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Forum de Séville : trois projets pour faire de lâEUR(TM)euromaghreb une réalité

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Le deuxième forum des jeunes décideurs méditerranéens (Young Mediterranean Leaders - YML), réuni à Séville, a généré la perspective de trois chantiers dans les domaines de la formation, de la culture et de l'économie. Les jeunes décideurs ont été invités par le ministre des Affaires étrangères espagnol à participer à la préparation du prochain sommet sur l'Union pour la Méditerranée. Quant à l’ancien ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine, il a souligné le rôle d’accélérateur et de facilitateur que peuvent jouer les jeunes décideurs.
La deuxième édition du forum YML a rassemblé près de 250 acteurs méditerranéens de premier plan : entrepreneurs, femmes et hommes politiques, représentants du monde de la culture, des arts, des médias, universitaires et chercheurs. Parmi les intervenants : Hubert Védrine, Miguel Angel Moratinos, Ozlem Turköne (AKP, Turquie), Ahmed Reda Benchemsi (TelQuel Magazine, Maroc), Moulay Hafid El Alamy, (CGEM, Maroc), Najat Vallaud-Belkacem (Mairie de Lyon, France), ou encore Anouar Benmalek (écrivain, Algérie).
«La nouvelle génération est à la fois du Nord et du Sud : elle contribue par son existence même à lever les incompréhensions entre les deux pôles de la Méditerranée Les "euro-maghrébins" sont porteurs d’une dynamique de transformation extraordinaire. Nous allons canaliser cette dynamique dans les champs économique, culturel et de la formation en nous appuyant sur le réseau d'entrepreneurs économiques, journalistiques et culturels qui caractérise les YML», affirme Hakim El Karoui, président des YML.
Tous les participants ont en commun une capacité à agir et un certain état d’esprit. Comme le rappelait son directeur général, Jérôme Cohen, « l’humanisme, la générosité, l’engagement sont dans notre ADN et nous permettront de faire bouger les lignes ».
Une démarche ardemment soutenue par Hubert Védrine, qui, pour avoir été à la tête de la diplomatie française, connaît les limites des approches générales et institutionnelles : « Pour agir, se concentrer sur l'Euro-Maghreb est très pertinent, d'autant que personne ne le fait vraiment à ce jour. […] Les YML adoptent une approche par réseau, qui les libère des contraintes d'engagement vis-à-vis des gouvernements, et évite bien des blocages ». Selon lui, le succès des YML, en se concentrant sur l'action, n'est ni en concurrence avec les démarches plus officielles, ni en porte-à-faux. Au contraire : « les YML pourraient avoir un rôle très positif, un rôle d'accélérateur et de facilitateur ».
En conclusion du forum, Miguel Ángel Moratinos, Ministre des affaires étrangères espagnol, a salué l'importance politique, culturelle et sociale du forum, qui a « brisé un silence et répondu à une attente », alors que « le dialogue méditerranéen est dans une impasse politique qui n'est pas acceptable ». Soulignant que « les YML ont un rôle à jouer, par leur capacité de mobilisation », il a invité ceux-ci à s'investir directement aux côtés de la future présidence espagnole de l'Union Européenne : tout d'abord en prenant part aux séminaires de préparation du prochain sommet de l'UPM, à la fin du printemps 2010, mais aussi en établissant un partenariat avec le secrétariat de l'organisation à Barcelone
Des groupes de travail réunis durant les deux jours du Forum, les 6 et 7 novembre 2009, ont dégagé trois projets.
Alors que le Maghreb est la région économique la moins intégrée au monde – à peine 4% des échanges commerciaux de la région se font entre pays voisins – l'enjeu est moins la coopération que le désenclavement, par le croisement des intérêts et l'accès des entreprises du Sud à un niveau de spécialisation suffisant pour devenir de vrais partenaires du Nord.
Pour penser ces questions, les YML ont décidé de créer une plateforme multinationale, permettant de pallier le manque d’information et de diffusion des études et travaux existants sur le Maghreb et à terme de développer une pensée commune. La stratégie et le fonctionnement de cette plateforme seront finalisés dans les prochaines semaines sur le réseau en ligne interne des YML, le Medbook.
Thème souvent négligé dans les grandes rencontres euro-méditerranéennes, l'éducation touche à des questions sensibles, culturelles, sociales, stratégiques ou identitaires.
Le réseau YML s’est emparé de cette question en proposant de compléter la formation des futures élites maghrébines par des cycles de formation internationaux. Un groupe de travail dédié verra le jour à l’issue du forum. Des universités et écoles européennes ont d’ores et déjà communiqué leur intérêt pour la mise en place d’un tel programme. Le modèle de Sciences Po EuroGolfe a notamment été cité en exemple.
Comme le souligne Hakim El Karoui, «nous ne faisons pas de politique, mais la culture est souvent aux avant-gardes des politiques ». Organisé en partenariat avec le CNC, l’atelier consacré à la création cinématographique en Méditerranée a abouti au projet d’une résidence d’écriture dédiée aux jeunes talents des pays du Maghreb.
Soutenus par des acteurs de premier plan et intervenants du Forum, tels que Véronique Cayla, Présidente du CNC, Nabil Ayouch, producteur et réalisateur marocain ou encore Nourredine Lakhmari, réalisateur de Casanegra, ce projet verra le jour en 2010 et sera annoncé au prochain festival de Cannes. Ses objectifs sont clairs : soutenir la nouvelle génération d’artistes maghrébins, favoriser leur rencontre et leur donner les moyens de créer au Sud.
La deuxième édition du forum YML a rassemblé près de 250 acteurs méditerranéens de premier plan : entrepreneurs, femmes et hommes politiques, représentants du monde de la culture, des arts, des médias, universitaires et chercheurs. Parmi les intervenants : Hubert Védrine, Miguel Angel Moratinos, Ozlem Turköne (AKP, Turquie), Ahmed Reda Benchemsi (TelQuel Magazine, Maroc), Moulay Hafid El Alamy, (CGEM, Maroc), Najat Vallaud-Belkacem (Mairie de Lyon, France), ou encore Anouar Benmalek (écrivain, Algérie).
«La nouvelle génération est à la fois du Nord et du Sud : elle contribue par son existence même à lever les incompréhensions entre les deux pôles de la Méditerranée Les "euro-maghrébins" sont porteurs d’une dynamique de transformation extraordinaire. Nous allons canaliser cette dynamique dans les champs économique, culturel et de la formation en nous appuyant sur le réseau d'entrepreneurs économiques, journalistiques et culturels qui caractérise les YML», affirme Hakim El Karoui, président des YML.
Tous les participants ont en commun une capacité à agir et un certain état d’esprit. Comme le rappelait son directeur général, Jérôme Cohen, « l’humanisme, la générosité, l’engagement sont dans notre ADN et nous permettront de faire bouger les lignes ».
Une démarche ardemment soutenue par Hubert Védrine, qui, pour avoir été à la tête de la diplomatie française, connaît les limites des approches générales et institutionnelles : « Pour agir, se concentrer sur l'Euro-Maghreb est très pertinent, d'autant que personne ne le fait vraiment à ce jour. […] Les YML adoptent une approche par réseau, qui les libère des contraintes d'engagement vis-à-vis des gouvernements, et évite bien des blocages ». Selon lui, le succès des YML, en se concentrant sur l'action, n'est ni en concurrence avec les démarches plus officielles, ni en porte-à-faux. Au contraire : « les YML pourraient avoir un rôle très positif, un rôle d'accélérateur et de facilitateur ».
En conclusion du forum, Miguel Ángel Moratinos, Ministre des affaires étrangères espagnol, a salué l'importance politique, culturelle et sociale du forum, qui a « brisé un silence et répondu à une attente », alors que « le dialogue méditerranéen est dans une impasse politique qui n'est pas acceptable ». Soulignant que « les YML ont un rôle à jouer, par leur capacité de mobilisation », il a invité ceux-ci à s'investir directement aux côtés de la future présidence espagnole de l'Union Européenne : tout d'abord en prenant part aux séminaires de préparation du prochain sommet de l'UPM, à la fin du printemps 2010, mais aussi en établissant un partenariat avec le secrétariat de l'organisation à Barcelone
Des groupes de travail réunis durant les deux jours du Forum, les 6 et 7 novembre 2009, ont dégagé trois projets.
Alors que le Maghreb est la région économique la moins intégrée au monde – à peine 4% des échanges commerciaux de la région se font entre pays voisins – l'enjeu est moins la coopération que le désenclavement, par le croisement des intérêts et l'accès des entreprises du Sud à un niveau de spécialisation suffisant pour devenir de vrais partenaires du Nord.
Pour penser ces questions, les YML ont décidé de créer une plateforme multinationale, permettant de pallier le manque d’information et de diffusion des études et travaux existants sur le Maghreb et à terme de développer une pensée commune. La stratégie et le fonctionnement de cette plateforme seront finalisés dans les prochaines semaines sur le réseau en ligne interne des YML, le Medbook.
Thème souvent négligé dans les grandes rencontres euro-méditerranéennes, l'éducation touche à des questions sensibles, culturelles, sociales, stratégiques ou identitaires.
Le réseau YML s’est emparé de cette question en proposant de compléter la formation des futures élites maghrébines par des cycles de formation internationaux. Un groupe de travail dédié verra le jour à l’issue du forum. Des universités et écoles européennes ont d’ores et déjà communiqué leur intérêt pour la mise en place d’un tel programme. Le modèle de Sciences Po EuroGolfe a notamment été cité en exemple.
Comme le souligne Hakim El Karoui, «nous ne faisons pas de politique, mais la culture est souvent aux avant-gardes des politiques ». Organisé en partenariat avec le CNC, l’atelier consacré à la création cinématographique en Méditerranée a abouti au projet d’une résidence d’écriture dédiée aux jeunes talents des pays du Maghreb.
Soutenus par des acteurs de premier plan et intervenants du Forum, tels que Véronique Cayla, Présidente du CNC, Nabil Ayouch, producteur et réalisateur marocain ou encore Nourredine Lakhmari, réalisateur de Casanegra, ce projet verra le jour en 2010 et sera annoncé au prochain festival de Cannes. Ses objectifs sont clairs : soutenir la nouvelle génération d’artistes maghrébins, favoriser leur rencontre et leur donner les moyens de créer au Sud.
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