’auto-critique et se remet en cause, depuis cinq ans, a-t-il déclaré !!! Objectif : assumer les trois rôles principaux de l’Etat à savoir : l’impulsion, la régulation et l’accompagnement.
Il est vrai que depuis quelques années, l’administration publique est objet d’une grande réforme : 90% des autorisations ont été supprimées et remplacées par des cahiers de charge. Seuls 10% des autorisations ne sont pas concernées car, elles relèvent de l’ordre public !!!!
Plus d’une trentaine de points d’administration rapides ont été mises en place….mais dans quelles conditions opèrent les agents et dans quelles conditions le public est accueillies….. ? Sur ce point, la réforme n’a pas été très efficace. Dans ces points d’administration rapides, force est de reconnaître, comme dans d’autres guichets de l’administration, que les prestations laissent à désirer et que le citoyen, personne physique ou entreprise, est dans la plupart des cas, très mal accueilli. « Les plus mauvais agents sont placés au guichets et aux archives », admet le ministre.

A ce titre, le ministre a indiqué que le développement des prestations administratives, dépend, en grande partie, de la promotion des ressources humaines. D’où, la nécessité d’introduire, et cela serait l’idéal, la notion du « mérite », au niveau de l’appréciation du rôle de l’agent public, handicapée, pour l’instant, par l’égalitarisme dans les salaires publics.
Or, le ministre affirme qu’il est inadmissible de payer un directeur général performant comme un directeur général qui ne l’est pas….Mais, dans ce contexte, on pourrait se poser la question : si un directeur général n’est pas performant, pourquoi lui permettre d’accéder à ce poste ?
L’administration publique est appelée à gagner des points aux fins d’accompagner, justement, les entreprises tunisiennes ou étrangères résidentes en Tunisie dans leur développement. Elle devrait passer à une vitesse supérieure et rattraper les 17 points de retard par rapport aux pays de l’OCDE.
Au regard des interventions des uns et des autres, lors du deuxième panel des journées de l’entreprises, consacré au « service public&gouvernance », il ressort que les entreprises sont, certes, au cœur des préoccupations de l’administration un peu partout, mais les opérateurs économiques affirment que l’entreprise a du mal, dans certains pays, à retrouver sa place dans la politique économique. A ces propos, Jean Louis Guigou, Délégué général de l’IPEMED indique que la priorité de l’Etat est tout d’abord, de s’occuper de ses affaires. Le secteur privé, arrive en seconde position.
« Cependant, précise l’orateur, au-delà de la transparence, des règles et de l’équité, l’Etat est le seul garant des visions à long terme ainsi que de l’unité et de la cohérence. « Car, a-t-il ajouté, la logique, le principe et l’essence même du marché sont individualistes. Néanmoins, dans tous les cas de figures, la bonne gouvernance que ce soit du côté de l’Etat ou des PME, est une question de confiance.

Le Partenariat Public Privé (PPP) dans ce contexte de mondialisation est plus que nécessaire certes. Mais, les secteurs publics et privés, à eux seuls, font-ils toute l’économie ? Au regard de M. Guigou la réponse est non. Dans certains pays, il y a une bonne économie, un secteur privé performant mais aussi, un secteur collectif important. La contribution de ce dernier au PIB de ces pays atteint parfois les 20%.
Cela n’implique pas, cela va sans dire, le reniement ou le dénigrement du Partenariat Public Privé qui demeure important voire capital. A ce titre, Tarek Bahri, du Premier ministère précise que l’on est en train d’améliorer le PPP, grâce au Programme National de la Qualité (PNQ).
« Nous sommes en cours de redéfinition des règles du jeu, dans un cadre de confiance mutuelle en vue de consolider la compétitivité du secteur privé. Nous sommes profondément conscients au sein de l’administration que si celle-ci est performante, elle nous ferait gagner un à deux points de croissance dans le PIB que nous espérons atteindre, en 2014, avec l’achèvement de notre feuille de route qualité, et on atteindra la performance du service public », a déclaré Tarek Bahri.
Et d’ajouter, la réforme engagée au sein de l’administration publique pour un service public performant, n’est pas un effet de mode. Bien au contraire, nous sommes tenus par des échéances et des objectifs…Nous demandons aux chefs d’entreprises d’être patients, de nous accompagner dans notre démarche et d’être mieux sensibilisés aux règles ».
Toute réforme, comme l’a indiqué Zouheir M’dhaffer, a besoin de l’adhésion et de l’appropriation ». Car, a-t-il ajouté, s’il y a un décalage entre le texte et le contexte, la réforme ne pourra jamais atteindre son objectif.
L’administration publique et la performance de ses services font l’objet d’une réforme depuis déjà cinq ans. Elle s’autocritique, s’améliore et se met en question….Des avancées ont, certainement, été réalisées mais, il semble que beaucoup reste encore à faire, puisque l’administration s’est donné, un délai supplémentaire et une nouvelle échéance de cinq ans, pour atteindre la performance requise….
Or, une entreprise performante a besoin d’une administration et un service public performants. La concurrence s’accentue tous les jours…En attendant, les PME devraient composer avec le service public disponible, et opérationnel, jusqu’à ce que la réforme s’achève !!!!
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