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Saidalya 2009 : Les raisons dâEUR(TM)une annulation de fait !...
09/12/2009 | 1
min
Saidalya 2009 : Les raisons dâEUR(TM)une annulation de fait !...
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Le Salon Saidalya 2009, prévu pour les 12 et 13 décembre 2009 à Hammamet, a été reporté à une date ultérieure, selon des informations parues sur certains médias. "Il s’agit d’une annulation de fait" pour le responsable du principal organisateur de cette manifestation, en l’occurrence, Riadh Azaïez, directeur général de l’agence de communication AZ.com.

Cette 2ème session du Salon de la Pharmacie, de la parapharmacie et du Bien-être devait réunir 25 délégations africaines et 80 exposants.
Saidalya 2009 était, pourtant, mis sur les rails suite à une préparation minutieuse assurée par l’agence AZ.com avec la participation de la Banque Africaine de Développement (BAD) et le Groupe Jeune Afrique. Le comité scientifique est parvenu, pour sa part, à réunir la majorité des intervenants sur la scène de la pharmacologie en Tunisie.
Pourquoi ce report ou cette annulation pure et simple ? Le patron de l’agence AZ.com, encore sous le choc, n’en revient pas pour la simple et pure raison que lui-même ne saisit pas les véritables dessous qui ont amené certaines parties à poser, au dernier moment, plusieurs conditions pour être associées à la tenue dudit Salon.

Sur un ton amer, M. Azaïez dit en substance : "Tous les détails d’organisation matérielle étaient mis au point, la participation massive des intervenants, aussi bien nationaux qu’étrangers, était garantie, l’apport de la Banque Africaine de développement était aussi garanti dans la mesure où l’événement organisé par la BAD allait être associé à celui de "Saidalya", ce qui allait conférer davantage de rayonnement à la manifestation et promouvoir le produit pharmaceutique tunisien sur le marché extérieur"
"L’Autorité de tutelle nous demandé d’associer le Conseil de l’Ordre des Pharmaciens au même titre que les autres acteurs, ajoute M. Azaïez. Or, le président dudit Conseil ne m’a pas reçu tout en m’aiguillant vers le responsable d’un Laboratoire qui est aussi pharmacien de son état. Ce dernier m’a posé certaines conditions que j’ai acceptées, mais j’ai été surpris de la demande de faire reporter le Salon, ce qui signifiait, d’une manière indirecte, une annulation pure et simple"

Le directeur général d’AZ.com estime que le report est impossible pour des raisons organisationnelles et pour le fait que l’association de la BAD ne pouvait plus être garantie.
Dommage pour la promotion de l’industrie pharmaceutique en Tunisie. L’objet du Salon étai, pourtant, intéressant à plus d’un titre surtout qu’il devait réunir des donneurs d’ordre africains avec les producteurs tunisiens et qu’il aurait examiné toutes les problématiques de ce secteur d’activités lors du Forum scientifique sans oublier qu’il aurait contribué, à n’en point douter, à booster les exportations en la matière.

Il est à rappeler que le Salon devait porter sur trois principaux thèmes à savoir la pharmacie, la parapharmacie et le bien être. Ces trois éléments concourent, en effet, à concrétiser un enjeu majeur, en l’occurrence la qualité de vie. Saidalya 2009 avait comme objectif de focaliser l'intérêt sur l'ensemble de ces aspects et d'éclairer les grands dossiers du secteur grâce à des échanges et des débats scientifiques de haut niveau, en réunissant des professionnels de santé de proximité.
Ce Salon qui devait être une vitrine du savoir faire tunisien vers l’Afrique et établir un dialogue Sud-Sud autour des problématiques du médicament sur le continent, n’aura finalement pas lieu.
Hechmi Louzir, Directeur de l’Institut Pasteur et membre du Comité scientifique de Saidalya, avait indiqué lors du point de presse tenu le 2 décembre 2009, que l’industrie pharmaceutique offre plusieurs opportunités. Il faut, cependant, trouver les fonds nécessaires pour les investissements. Actuellement, 50 % de la consommation en médicaments de la Tunisie est fournie par la production locale. Il a souligné que les pays développés utilisent, de plus en plus, de médicaments génériques, moins chers. Ces pays possèdent des moyens de contrôle pour garantir leur efficacité.

On ne peut terminer sans poser quelques points d’interrogations sur les véritables raisons ayant conduit au "report", pour certains, et à "l’annulation" pour d’autres. Car il serait malheureux qu’un pareil événement majeur de la profession soit aussi caboté pour des raisons de formalité ou de prestige. Il aurait été plus sage d’accorder la primauté à l’intérêt du secteur, voire du pays, et bannir les clivages dus à des considérations protocolaires ou d’intérêts étroits.
Et dire que tous les ingrédients étaient mis en place et que tous les atouts étaient réunis pour réussir la deuxième édition d’une manifestation qui était appelée à devenir une tradition à l’actif du secteur pharmaceutique tunisen.

09/12/2009 | 1
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