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Tunisie âEUR" France : les bonnes affaires font les bons amis
27/10/2009 | 1
min
Tunisie âEUR
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La coopération économique entre la Tunisie et la France, souvent citée en exemple, est la parfaite illustration d’une réelle volonté de construire un partenariat stratégique. "Les bonnes affaires font les bons amis", semble être le nouveau mot d’ordre de cette coopération.
Devant les enjeux de taille qui s’imposent, les deux pays ont choisi de franchir le cap d’une coopération commerciale et économique pour continuer au-delà d’un partenariat stratégique. En témoignent les grands projets immobiliers, touristiques et d'infrastructure qui vont voir le jour en Tunisie au cours de la prochaine période, offrant aussi bien aux PME tunisiennes que françaises, plusieurs opportunités de développement et de création de richesses et d'emplois. Ces opportunités d'affaires ont été mis sous la loupe de la huitième édition des journées partenariales tuniso-françaises, organisée, lundi 26 octobre 2009 à Tunis par la Chambre tuniso-française de commerce et d'industrie (CTFCI).


Ces journées qui se tiennent du 26 au 28 octobre 2009, sont consacrées à des rendez-vous d'affaires business to business entre entreprises françaises et tunisiennes, opérant notamment dans le secteur du bâtiment et ce dans la perspective de la réalisation de grands projets immobiliers et d'infrastructure en Tunisie au cours des prochaines années, a indiqué Foued Lakhoua, président de la CTFCI.
Il a souligné que ces journées constituent une occasion pour mieux faire connaître les opportunités d'investissement qu'offrent le site Tunisie notamment dans les secteurs de l'agroalimentaire, les équipements médicaux, les équipements hôteliers et les matériaux de construction, autant de filières, qui, a-t-il dit, restent peu exploitées par les entreprises françaises.
Il a appelé les PME françaises à considérer la Tunisie, non pas en tant que site de production « low cost », mais plutôt en tant que base de départ, voire un marché relais vers les marchés maghrébins et arabes, notamment après la conclusion de l'accord d'Agadir.

La Tunisie a été retenue, en 2008, en tant que premier exportateur arabe vers l'Algérie avec plus de 27 % du volume global des importations algériennes, a précisé M. Lakhoua, se référant aux dernières statistiques algériennes du commerce extérieur.
« Le marché tunisien n'est pas aussi exigu qu'on le pense », a-t-il affirmé, relevant que les échanges commerciaux tuniso-français sont estimés actuellement à 7 milliards d'euros (12,6 milliards de dinars), pour une population de 10 millions d'habitants, soit la même valeur que les échanges entre la France et le Maroc, pour une population de 30 millions d'habitants.
Autre chiffre non moins important, quelque 12 000 entreprises françaises ont des relations commerciales avec la Tunisie contre 4200 pour le Brésil, 3000 pour l'Inde, 7000 pour la Turquie et 8000 pour la Chine, a relevé M. Lakhoua.

Pour sa part, M. Jacques Torregrossa, directeur d'Ubifrance-Tunisie a indiqué que la Tunisie, forte de sa fiscalité attractive pour l'offshore, la qualification de ses ressources humaines et sa proximité géographique, constitue l'un des rares pays ayant accumulé l'ensemble des aides «imaginables » au développement, rappelant la récente mise en place d'une nouvelle ligne de crédit française de 40 millions d'euros (72 millions de dinars) au profit des entreprises tunisiennes, destinée à financer l'achat de biens et services en provenance de la France.

Les communications présentées à cette occasion ont été axées sur les grands projets immobiliers et d'infrastructure qui seront réalisés en Tunisie au cours de la prochaine période.
Ces projets couvriront pour l'essentiel les domaines de l'environnement (construction de deux stations d'épuration à Tunis (61 millions d'euros soit 109,8 millions de dinars), le programme national de protection du littoral contre l'érosion marine (25 millions d'euros soit 45 millions de dinars), les projets de desserte en eau potable (station de dessalement de l'eau de mer à Djerba, 36 millions d'euros soit 64,8 millions de dinars) et à Gabès ( 38 millions d'euros soit 68,4 millions de dinars), le renforcement des capacités de stockage et de traitement des eaux dans le sahel et Sfax (57 millions d'euros soit 102,6 millions de dinars).
Il s'agit également des secteurs de l'énergie (centrale électrique à cycle combiné à El Haouaria (526 millions d'euros soit 946,8 millions de dinars) et celle de Ghannouche (263 millions d'euros soit 473,4 millions de dinars), la raffinerie de Skhira (842 millions d'euros soit 1515,6 millions de dinars) et le Plan solaire tunisien d'un coût estimé à 2 milliards d'euros (soit 3,6 milliards de dinars).

Ont été également présentés les projets de centre financier off shore à Tunis d'un investissement de l'ordre de 2 milliards d'euros soit 3,6 milliards de dinars) et des technologies de l'information et de la communication (TIC) (projet Tunis telecom city d'un coût de l'ordre de 3 milliards de dollars soit 3,9 milliards de dinars).
Dans l'immobilier et le tourisme, il convient de citer le projet de la Marina de Bizerte «CAP 3000 », d'un coût estimé à 160 millions de dinars, le projet Taparura à Sfax (coût d'aménagement de la côte Nord de la ville estimé à 140 millions de dinars) et le projet Tunis Sport city, dont les investissements à terme devraient avoisiner les 5 milliards de dollars, soit 6,5 milliards de dinars.

Autres projets d'infrastructure évoqués, la construction d'un port en eaux profondes et d'une zone d'activités logistiques à Enfidha, d'un coût de l'ordre de 1,4 milliard d'euros soit 2,5 milliards de dinars, le développement d'un réseau autoroutier pour un coût de 1,4 million d'euros soit 2,5 millions de dinars et la mise en place d'un réseau de transport ferroviaire express, dont le coût de la première phase est estimé à 124 millions d'euros soit 223 millions de dinars.
Un autre aspect de cette coopération fruit de l’image fortement positive dégagée par la Tunisie, celui la troisième licence de téléphonie mobile accordée au groupement Divona- France Telecom pour un montant de 257.251.380 dinars (136,112 millions d'euros), prix de la licence. Un montant supérieur de 46% par rapport aux attentes de l’Etat d’après les études réalisées par deux bureaux spécialisés, l’un franco-américain et l’autre canadien. Le groupement tuniso-français devrait investir 1,08 milliard de dinars dans les cinq ans.
La Tunisie ne cesse également d’attirer des investisseurs de renom prêts à mettre le prix fort pour y avoir une place. C’est l’exemple d’Aerolia qui va investir 30 millions d’euros au cours des cinq prochaines années sur le nouveau site tunisien de 10 000 m².
Cette coopération se veut mobilisatrice et fédératrice des compétences dans les deux pays. Les bonnes affaires ne peuvent qu’enraciner. Cette coopération semble se poser en modèle, certes, mais les rapports "sans nuages" entre les deux pays doivent mener la réflexion sur d’autres questions aussi cruciales que le partenariat économique.
27/10/2009 | 1
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